La présence du loup rend donc des services importants en termes de régénération des écosystèmes, en régulant naturellement les populations des autres espèces de leur biotope. Une tâche qu'ils remplissent de manière bien plus efficace que les chasseurs, la biodiversité naturelle étant intrinsèquement résiliente.
5 / Qui mange le loup ? Le loup est le plus grand des canidés. Il n'a pas d'ennemi naturel. Son seul prédateur est l'homme qui le chasse et détruit les forêts indispensables à sa survie.
Ainsi, il peut parcourir sans difficultés, plus de 60 kilomètres en une seule nuit ! Son odorat est très développé et lui permet de sentir sa proie à plus de 250 mètres (pratique pour ne pas se faire remarquer !). Le loup possède également des capacités visuelles étonnantes.
Il poursuit : « Un chien de protection, ça mange une marmotte par jour, un chamois par semaine, des chevreuils, et ça détruit les oiseaux qui nichent au sol », comme la perdrix bartavelle. Autrement dit, « au titre de la protection de cet animal emblématique qu'est le loup », on sacrifie de nombreuses autres espèces.
Les loups sont peut-être responsables d'environ 0.2 % des morts de bovins et de veaux, un peu plus pour les moutons et les agneaux. La plus grande source de perte de bétail n'inclut pas les loups ou d'autres prédateurs.
Le loup gris se nourrit notamment de cerfs, de chevreuils et de sangliers. Par sa chasse, il contribue à réguler ces espèces herbivores, mais aussi à les forcer à se déplacer, permettant à la végétation de se régénérer.
Différents types de tirs autorisés
Ils peuvent être réalisés par les éleveurs concernés eux-mêmes, s'ils sont habilités, par les louvetiers de leur département, des chasseurs ou la Brigade loup, une petite équipe de l'ONCFS spécialisée, qui apporte son expertise auprès des différents acteurs concernés.
La réintroduction des loups a pour but de rééquilibrer les écosystèmes notamment par la régulation naturelle des grands cervidés qui ont tendance à proliférer en l'absence de prédateurs.
Le retour du loup est également un marqueur de biodiversité. « C'est un témoin du retour à une nature plus riche en faune et en flore, analyse Gilles Rayé. S'il est revenu dans les Alpes, c'est grâce à la reforestation, mais aussi à l'exode rural massif qui lui a permis de s'installer sans craindre l'homme. »
Grand prédateur en danger
Comme tous les grands carnivores, le loup est inscrit sur la liste rouge des espèces menacées de l'UICN en France...
Loups contre chiens de protection : le loup est le plus fort.
Le loup est un animal qui possède une symbolique très forte : souvent représenté comme féroce et sauvage, il incarne également la fécondité ou la débauche. En tant que symbole, le loup est « synonyme de sauvagerie », doté d'une force qu'il a du mal à contenir, alors que la louve représente parfois « la débauche ».
Sa force est « portée » vers la tête, c'est pourquoi il a le poitrail large, le cou massif et court et les épaules larges, au contraire du train arrière moins robuste et plus bas que les épaules. Sa mâchoire est capable d'exercer une pression de 150 kg/cm² contre 60 kg/cm² pour le chien.
L'urine du loup à crinière sert de marquage olfactif pour son territoire et la reproduction. En urinant à divers endroits, il délimite son territoire et communique avec ses congénères.
Le Loup est une viande de caractère. Ce Canidé sauvage dont la chair est ferme et maigre gagnera en jutosité grâce à cette cuisson à l'étouffée.
Enfin, ils peuvent aussi se nourrir de bétail (ovins surtout). Il serait faux de croire que le régime alimentaire du loup est exclusivement carné. Cet animal extrêmement adaptable peut tout à fait diversifier son alimentation avec des baies sauvages (framboises, mûres ou myrtilles), en particulier à la belle saison.
Si des attaques de loups sur l'humain sont documentées historiquement, notamment par l'historien français Jean-Marc Moriceau, les conclusions du rapport norvégien sont rassurantes. Entre 1950 et 2002, seules quatre attaques mortelles dues à des loups non enragés sont attestées en Europe.
La population de loups gris en France est estimée à 921 individus à la sortie de l'hiver 2021-2022, a annoncé lundi 27 juin le préfet de la région Auvergne-Rhône-Alpes qui précise aussi que le chiffre 2020-2021 a été revu en hausse à 783 loups.
Des loups surtout présents dans les Alpes du Sud
En France, la plupart des loups se trouvent dans les Alpes du Sud, mais leur répartition s'étend progressivement : le loup est aussi présent dans les Préalpes, l'arrière-pays provençal, le Massif central, les Pyrénées, les Vosges et l'est du Bassin parisien.
Tout en prônant la « régulation du gibier », les chasseurs veulent éliminer les loups qui ont le malheur de manger « leur gibier ».
Un loup a été observé pour la première fois depuis plus d'un siècle en Bretagne. Il a été identifié mercredi 4 mai 2022 par des caméras automatiques dans la réserve naturelle des monts d'Arrée, à Berrien, dans le Finistère.
Se mobiliser pour le loup
Renforcement de la présence humaine aux côtés des troupeaux, chiens de protection, pose de clôtures appropriées, expérimentations d'effarouchement : c'est le programme « Pastoraloup » porté par FERUS et soutenu par le WWF.
On doit clairement répéter que les loups sauvages ont une grande peur pour l'homme. Cette crainte de l'homme est comme on l'appelle un comportement instinctif, mais également un comportement acquis. Les biologistes supposent que si des loups attaquent l'homme, c'est que quelque chose s'est mal passé.
Le loup ne considère pas l'être humain comme une proie potentielle. Son régime alimentaire est composé plutôt par des ongulés sauvages (cerf, chevreuil, chamois, sanglier, daim, mouflon) et il se méfie généralement de l'homme, considéré à juste titre comme une menace potentielle à éviter si possible.
Tout animal dispose autour de lui d'un espace qu'il considère comme étant son territoire proche et qu'il défendra dès lors qu'un intrus pénètrera dans cet espace. Par son comportement, l'animal avertit l'intrus qui franchit ces limites.