La rupture de la période d'essai n'ouvre pas droit aux indemnités de licenciement (sauf disposition conventionnelle contraire). L'employeur doit cependant accorder au salarié une indemnité compensatrice pour les congés payés éventuellement dus.
La rupture du contrat de travail pendant cette période est nulle, sauf faute grave du salarié (Cass. soc. 5 juin 1990, n°85-44522). Il est interdit de rompre la période d'essai d'une salariée quand elle est motivée par l'état de grossesse.
En résumé La rupture du contrat de travail a dans tous les cas des conséquences administratives : Hormis les cas de démission, des conséquences financières pour l'entreprise ; Hormis les cas de nullité ou de demandes annexes, des conséquences financières que l'employeur peut anticiper s'il a respecté la réglementation.
Aucun motif n'est nécessaire
En particulier, l'une des spécificités majeures de la rupture de période d'essai réside dans l'absence de motif à donner. Que la rupture soit à l'initiative du salarié ou de l'employeur, ils n'ont aucun motif particulier à justifier pour mettre fin à la periode d'essai (Cass.
la rupture de la période d'essai ne peut être fondée sur un motif discriminatoire ; si cette rupture est fondée sur un motif disciplinaire, l'employeur doit respecter la procédure disciplinaire ; l'employeur doit obtenir l'autorisation de l'inspecteur du travail pour rompre la période d'essai d'un salarié protégé.
Si la rupture de la période d'essai est autorisée par le Code du travail, pour la réglementation assurance chômage, en revanche, elle produit les effets d'une démission. Le salarié à l'initiative de la rupture de la période d'essai n'aura donc, en principe, pas le droit à l'allocation chômage.
En période d'essai, la rupture du contrat de travail n'est pas tenue aux règles de licenciement, ni à celles de la démission, soit : Le motif : Contrairement au licenciement, chacun peut rompre son contrat de travail sans motif : ni l'employeur ni le salarié n'ont à justifier.
La rupture de la période d'essai n'a pas non plus à être motivée. C'est-à-dire que ni vous, ni votre employeur n'avez à donner les raisons de cette rupture. Vous n'avez pas à vous justifier. Toutefois, si vous n'avez pas à vous expliquer sur les motifs de la rupture de la période d'essai, vous ne devez pas en abuser.
La période d'essai est-elle obligatoire ? La période d'essai avant l'embauche définitive n'est pas obligatoire, quels que soient le type de contrat et sa durée. Si l'employeur en prévoit une, elle doit être mentionnée dans la lettre d'engagement ou le contrat de travail.
Selon la Cour de cassation, en cas de rupture de la période d'essai par l'employeur, le délai de prévenance commence le jour où le salarié est informé oralement de la décision de son employeur. Cette décision est ensuite confirmée par une lettre recommandée.
La rupture du contrat de travail, c'est-à-dire sa fin avant la date prévue, peut prendre différentes formes : démission, rupture conventionnelle, licenciement….
Il existe des causes de rupture communes à tous les contrats de travail, c'est-à-dire la faute grave ou lourde, la force majeure, la rupture par voie judiciaire, la rupture unilatérale pendant la période d'essai et le départ négocié.
Indemnités versées
Dans certains cas de rupture anticipée du CDD, des indemnités sont versées au salarié ou des dommages et intérêts : Somme d'argent destinée à réparer le préjudice subi sont dus à l'employeur. L'indemnité n'est pas versée si la rupture du CDD intervient au cours de la période d'essai.
Le salarié peut mettre fin à son contrat de travail pendant la période d'essai sans motif particulier. En dehors de la période d'essai, le CDD peut être rompu avant le terme prévu uniquement dans l'un des cas suivants : Accord entre l'employeur et le salarié
L'employeur doit veiller à la santé et à la sécurité de ses travailleurs en mettant en place des actions de prévention, d'information et de formation. Il doit également évaluer les risques professionnels sur chaque poste de travail. Ces risques sont consignés dans un document.
1221-20 du Code du travail nous précise que « la période d'essai permet à l'employeur d'évaluer les compétences du salarié dans son travail, notamment au regard de son expérience, et au salarié d'apprécier si les fonctions occupées lui conviennent ».
Si vous voulez avoir droit à l'allocation d'assurance chômage (ARE) et que vous démissionnez pour un projet de reconversion professionnelle, vous devez justifier d'une durée d'affiliation spécifique d'au moins 1 300 jours travaillés au cours des 60 mois qui précèdent la fin du contrat de travail.
Il est possible de quitter un CDI sans perdre ses droits au chômage, à condition qu'il s'agisse d'une démission légitime. Dans les faits, seuls les salariés privés d'emploi de manière involontaire peuvent prétendre au chômage. Cependant, si vous démissionnez pour un motif légitime, cela vous ouvre des droits.
Vous démissionnez pour reprendre un nouvel emploi (CDI) auquel votre employeur met fin dans les 65 jours travaillés suivant la date d'embauche. Dans cette situation, vous pourrez bénéficier d'allocations chômage si vous avez travaillé au moins 3 ans avant la démission sans aucune interruption.
En pratique, la faute grave est souvent admise dans les cas suivants : État d'ivresse pendant les heures de travail. Absences injustifiées ou abandon de poste. Indiscipline ou insubordination du salarié (refus d'effectuer une tâche de travail prévue dans le contrat)
Mais les avantage de la rupture conventionnelle ne sont pas à négliger. Elle présente l'atout majeur, au contraire de la démission, de faire bénéficier au salarié des indemnités de rupture du contrat de travail. S'il y est éligible, le salarié a également le droit au chômage après la rupture conventionnelle.
Une démission, ça ne se refuse pas
Première bonne nouvelle pour le démissionnaire : l'employeur ne peut pas légalement refuser une démission (sauf si le démissionnaire est en CDD et qu'il ne souhaite pas partir pour un CDI).
Lors de la rupture ou la fin d'un contrat de travail, l'employeur doit obligatoirement remettre au salarié un certificat de travail, un reçu pour solde de tout compte et une attestation Pôle emploi.