Lecture : parmi les salariés travaillant principalement dans le secteur privé en 2021, les femmes gagnent en moyenne 24,4 % de moins en revenu salarial et 15,5 % de moins en équivalent temps plein (EQTP) que les hommes.
Niveau de diplôme, accès à l'emploi et aux postes de cadres, salaires et pensions de retraites, présence dans la vie politique, partage des temps domestique et parental : dans tous ces domaines, les inégalités entre les femmes et les hommes se réduisent lentement sur les décennies passées, ce dont on peut se réjouir.
On parle de discrimination salariale lorsqu'un salarié perçoit une différence de rémunération en raison de critères non professionnels. C'est également le cas pour l'octroi de primes ou autres avantages liés au poste occupé.
Les différences de revenus sont liées principalement à la situation professionnelle des individus ou au patrimoine qu'ils possèdent. L'incidence d'autres facteurs peut être mise en évidence, tels que, par exemple, le niveau d'étude, le genre, l'origine sociale ou géographique.
Les raisons de l'inégalité salariale sont multiples. La moindre reconnaissance d'activités ou de secteurs professionnels considérés comme « typiquement féminins », les préjugés à l'égard des femmes et en particulier des mères ainsi que la répartition des rôles au sein de la famille jouent encore un rôle important.
Cet écart s'explique en premier lieu par des différences de volume de travail moyen : d'une part, les femmes sont moins souvent en emploi que les hommes au cours de l'année, d'autre part, elles occupent plus fréquemment un emploi à temps partiel, situations pouvant tout aussi bien relever d'un choix qu'être subies.
Depuis un arrêt du 8 mars 2023 de la Cour de cassation, une salariée peut demander à accéder aux bulletins de salaire de ses homologues masculins ayant des postes équivalents pour prouver une inégalité salariale.
Lors de la conférence, les raisons invoquées par les congressistes pour expliquer l'écart salarial entre les hommes et les femmes sont les suivantes : Les femmes osent moins demander des salaires à la hauteur de leurs compétences et des augmentations. Les emplois masculins sont mieux rémunérés que les emplois féminins.
Les inégalités liées au revenu, à la situation géographique, au genre, à l'âge, à l'origine ethnique, au handicap, à l'orientation sexuelle, à la classe sociale et à la religion – qui déterminent les avantages, les perspectives et les résultats d'une personne – persistent, dans les pays et entre États.
Une partie des inégalités salariales entre les femmes et les hommes s'explique, ensuite, par des différences d'emplois. Les hommes occupent, en moyenne, des emplois plus rémunérateurs que les femmes, que cette différence soit liée directement à la nature de l'emploi considéré ou à l'existence d'un plafond de verre.
Selon les dernières données disponibles (Insee 2021), toujours en équivalent temps plein, les 10 % des femmes les moins bien rémunérées ont un salaire maximum inférieur de 5 % à celui des hommes (1 336 euros contre 1 400 euros).
Ces inégalités s'expliquent principalement par la place des femmes dans le marché de l'emploi : les femmes sont concentrées dans 12 familles professionnelles, dévalorisées financièrement et socialement, où les qualifications et la pénibilité ne sont pas reconnues.
Elle consiste concrètement à désavantager une personne ou un groupe de manière totalement subjective, au regard de caractéristiques connues ou supposées, en ne lui accordant pas les mêmes traitements qu'aux autres.
L'outil le plus utilisé : le rapport interdécile
Pour mesurer les inégalités, on utilise souvent un système de tranches : on classe les ménages en fonction de leurs revenus et on regarde combien gagnent les tranches supérieures par rapport aux tranches inférieures.
Si votre employeur vous a versé par erreur une somme non due, il a le droit de vous demander de la lui rembourser. La retenue sur salaire ne peut pas être supérieure à 10 % de votre salaire net. L'employeur peut : Prévoir à l'amiable les conditions du remboursement.
Le principe de la liberté d'expression
Il faut donc en tenir compte lorsqu'on s'exprime et s'expose sur les réseaux sociaux. Au regard de la liberté individuelle, chaque salarié est libre de montrer son bulletin de paie à un collègue et ne peux être sanctionné par l'employeur.
Un salarié peut saisir le conseil des prud'hommes pour régler tout conflit sur un cas de discrimination.
Autrement dit, une inégalité économique ou sociale serait justifiée dès lors qu'elle profiterait à ceux-là mêmes qui la subissent ; si bien que le sort des moins bien lotis pourrait être meilleur dans une société inégalitaire que dans une société égalitaire.
Salaires : les femmes gagnent toujours moins que les hommes, mais l'écart se réduit. L'écart de rémunération entre les femmes et les hommes serait de 14,9 % pour un temps de travail identique en 2022, d'après l'Insee, dans une étude publiée en mars 2024.
Selon les dernières données publiées par l'Insee, le salaire brut en équivalent temps plein dans le secteur privé en France était, en 2022, en moyenne de 3 466 euros par mois, soit 2 630 euros de salaire net (après déduction des cotisations sociales salariales, de la CSG et de la CRDS).