Les risques avérés
Ils correspondent aux troubles du sommeil, et aux troubles métaboliques. Le travail posté et/ou de nuit est souvent associé à une diminution de la durée du sommeil ce qui aboutit à un déficit chronique de sommeil (réduction de 1 à 2 heures de sommeil par jour).
Selon le rapport d'expertise de l'ANSES, le travail de nuit pourrait avoir des effets sur la santé psychique, sur les performances cognitives, sur l'obésité et la prise de poids, ainsi que le diabète de type 2 et les maladies coronariennes (ischémie coronaire et infarctus du myocarde).
Car les personnes travaillant la nuit ont tendance à moins bien manger, donc à prendre du poids, à fumer davantage et à moins faire d'activité physique. Ce rythme serait aussi à l'origine de l'apparition de cancer du sein, de la prostate ou du colon.
Un danger pour la santé
Comme imaginé, travailler la nuit peut engendrer un vrai décalage particulièrement d'un point de vue physique. Le corps n'étant pas toujours habitué à ce rythme peut se dérégler et provoquer de la fatigue chronique.
Exemple : pour acquérir des points au titre du travail de nuit, il faut exercer 1 heure de travail entre minuit et 5 heures pendant au moins 120 nuits dans l'année. Les règles applicables au compte pénibilité ont été modifiées par la réforme du Code du travail, qui a supprimé 4 facteurs de risques.
Les additifs alimentaires tels que le sel, les colorants et agents de conservation étaient mentionnés par 20%, le tabagisme passif par 15%, le manque de temps pour pour bien s'alimenter par 14% et la consommation d'alcool par 12%.
En pratique, plusieurs équipes se relaient successivement aux mêmes postes de travail, selon un roulement prédéfini. La forme la plus connue est le 3x8, c'est-à-dire trois équipes différentes qui se relaient sur le même poste pendant 24 heures du lundi au vendredi.
Le principal est l'exposition à la lumière le matin, mais aussi d'autres facteurs (repas plus importants le matin et plus légers le soir, les contacts sociaux, l'activité physique). Tout cela peut permettre le passage serein d'un travail de nuit à un travail de jour.
Dormez entre 7 heures et 8 heures. Avant de vous coucher, il faut proscrire l'alcool, le café, les sodas ou les boissons énergisantes. Essayez si vous le pouvez -et surtout si vous en avez le droit- de faire une ou deux micro-siestes sur votre lieu de travail d'une dizaine de minutes, mais pas plus.
Cas général. Tout travail effectué au cours d'une période d'au moins 9 heures de suite comprenant l'intervalle entre minuit et 5 heures est considéré comme du travail de nuit. La période de travail de nuit commence au plus tôt à 21 heures et se termine au plus tard à 6 heures.
La nuit, il y a moins de monde (chirurgiens, anesthésistes, famille…) donc moins de sollicitations diverses. Les patients se confient d'avantage car certains se sentent plus à l'aise et moins perturbés. Les professionnels de la nuit parlent de moins de stress car la charge de travail est moins importante.
L'ambiance de travail est plus calme et apaisante
La plupart du temps, les employés de nuit n'ont pas beaucoup de collègues. C'est très pratique pour les travailleurs qui sont plus productifs lorsqu'ils travaillent seuls. De plus, il y a beaucoup de moins de bruit la nuit pour favoriser une meilleure concentration.
Hommes et femmes y sont confrontés sans distinction, et font face à d'autres conséquences que l'augmentation du risque d'AVC : dépression, hypertension et difficultés relationnelles sont régulièrement observées auprès des salariés qui travaillent le plus.
Ainsi, dans le cadre de l'organisation du temps de travail en 2x7, pour un temps de présence hebdomadaire moyen de 35,5 heures (35 heures et 30 minutes), soit un temps de travail effectif de 33 heures, la rémunération totale, Salaire de Base plus prime d'ancienneté, sera calculée sur une base de 36,5 heures (36 heures ...
Résumés. Les horaires de travail en 2x12h semblent faciliter l'articulation des temporalités mise à mal par le travail posté, articulation avec les dimensions temporelles du fonctionnement humain : les rythmicités biologiques, l'organisation de la vie socio-familiale et la fatigue notamment.
Le système en 5X8 consiste à faire tourner par roulements de huit heures consécutives cinq équipes sur un même poste, afin d'assurer un fonctionnement continu pendant 24 heures, y compris le week-end.
Les adolescents (14-17 ans) ont quant à eux besoin de dormir 8 à 10 heures par nuit. Les adultes (26-64 ans), entre 7 et 9 heures et les personnes âgées de 65 ans et plus affichent pour leur part des besoins quelque peu plus élevés: de 7 à 8 heures de sommeil journalières sont préconisées par les chercheurs.
En revanche, ne pas dormir assez de façon récurrente peut amener à des troubles beaucoup plus importants. Ainsi, dormir moins de 6h par nuit augmente de 48% le risque de maladies cardio-vasculaires et multiplie par 4 le risque de faire un AVC. Un manque de sommeil pourrait aussi favoriser le développement de tumeurs.
"Mourir de sommeil" serait-il possible ? Notre spécialiste du sommeil, le Dr Sylvie Royant-Parola, explique qu'"on ne meurt pas de sommeil. Même après trois jours d'éveil". Elle souligne que la privation de sommeil n'entraîne pas la mort en soi, "sauf, si le sujet souffre d'une pathologie cardiaque ou neurologique".
"Il faut se mettre au lit directement en arrivant, sans pratiquer d'activité physique pour ne pas réveiller son organisme, si possible sans emmener les enfants à l'école ou autre», conseille l'expert en sommeil.
La plupart des Français commencent le travail entre 8 et 10 heures. Pour bénéficier d'un temps de sommeil optimal (entre 7 et 9 heures), il faudrait se coucher entre 22h et 23h30. Quelle est la bonne heure pour se lever ? Comme pour le coucher, l'heure idéale pour se lever n'existe pas.
Si vous travaillez en 3x8, il est conseillé que la rotation se fasse dans le sens horaire : matin/ après-midi/nuit. L'adaptation est alors plus facile en retard de phase qu'en avance de phase (sens anti-horaire).