Ces deux pays sont donc en concurrence dans la plupart des secteurs cités et leur « affrontement » a notamment lieu dans l'Océan Pacifique. Sur le plan politique, la Chine veut limiter voire stopper l'influence américaine dans la région : elle veut être la nation dominante en Asie de l'Est.
Les relations bilatérales sino-américaines sont marquées à la fois par une dénonciation de l'« hégémonisme américain » et une interdépendance économique croissante. Les deux parties reconnaissent que leurs relations sont de la plus haute importance, au vu de leur statut de surperpuissances économiques.
Le but de Pékin, dans le Pacifique comme ailleurs, est de développer cette « guerre entropique », pour affaiblir ces pays, faire en sorte que les Etats se désintègrent et ne puissent plus agir. L'Australie disait à ses alliés qu'elle contrôlait la situation, ce n'était pas le cas.
Pour la Chine, très dépendante du commerce extérieur, le contrôle de ces routes représente un atout. La Chine est aussi accusée de dévaliser les ressources halieutiques dans cette mer, ce qui menace l'industrie de la pêche dans les pays voisins.
Tensions politiques, insuffisances en matière d'éducation, crise écologique et dépendance énergétique..., la situation de la Chine est beaucoup plus instable et son avenir économique plus incertain qu'il n'y paraît.
Le piège de la dette chinois a cependant eu l'intérêt, pour la Chine, de sécuriser une zone d'influence immense. De l'Asie centrale aux rives de l'Océan indien, l'Empire du Milieu détient maintenant plus de la moitié de la dette de certains pays.
L'économiste Patrick Artus analyse, dans sa chronique, les facteurs démographiques et économiques qui pourraient handicaper, à l'avenir, la croissance jusqu'ici galopante de la Chine. Publié le 20 mars 2021 à 09h53 Mis à jour le 21 mars 2021 à 14h42 Lecture 4 min.
Les enjeux géopolitiques en mer de Chine du Sud se déclinent donc à plusieurs échelles : des archipels, objets de litiges entre les pays riverains, à l'espace maritime tout entier, théâtre de rivalités entre grandes puissances.
Toutes ces îles sont inhabitées, même si certaines d'entre elles sont occupées militairement, et sont d'origine corallienne. Les intérêts des différentes nations sont l'acquisition de domaines de pêche pour les deux archipels et la maîtrise d'une position stratégique dans un lieu de transit maritime.
La Chine connaît des tensions avec ses voisins car elle est actuellement en train de tenter d'accroître son influence sur son environnement proche. Elle revendique ainsi des territoires terrestres (pour augmenter sa taille) et maritime (pour avoir accès à une plus grande Zone économique exclusive).
Cette guerre vient selon elle d'une vision simplifiée et erronée du commerce international. Plus probablement, cette guerre vient de la volonté des États-Unis d'empêcher la Chine de devenir la première puissance mondiale.
La Chine est membre originaire des Nations unies, la Charte ayant été signée et ratifiée en son nom, les 26 juin et 28 septembre 1945 , par le Gouvernement de la République de Chine, qui a continûment représenté la Chine aux Nations unies jusqu'au 25 octobre 1971 .
La reconnaissance de la République populaire de Chine par la France est un geste symbolique. Le 27 janvier 1964, la France et la Chine annoncent dans un communiqué qu'elles établissent des relations diplomatiques, et échangeront des ambassadeurs sous trois mois.
Des entreprises américaines sont également très dépendantes de leurs débouchés en Chine. Le secteur automobile s'alarme fortement du fait de sa grande dépendance aux importations de composants chinois. Il estime que les mesures annoncées pourraient faire perdre jusqu'à 700 000 emplois aux États-Unis.
Entre juillet 2020 et juillet 2021, la croissance de la population n'a été que de 0,1 %, selon les dernières estimations publiées par le Bureau du recensement . Le pays compte désormais 331,9 millions d'habitants.
Les intérêts chinois sont d'abord stratégiques. [...] La mer de Chine est une zone de passage obligé du commerce international, avec la moitié du tonnage du trafic maritime mondial et un tiers de celui de pétrole ; son contrôle serait un atout stratégique capital.
Le plus grand risque en mer de Chine méridionale est celui d'accrochages impliquant des navires de patrouille, des vaisseaux de guerre, des chalutiers, des navires de surveillance et des plateformes pétrolières, qui pourraient provoquer un affrontement militaire et rapidement dégénérer en crise majeure.
La fin du XXe siècle marque la volonté de la Chine de devenir une puissance maritime de premier plan. Les dirigeants chinois, Deng Xiaoping (1978-1997) en particulier, considèrent que le développement du pays passe par l'insertion du pays dans la mondialisation du commerce.
Tentation de “déni d'accès”, processus d'appropriation des îles et de leur environnement maritime, le contrôle de la mer de Chine méridionale et de tout ce qui peut s'y passer tend à devenir une préoccupation stratégique de premier plan. » H.
Depuis plusieurs décennies, les îles et atolls de mer de Chine méridionale sont l'objet de revendications de la part des pays riverains que sont la Chine, le Vietnam, les Philippines, la Malaisie mais aussi l'Indonésie et le sultanat de Brunei.
La Chine souhaite s'assurer l'accès aux ressources énergétiques et halieutiques de la région, mais aussi, ce qui la distingue des autres pays bordiers, mieux contrôler la route maritime qui traverse cette mer débouchant sur l'océan Indien et reliant ses ports au Moyen-Orient pétrolier et aux acheteurs européens de ses ...
Les ressources naturelles, l'énergie et l'environnement sont les facteurs qui feront sérieusement obstacle au développement durable du pays. Malgré le niveau peu élevé des ressources par habitant en Chine, leur taux d'utilisation reste bas, leur gaspillage grave et le volume des émissions polluantes toujours important.
Une puissance encore incomplète
Il faut déjà noter, malgré la baisse de la pauvreté et la croissance de la classe moyenne, un niveau de vie moyen encore faible (93e rang mondial) et de fortes disparités (entre villes et campagnes, entre littoral et intérieur).
La Chine possède aujourd'hui la plus grande armée du monde avec plus de deux millions d'hommes et le deuxième plus grand budget militaire derrière les États-Unis.