Gargantua reçoit deux types d'éducation totalement opposés. Tout d'abord, Grandgousier confie son éducation à Thubal Holoferne puis à Jodelin Bridé, deux « docteurs sophistes » qui lui apportent une éducation scolastique.
En revenant, ils considéraient l'état du ciel, regardant s'il était comme ils l'avaient remarqué la veille au soir et en quels signes entrait le soleil, et aussi la lune, ce jour-là. Cela fait, il était habillé, peigné, coiffé, apprêté et parfumé et, pendant ce temps, on lui répétait les leçons de la veille.
Grandgousier confie l'éducation du jeune Gargantua à des docteurs sophistes : Thubal Holoferne puis Jodelin Bridé (Chapitres 10-13). Ce système éducatif est un héritage du Moyen âge : l'éducation scolastique traditionnelle.
Rabelais fait une satire féroce de l'éducation sophiste, qui, selon lui, ne permet à l'élève ni de trouver du plaisir à apprendre, ni de vivre en société. Il lui oppose un éloge appuyé de l'éducation humaniste, qui forme des jeunes gens cultivés et aptes à aller vers l'autre.
En humaniste, Rabelais prône l'accès direct aux textes, sans la médiation trompeuse de commentaires ineptes, écrits par de faux savants ignorant les langues anciennes. Les humanistes reprochaient en effet aux commentateurs scolastiques d'utiliser un latin fautif et sans élégance.
Se fondant sur une lecture attentive des textes des auteurs antiques, elle vise à donner aux enfants (essentiellement aux garçons) les connaissances et les capacités pour prendre la place de leurs pères dans leur état.
Selon Rabelais, un bon maître doit, tout d'abord, exiger une grande propreté corpo- relle, veiller à la santé de son élève, car la vie de l'es- prit est liée étroitement à celle du corps.
Les humanistes étudient les textes antiques. L'éducation est centrale et repose sur la maîtrise de nombreuses matières (histoire, géographie, mathématiques, astronomie, musique). L'activité physique est également importante. Il faut s'ouvrir au monde et exercer un esprit critique.
Rabelais est un érudit, lisant de nombreux textes en latin et en grec. Dans ses romans Pantagruel et Gargantua, il se moque de son éducation passée, s'en prend aux églises, critique les guerres injustes et les magistrats.
Rabelais est un humaniste car sa passion de l'Antiquité le fait étudier les langues anciennes et traduire les ouvrages antiques en la langue parlée par ses contemporains. Il rompt avec le Moyen Âge en critiquant la société de son temps.
Gargantua est d'abord éduqué par un docteur en théologie.
Dans le Protagoras de Platon, le programme de l'éducation sophistique est ainsi décrit : instruction morale dès le plus jeune âge, apprentissage de la lecture et de l'écriture à l'école, puis connaissance du rythme et de l'harmonie par la poésie et les instruments, gymnastique et enfin enseignement de la moralité ...
Rabelais fait une satire féroce de l'éducation sophiste, qui, selon lui, ne permet à l'élève ni de trouver du plaisir à apprendre, ni de vivre en société. Il lui oppose un éloge appuyé de l'éducation humaniste, qui forme des jeunes gens cultivés et aptes à aller vers l'autre.
Une bonne éducation doit avoir pour effet de développer chez l'enfant ses aptitudes de sociabilité et Rabelais insiste aussi sur l'importance de son commerce avec une bonne société. cateur doit les cultiver conjointement. Ce n'est pas seulement des activités physiques qu'il aura souci, mais aussi des besoins corporels.
Thubal Holoperne : Premier précepteur de Gargantua, il est un maître aux méthodes antiques, dépassées et absurdes. Il impose à son pupille d'apprendre par cœur d'anciens traités afin de pouvoir les réciter à l'envers. Il mourra de la vérole.
Introduction. L'éducation de Gargantua, le jeune géant, héros du livre, est d'abord confiée par son père Grandgousier à un grand docteur en théologie.
Les intellectuels sophistes sont la première cible des attaques de Rabelais. Ce sont des précepteurs chargés d'éduquer les jeunes hommes selon des principes que Rabelais abhorre. Leur enseignement est strictement livresque : il ne s'appuie pas sur la vie réelle.
Gargantua visite la cité de Paris et fait l'objet de la curiosité des Parisiens. Pensant qu'ils attendent un cadeau de bienvenue, Gargantua leur urine dessus, en gage de bonne volonté, et noie la plupart des habitants. Puis, il emporte les cloches de Notre-Dame pour les accrocher au cou de sa jument.
Enfin, l'œuvre est avant tout la promotion d'une littérature en liberté, d'une écriture littéraire affranchie des contraintes. Rabelais perpétue une tradition folklorique qui associe le gigantisme au grotesque par effet de grossissement et exagération relativement à la nature humaine.
Après l'épisode du torchecul, Grandgousier, convaincu de la merveilleuse intelligence de son fils, décide de lui donner une éducation à la hauteur de ses capacités. On lui indique alors « un grand docteur sophiste nommé maître Tubal Holoferne », bientôt remplacé par Ponocrates.
L'éducation humaniste
Garin parle d'un « réveil culturel », d'une « affirmation renouvelée de l'homme, des valeurs humaines, dans les différents domaines qui font des arts à la vie civile ». L'éducation humaniste, en rupture avec l'éducation scolastique médiévale, est désormais susceptible d'intéresser tout le monde.
Le ton est ainsi donné, et les particularités de Gargantua seront à l'image de sa naissance et de ses premiers cris : Grandgousier découvre « l'esprit merveilleux » de son fils « à l'invention d'un torchecul » (chap. xiii).
On définit généralement l'éducation positive comme étant un accompagnement des enfants basé sur la non-violence, l'écoute et le respect des besoins de chacun.
Rabelais est un fervent partisan de l'« Évangélisme ». Ce mouvement humaniste veut épurer la religion catholique et s'oppose aux ambitions temporelles des papes. Il proclame la nécessité de prendre l'Écriture comme seul fondement du christianisme et d'abandonner les institutions créées par les hommes.
L'éducation
Rabelais défend sa vision d'une éducation humaniste. Il peint l'idéal de la connaissance qui pour lui doit être universelle. Un homme doit apprendre toutes les matières, tous les domaines. Il faut un savoir dans tout.