En effet, il se consacre essentiellement à l'exploration des sentiments des personnages (ceux de la Princesse de Clèves, de son mari et du duc de Nemours). Des sentiments d'amour, de vertu, de désir, de jalousie, et de renoncement. Le sentiment principal étant bien sûr l'amour, omniprésent dans le roman.
Le Duc de Nemours, habituellement capable de se prémunir contre toute émotion envers les femmes; sent son cœur fondre pour cette belle jeune femme mariée. Il tombe immédiatement amoureux d'elle, et ne peut plus la quitter des yeux. C'est l'amour, la passion, la folie.
La féérie de la rencontre entre les deux héros paraît presque ironique en effet, tant elle annonce, avec un pessimisme moral fondamental, l'impossibilité d'un amour heureux. Jamais Mme de Clèves ne désire s'unir à M. de Nemours, puisqu'elle désire Nemours en tant qu'il la désire inaccessible.
Transition : Cette scène de rencontre théâtralisée, où se jouent à la fois des rapports personnels (Mme de Clèves/Nemours) et publics (bal en présence de la Cour du Roi), est marquée par les jeux de regard, qui trahissent les sentiments des personnages.
Elle a été élevée dans le respect des conventions du mariage. Elle a d'ailleurs accepté d'épouser M. de Clèves alors qu'elle n'éprouvait pour lui que du respect et une forme d'amitié. Lui faire cet aveu, c'est se condamner à ne jamais pourvoir concrétiser sa passion.
M. de Nemours rend visite à Mme de Clèves et lui apprend la demande au Vidame de Chartres. Il parvient également grâce au billet que lui a donné son ami à lui prouver qu'il n'est pas compromis dans cette aventure sentimentale. Il parvient ainsi à dissiper la jalousie de la Princesse.
Le duc détrompe la princesse en lui faisant comprendre que cette lettre est à l'origine adressée au vidame de Chartres qui pour gagner la faveur de la reine Catherine a osé lui dissimuler sa liaison avec Madame de Thémines.
S'en suivent de nombreuses complications qui conduisent finalement à la mort de Monsieur de Clèves. Alors libre de se remarier avec le duc de Nemours, la Princesse s'y refuse, par fidélité à la mémoire de son défunt époux et de crainte qu'une union éteigne avec le temps la passion de son amant.
M. de Nemours s'est enfui dans la forêt et se rend compte que cet aveu lui enlève tout espoir de conquérir celle qu'il aime. Il éprouve pourtant une certaine fierté d'aimer et d'être aimé d'une femme si noble. Il commet surtout l'imprudence de raconter au Vidame de Chartres, l'histoire qu'il vient de vivre.
Adoptant une dimension didactique (enseigner aux jeunes femmes les dangers de se laisser conduire par leurs passions ) , Madame de Lafayette consolide la vision de l'amour passion destructeur ; les âmes sont agitées, la souffrance est généralisée.
Consternée des marques de jalousie et de passion qu'elle a involontairement données à Nemours, elle se sent compromise à ses propres yeux, traîtresse à son mari et « honteuse de paraître si peu digne d'estime aux yeux même de son amant » (346).
Réputation et vertu sont les maîtres-mots de cette morale : il faut avant tout garder la maîtrise de soi-même et maintenir des apparences vertueuses. Cette morale est notamment incarnée par la mère de l'héroïne, Mme de Chartres.
Mademoiselle de Chartres est une jeune fille de 16 ans qui arrive à la cour du roi Henri II. Le prince de Clèves tombe amoureux d'elle, mais ce sentiment n'est pas partagé. Ils se marient. Elle tombe amoureuse du duc de Nemours, mais leur amour est illégitime puisqu'elle est mariée.
Le Duc de Nemours vole un portrait de Madame de Clèves sous les yeux de celle- ci, qui ne dit rien. Il a alors la certitude d'être aimé de la Princesse et s'en réjouit. Puis le Duc est blessé lors d'un tournoi. Il reçoit la lettre d'une femme, dont Madame de Clèves entre en possession.
Si un garçon joue avec vos sentiments, cela signifie que vous êtes attirée par lui, mais que cela n'est pas forcément réciproque. Dans cette situation, il ne souhaitera pas la même chose que vous de votre relation et ne se montrera pas honnête à propos de ses intentions, jouant de vos sentiments.
- Dans son discours, M. de Nemours semble vouloir séduire. En effet, nous pouvons noter qu'il mesure ses propos comme dans « un homme que vous ne haïssez pas ». Cette litote montre qu'il parle de l'amour que la femme lui témoigne, sans le nommer clairement.
Elle l'épouse sans amour, sur les conseils de sa mère Mme de Chartres. Au cours du bal organisé au Louvre pour les fiançailles de la fille du roi, elle rencontre le duc de Nemours. Ils tombent immédiatement amoureux l'un de l'autre, et M. de Nemours ne manque pas de lui faire connaître ses sentiments.
La société joue par ailleurs un rôle important parce qu'elle impose une morale à l'individu. La mère de la princesse de Clèves n'est pas seulement une confidente ou une alliée pour sa fille : elle fait aussi office de directeur de conscience.
Cet épisode, par toutes les intrigues qui y aboutissent, s'y transforment et rebondissent, joue un rôle de carrefour ; mais aussi, par la façon particulière dont s'y organisent les échanges, il sert de révélateur et d'emblème à l'ensemble du livre.
1- Ce roman est-il moral ? 2- Comment le goût des lecteurs et des spectateurs pour des fictions dont les personnages, inlassablement souffrent d'aimer peut-il s'expliquer ? 5- La société détermine-t-elle la destinée des personnages romanesques ? 6- Mme de Clèves est-elle une héroïne tragique ?
C'est la raison pour laquelle elle engage sa fille à épouser Clèves : «elle ne craignit point de donner à sa fille un mari qu'elle ne pût aimer en lui donnant le pince de Clèves », elle supposait donc que amour-amicitia pouvait s'établir durant la vie commune, puisque sa fille n'avait aucune répugnance pour M. de ...
C'est exactement ce que fait M. de Nemours : en dérobant le portrait d'une femme mariée, il prend des risques, passe une épreuve comme un chevalier : « il ne put résister à l'envie de le dérober « .
Parce que c'est un roman historique et que c'est un genre qui me plaît :j'aime l'Histoire, la petite histoire celle des passions et la grande Histoire , celle des alliances politiques et des chroniques de la royauté ; Ce ce roman m'a plu car il contient justement ce mélange entre les deux dimensions de l'histoire des ...
Le Prince de Clèves, ravagé par la jalousie, meurt de chagrin. Ébranlée par la mort de son mari, la Princesse de Clèves refuse de vivre son amour avec le duc de Nemours et se retire dans un couvent jusqu'à la fin de ses jours.
– La princesse de Clèves se trouvait dans la situation d'Henriette d'Angleterre, qui n'aimait pas le duc d'Orléans et qui est courtisée, en vain, par le compte de Grignan, dont le jeune frère, le chevalier de Grignan, tombe amoureux.