interprofessionnel de croissance, correspond au salaire minimum où aucun salarié ne peut être payé moins en France (10,15 euros brut de l'heure aujourd'hui). Ce salaire minimum serait source de chômage structurel et de chômage classique.
Contrairement aux allègements des charges sociales, les hausses de salaire minimum peuvent affecter le taux d'emploi (et de chômage) non seulement par le biais de la demande de travail mais aussi par l'offre de travail.
Pour les économistes, le chômage structurel peut largement s'expliquer par un coût du travail trop élevé. En effet, les institutions régulent le niveau du salaire minimum, ce qui peut affecter la situation d'équilibre sur le marché du travail.
Une des solutions pour résoudre le chômage structurel est alors de flexibiliser le marché du travail en éliminant les rigidités qui empêcheraient les ajustements : il faut donc ajuster le travail par la quantité ou les prix à la production.
La lutte contre le chômage structurel passe également par des politiques de formation des chômeurs qui permettent de renforcer leur employabilité afin de permettre un ajustement entre offre et demande de travail. Ces politiques s'accompagnent d'une amélioration de la compétitivité des entreprises.
En conclusion, la flexibilité du travail et la formations des chômeurs permettent de répondre au problème d'inadéquation de l'offre et la demande et apparaît donc comme une des solutions pour lutter contre le chômage structurel. À condition qu'elles soient encadrées et ne mènent pas à la précarisation.
"On estime en France que le chômage structurel est entre 7 et 8% mais ça ne veut pas dire que c'est inéluctable" juge de son côté Stéphane Carcillo, responsable de la division revenu/travail de l'OCDE.
Chômage structurel et politiques passives de l'emploi
Les politiques passives de l'emploi visent à rendre le chômage humainement supportable et/ou réduire la population active. A ce titre, on y retrouve la mise en œuvre d'indemnisation des chômeurs via l'allocation chômage.
Le chômage conjoncturel se résorbe avec le retour de la croissance économique qui nécessite des embauches de la part des entreprises. Le chômage structurel est lié à des changements de structures économiques dans un pays, provoquant une inadéquation qualitative entre l'offre et la demande de travail.
Le taux du salaire minimum est actuellement de 15,25 $ l'heure. Ce taux est en vigueur depuis le 1er mai 2023.
Le chômage structurel est lié à des mutations des structures de l'économie (démographiques, économiques, sociales, institutionnelles, technologiques, etc.). Ces évolutions structurelles peuvent se traduire par des difficultés d'ajustement du marché du travail (entre l'offre et la demande).
Le cumul, allocations plus salaire, ne peut pas dépasser l'ancien salaire brut. Pour calculer ce plafond, on multiplie le salaire journalier de référence (SJR) par 30,42. Si le plafond est atteint, c'est lui qu'on retient pour calculer le nombre de jours indemnisables.
Le résultat ne pourra pas être inférieur à 31,59 € (allocation minimale)*. Ce montant n'est pas applicable en cas de travail partiel. Et dans tous les cas, l'allocation ne peut dépasser 75% de votre salaire journalier de référence. L'allocation est au maximum de 274,80 € brut par jour.
Le but d'un régime de salaire minimum est de protéger les travailleurs contre les salaires excessivement bas. Il contribue à assurer à tous un partage juste et équitable des fruits de la croissance, et une rémunération de base à tous les employés qui ont besoin de cette protection.
Des études récentes montrent que le salaire minimum participe à la réduction de la dispersion salariale et à l'augmentation des salaires ‒ reflétant ainsi les gains de productivité ‒ mais qu'il peut aussi contribuer à l'amélioration de la productivité, au niveau de l'entreprise comme dans l'économie globale.
Elle se décompose en trois éléments, le chômage frictionnel, qui est un volume incompressible lié à l'appariement (délai de rencontre entre l'offre et la demande de travail), le chômage structurel (qui varie peu en fonction de la conjoncture économique) et le chômage conjoncturel, lié au cycle économique.
Le chômage conjoncturel est le résultat d'une baisse d'activité globale d'un pays ou d'un ensemble de pays. Ainsi, en période de crise par exemple, la consommation a tendance à baisser et la production s'en ressent, provocant alors une hausse du chômage.
De manière à lutter contre ce chômage de type classique, l'État peut mettre en place des politiques de l'emploi notamment destinées à lutter contre le coût du travail et à encourager les entreprises à recruter les travailleur·se·s les moins qualifié·e·s.
Le taux de chômage au sens du BIT est ainsi quasi stable (+0,1 point) à 7,2 % de la population active en France (hors Mayotte). Il est inférieur de 0,2 point à son niveau du deuxième trimestre 2022 et de 3,3 points à son pic de mi-2015.
Les salaires sont rigides s'ils varient « moins qu'ils ne devraient », parce que des méca- nismes économiques, des attitudes psychologiques ou des contraintes institutionnelles font obstacle à leur ajustement, en particulier à la baisse.
Lexique. Le salaire d'efficience renvoie à une théorie selon laquelle il est plus intéressant pour l'entreprise de fixer un salaire plus élevé que le salaire d'équilibre parce qu'il favorise l'augmentation la productivité du travail.
Les limites de la flexibilité pour les employés :
Des difficultés à se déconnecter et un risque de surmenage : avec de longues heures de travail à domicile, certains salariés peuvent avoir plus du mal à bien mettre en place leur droit à la déconnexion.
Le salaire d'efficience permet donc de réduire les asymétries d'information sur le marché du travail, mais il explique aussi la rigidité des salaires et le chômage involontaire : les chômeurs qui seraient prêts à travailler à un salaire inférieur n'arrivent pas à se faire embaucher, car les employeurs ne veulent pas ...
Une plus grande flexibilité peut conduire à une plus grande instabilité sur le marché du travail car les entreprises seraient moins enclines à embaucher des salariés en CDI en raison de la possibilité d'utiliser des contrats temporaires.