Selon elle, le mensonge peut être à l'origine de troubles de personnalité : « Le mensonge est souvent associé à deux troubles, qui vont exploiter les autres dans le but de promouvoir le menteur : le trouble de personnalité antisociale et le trouble de personnalité narcissique. »
Il semblerait qu'à partir du moment où on décide d'être malhonnête, peu importe le niveau du mensonge, on altère notre niveau d'empathie envers autrui. Autrement dit, on perd à chaque fois un peu plus de capacité à ressentir les émotions des autres.
Dans ces troubles, le mensonge sera utilisé pour éviter des conséquences négatives et dans le but de se protéger. « Mentir va générer un certain inconfort émotionnel ou cognitif, ce qu'on appelle une dissonance cognitive. Le comportement du mensonge n'est pas en accord avec les valeurs de la personne.
Des traits tels que le narcissisme, le sentiment d'être dans son bon droit et la peur de la vulnérabilité peuvent alimenter leur réaction défensive. Dans leur esprit, le fait d'être démasqué comme menteur menace leur sentiment de supériorité et de contrôle, ce qui entraîne une réaction émotionnelle intense.
La sophistication accrue du mensonge est intimement liée au développement de la capacité à se mettre à la place de l'autre. Nommée « théorie de l'esprit », cette aptitude permet de comprendre les croyances et les intentions des ses interlocuteurs.
Il faut se protéger face au menteur
Lorsqu'il s'agit de vous trahir ou si les mensonges sont récurrents, il faut confronter la personne avec ce qui ne colle pas dans son récit. Trouvez des preuves, voire des témoignages pour mettre l'autre face à l'évidence.
Les menteurs clignent souvent les yeux ou se frottent les mains contre leurs paupières. "Froncer les sourcils et ouvrir grands les yeux peuvent également être des signaux. Le simple fait de fuir quelqu'un du regard est généralement un signe clair de mensonge", affirme Lillian Glass.
Il semble qu'un couplage se mette en place au sein de l'hémisphère gauche entre le gyrus frontal médian et le gyrus frontal inférieur lors du mensonge. L'association entre ces deux aires cérébrales pourrait refléter la compétition quant à la sélection d'un discours mensonger ou honnête.
Ses pupilles se dilatent aussi plus facilement. Par ailleurs, le menteur peut avoir un regard fixe, il vous observe alors droit dans les yeux dans la volonté de paraître sincère, ou au contraire il peut avoir un regard fuyant pour se détourner de votre jugement.
Les chercheurs le rabâchaient depuis des années : le mouvement des yeux trahirait les menteurs. Selon cette théorie, lorsqu'une personne regarde en haut et droite pendant qu'elle parle, c'est qu'elle ment. Au contraire, un mouvement des yeux vers la gauche prouverait son honnêteté.
Une étude sur le mensonge est sortie : on s'est aperçu que les gens qui racontent des mensonges arrivent à se désensibiliser complètement par rapport aux émotions négatives. En clair, cela veut dire qu'à un moment donné, il n'a même plus mauvaise conscience, s'habitue et trouve cela presque normal.
Est-il possible de soigner la mythomanie ? Le seul traitement qui permet aujourd'hui de soigner la mythomanie, c'est la psychothérapie.
Dans la Doctrine de la vertu, il écrit que le mensonge est « la plus grande atteinte portée au devoir de l'homme envers lui-même considéré uniquement comme être moral » ; il est « l'oubli et pour ainsi dire l'anéantissement de sa dignité d'homme ».
Socialement, le mensonge est dans une situation double : condamné moralement par la plupart des cultures, mais perçu comme indispensable. En effet, sans ces petits aménagements avec la vérité, la vie en société ne serait qu'affrontements.
« Quand quelqu'un est un mythomane, c'est ce qu'on appelle un menteur pathologique, donc c'est quelqu'un qui ment au-delà de l'entendement habituel. [...] Les mensonges sont répétitifs, c'est presque compulsif. Ils sont excessifs, exagérés et constants.
Vous pouvez lui dire "Je n'aime pas me sentir obligé de prendre une décision hâtive", "Je ne me sens pas à l'aise et je ne veux pas aller aussi vite" ou "J'ai besoin de plus de temps pour réfléchir et décider quoi faire."
L'important est de dialoguer pour comprendre ce qu'il se passe. Il faut se parler et ne pas lui faire que des reproches. Les relations de couple sont toujours 50/50. Avant de le questionner sur ses mensonges, allez prendre l'air et prenez le temps de vous apaiser.
Préservez votre propre estime
Cette phase sera difficile à accepter mais petit à petit, vous réussirez à garder cette distance avec elle et ainsi, protéger votre estime. Rappelez-vous aussi que ces personnes souffrent, c'est-à-dire qu'elles ne sont pas conscientes de leurs paroles et de leurs actes.
Comme le nez au milieu de la figure
Le délai de réponse, d'abord. Plus il est court, plus le message transpire l'honnêteté. Une question qui met quelqu'un dans l'embarras trouvera réponse bien plus tard : un menteur mettrait 10% de temps en plus pour répondre. Pour trouver la formulation idoine, sans doute.
John Graham, surnommé "Johnny le menteur" a gagné le concours annuel d'histoires mensongères, qui se tient dans une auberge de Santon Bridge, au coeur du Lake District, une région touristique du nord-ouest de l'Angleterre.
Des mains, bras et jambes raides ou qui se meuvent lentement peuvent être des indices pour indiquer que la personne ment. De même que cacher ses mains ou les occuper avec n'importe quoi. Si un ami se cure les ongles, c'est mauvais signe. Un menteur va employer vos propres mots ou ne pas répondre directement.
Quand les propos d'une personne sont difficiles à authentifier, sa gestuelle, ses mimiques, etc. seront le premier indicateur à observer. Quelqu'un en train d'élaborer un mensonge sera concentré sur ce qu'il dit, de ce fait il ne peut pas porter autant d'attention sur ce que son corps exprime.
Pour savoir si votre partenaire est en train de vous mentir, il y a des signes qui ne trompent pas. S'il cache sa bouche avec une main ou met un doigt sur les lèvres pendant qu'il ou elle vous parle, c'est là le signe d'un mensonge. Sinon, il ou elle peut également couvrir sa tête, son cou ou son ventre.