Les divergences entre Kant et Nietzsche se révèlent déjà dans leurs conceptions de la philosophie. À la fin de la Critique de la raison pure, Kant fait la distinction entre les démarches techniques de la recherche et l'art architectonique de la raison.
Une critique de la raison
Pour répondre à cette question, Kant opère un examen critique de la raison, déterminant ce qu'elle peut faire et ce qu'elle est incapable de faire. La Raison, au sens large, désigne, chez Kant, tout ce qui, dans la pensée, est a priori et ne vient pas de l'expérience.
On peut trouver des postures ou des discours irrespectueux chez certains d'entre eux : Socrate, les libertins ou Schopenhauer par exemple, mais jamais de manière aussi prononcée et systématique que chez Nietzsche (seuls les cyniques semblent pouvoir lui faire pendant à ce sujet).
Descartes, en effet, identifiait conscience et psychisme. Le mérite du philosophe allemand Leibniz une première théorie de l'inconscient grâce aux petites perceptions. A l'époque moderne, Freud va montrer la pleine légitimité de cette notion, désormais définie à partir du refoulement.
Gassendi et l'atomisme
Il s'oppose donc à Descartes pour qui le vide n'existe pas. C'est en 1644 que Torricelli mènera ses expériences qui conduiront à établir l'existence du vide.
Pour Nietzsche, la conscience n'est qu'un phénomène superficiel, qui nous donne l'illusion d'être le « sujet » de nos pensées, alors qu'en réalité l'homme est animé par des forces inconscientes, inscrites dans le corps plutôt que dans l'esprit.
C'est Nietzsche qui a le premier pointé le nihilisme comme l'ennemi des civilisations modernes, l'accusant des ruiner les fondements de la morale. "Nihilisme" vient du latin nihil, rien, ce qui n'existe pas.
Nietzsche et la Volonté de Puissance :
Par le nihilisme actif, détruisant les valeurs traditionnelles pour accéder à de nouvelles valeurs, par l'immoralisme, doctrine se plaçant par-delà le bien et le mal, nous pouvons espérer retrouver le chemin de la vie créatrice et de la Volonté de Puissance.
Dans sa vision nihiliste, il a notamment fustigé l'idéalisme et questionné la notion de morale, revendiquant une approche relativiste de concepts érigés en règles absolues. Retour sur sa pensée en dix citations, autour de thèmes qui ont jalonné son œuvre intellectuelle.
Considérée comme l'instrument par excellence du progrès durant le siècle des Lumières, la raison a néanmoins été critiquée au sein même des débats philosophiques dès le début du XIXe siècle par les romantiques qui lui opposent le sentiment, par Nietzsche, qui lui préfère le corps, ou encore par Bergson, qui valorise ...
« Les maximes du sens commun sont les suivantes : 1. Penser par soi-même ; 2. Penser en se mettant à la place de tout autre ; 3. Toujours penser en accord avec soi-même.
Kant définit la morale comme la partie de la philosophie qui s'occupe des lois d'après lesquelles tout doit arriver (loi morale), et non selon lesquelles tout arrive effectivement (lois de la nature).
Kant établit que toute connaissance requiert d'une part, la sensibilité, comme faculté de recevoir des représentations et donc d'être affecté par les objets du monde extérieur; d'autre part, l'entendement, comme faculté de former des concepts et de les appliquer à ces intuitions.
La philosophie d'Emmanuel Kant
Basée sur le criticisme, la philosophie de Kant prône la réflexion de chaque individu. Penser par soi-même est l'un des axes majeurs de l'œuvre du philosophe allemand.
L'antiplatonisme de Nietzsche ne doit pas faire illusion. Il y a aussi une attirance, une parenté des deux philosophies. Nietzsche critique l'idéalisme platonicien : le réel vrai n'est pas le sensible, mais l'immobilité éternelle des Idées transcendantes.
Socrate, père de la philosophie morale !
Le nihilisme est l'aveu lucide que l'ancien fondement métaphysique des valeurs, l'être identifié à Dieu, n'est qu'une fabulation autour du néant : « Si un philosophe pouvait être nihiliste, conclut Nietzsche, il le serait parce qu'il trouve le néant derrière tous les idéaux » (VIII, 139-140).
Le contraire du nihilisme, c'est l'amour et le courage.
Nietzsche et le nihilisme
Pour la morale de Nietzsche, il n'y a pas d'ordre objectif dans le monde, sauf celui que nous lui donnons. Pour lui, le nihilisme demande un rejet radical de toutes les valeurs et de tout sens : «Le nihilisme est non seulement la croyance que tout mérite de périr, mais qu'il faut détruire ».
Anéantissement, réduction à rien.
La conscience n'est que “ce qui est connu de soi-même” : “il se passe dans le psychisme bien plus de choses qu'il ne peut s'en révéler à la conscience” (citation de Freud issue de Essai de Psychanalyse).
Descartes l'a posée comme le socle de la connaissance car la conscience a résisté au doute méthodique, elle peut donc servir de fondement sur lequel s'édifierait l'ensemble du savoir (cf. La Métaphysique de Descartes). Kant, Hegel, ou encore Sartre reprennent à leur compte cet acquis de la philosophie moderne.
La conscience est donc bien une source de liberté, par le pouvoir qu'elle nous donne sur le reste du monde. Néanmoins, avec la conscience apparaît la loi morale, et de multiples interdits vont peser sur mes actions : si j'agis consciemment, je deviens responsable de ce que je fais, et l'on peut me punir si j'agis mal.