Le 25 juin, Charles Baudelaire publie son recueil ; le 7 juillet, la direction de la Sûreté générale de l'Empire saisit la justice avec les chefs-d'accusation suivants : outrage à la morale publique et offense à la morale religieuse.
Couvert d'opprobre, l'écrivain défendu par l'avocat Me Gustave Chaix-d'Estange fut condamné à une forte amende par la justice de Napoléon III (réduite toutefois sur intervention de l'impératrice Eugénie) et entraîna la censure de six pièces pour outrage à la morale publique.
Le 20 août 1857, le procureur impérial Ernest Pinard condamne le livre «pour outrage à la morale publique et aux bonnes mœurs», Baudelaire et son éditeur doivent payer de lourdes amendes.
Ernest Pinard a traîné au tribunal la même année Gustave Flaubert, Charles Baudelaire et Eugène Sue pour atteinte à la morale publique et aux bonnes mœurs. 1857 est ainsi devenue, selon l'auteur de ce livre d'histoire littéraire, une année mythique de la censure.
Le recueil des "Fleurs du Mal" est censuré lors de sa parution en juin 1857. L'œuvre choque par son inspiration maléfique, le caractère morbide, sensuel ou charnel des poèmes ou encore par son ignorance de la morale religieuse. Rien n'est vulgaire ni obscène pour Baudelaire, à la recherche du Beau.
Ces poèmes condamnés pour « un réalisme grossier et offensant pour la pudeur » et des « passages ou expressions obscènes et immorales » resteront interdits de publication en France jusqu'à ce que la Cour de cassation rende, le 31 mai 1949 , un arrêt annulant la condamnation de 1857.
Finalement furent incriminés treize poèmes : quatre pour outrage à la morale religieuse, Le Reniement de saint Pierre, Abel et Caïn, Les Litanies de Satan, Le Vin de l'assassin ; et neuf pour outrage à la morale publique et aux bonnes moeurs, Les Bijoux, Sed non satiata, Le Léthé, A celle qui est trop gaie, Le Beau ...
Mais à peine la parution faite, Flaubert, Laurent-Pichat et l'imprimeur sont accusés d' « outrage à la morale publique et religieuse et aux bonnes mœurs », pour ce roman aux descriptions jugées trop lascives et réalistes.
Celui qui prononce le réquisitoire contre Flaubert est Ernest Pinard. Son discours présente des arguments précis afin d'étayer sa thèse selon laquelle le roman est immoral. Il dénonce le caractère "lascif" et l'inclination au plaisir de l'amour de l'héroïne, que l'on retrouve dans tout le roman.
Les Misérables a également dû faire face à la censure à plusieurs reprises à cause de la dénonciation que Victor Hugo y fait des injustices sociales de l'époque. Le roman est traité d'« immoral », de « prérévolutionnaire », et de « scandaleux ».
Il est censuré en 1857 pour avoir publié son recueil Les Fleurs du mal , qui présente, selon Napoléon III, le Ministre de l ' Intérieur de la France et le Tribunal Correctionnel, « une offense à la morale publique et aux bonnes mœurs ».
« Condamne Baudelaire à 300 francs d'amende ; Poulet-Malassis et De Broise chacun à 100 francs d'amende ; Ordonne la suppression des pièces portant les numéros 20, 30, 39, 80, 81 et 87 du recueil 5 ; Condamne les prévenus solidairement aux frais. »
Le verdict du 27 août 1857.
Baudelaire est condamné pour « outrage à la morale publique et aux bonnes mœurs » à une amende de 300 francs. Six poèmes sont censurés.
L'avocat impérial qui attaqua les deux auteurs au nom de l'État, à quelques mois d'intervalle, est le même : Ernest Pinard, alors procureur et qui sera plus tard ministre de l'Intérieur.
La défense. La défense de Baudelaire fut assurée par l'avocat Maître Gustave Chaix d'Est-Ange s'articule autour de la lecture de textes littéraires connus mais équivoques notamment d'Alfred de Musset.
C'est un petit recueil de vers d'un auteur qui est alors peu connu du public, écrit par un certain Charles Baudelaire. L'un de ses amis édite le livre à 1300 exemplaires. Il y a mis toute son énergie, toute sa chair pour traduire le mieux possible dans ces poèmes ses propres sentiments et ses sensations.
La police saisit les exemplaires des Fleurs du mal. Le procès est fixé au 20 août. Le 20 août 1857, Charles Baudelaire et son éditeur sont condamnés par la justice pour «outrage à la morale publique et aux bonnes mœurs».
Les passages incriminés de Madame Bovary sont clairement considérés comme de mauvais goût et portant atteinte à la morale publique et religieuse et aux bonnes mœurs ; pas assez toutefois pour mériter une condamnation.
Le ministère public attaque le livre, il faut que je prenne le livre même pour le défendre, que je complète les citations qu'il en a faites, et que, sur chaque passage incriminé, je montre le néant de l'incrimination ; ce sera toute ma défense.
Elle vivra dans l'espoir et l'avenir, si bien qu'elle ne vivra pas vraiment. Elle fondera ses espoirs sur des relations qui avorteront, toujours ternies par la réalité du quotidien dont elle ne sait se satisfaire.
Pourquoi Gustave Flaubert comparaît-il devant le Tribunal correctionnel de Paris en 1857 ? Flaubert est sous le coup d'une triple accusation : outrage à la morale publique, aux bonnes mœurs et à la morale religieuse.
POURQUOI FLAUBERT ATIL CHOISI D'INTITULER SON ROMAN MADAME BOVARY. MŒURS DE PROVINCE? Dès le titre, Flaubert choisit de définir son roman en mettant l'accent sur ce qui sera la souffrance de son héroïne : être une bourgeoise (et non une aristocrate), mariée, habitant une petite ville de province.
Je dis qu'il contient toujours un peu de bizarrerie, de bizarrerie naïve, non voulue, inconsciente, et que c'est cette bizarrerie qui le fait être particulièrement le Beau. C'est son immatriculation, sa caractéristique. Renversez la proposition, et tâchez de concevoir un beau banal ! » (II, 578).
Le spleen baudelairien désigne une profonde mélancolie née du mal de vivre, que Charles Baudelaire exprime dans plusieurs poèmes de son recueil Les Fleurs du mal. Quoiqu'il l'associe, discrètement, pour qui veut le lire, non pas à un véritable mal mais plutôt à une rage de vivre.