Les signes de la dénutrition
Un changement d'alimentation suite à un événement (hospitalisation, décès d'un proche, …) Des difficultés pour faire les courses, la cuisine, préparer le repas. Un état de fatigue inhabituel. Une perte de poids au cours des 6 derniers mois.
Les critères de dénutrition sévère sont les suivants (1 seul critère suffit) : – IMC < 20 kg/m² ; – perte de poids : • ≥ 10 % en 1 mois, • ou ≥ 15 % en 6 mois, • ou ≥ 15 % par rapport au poids habituel avant le début de la maladie ; – albuminémie ≤ 30 g/L*.
L'albumine est le marqueur nutritionnel le plus utilisé.
Un bilan sanguin pour évaluer la sévérité de la dénutrition
Le médecin traitant ou le spécialiste peut prescrire un bilan sanguin ; le dosage de l'albuminémie (l'albumine étant une des principales protéines du sang) est un critère de sévérité de la dénutrition si inférieure à 35 g/L.
Un marqueur biologique peut être n'importe quel indicateur biologique mesurable. Par exemple, les biomarqueurs peuvent être cellulaires ou moléculaires (ADN, ARN, protéines, métabolites). Ils sont mesurés à partir d'une biopsie tissulaire ou d'une biopsie liquide (sang, urine, salive….).
L'albumine est la protéine la plus importante en quantité dans le sérum humain (60 % des protéines). Elle est fabriquée par le foie et sert à transporter un nombre important de substances dans le sang (électrolytes, hormones, facteurs de la coagulation…).
Principaux faits. La malnutrition sous toutes ses formes comprend la dénutrition (émaciation, retard de croissance, insuffisance pondérale), les carences en vitamines ou en minéraux, le surpoids, l'obésité et les maladies non transmissibles liées à l'alimentation.
Chez l'adulte, la malnutrition se caractérise essentiellement par une profonde fatigue, un manque de motivation, une prise de poids ou à l'inverse un amaigrissement, un gain de masse grasse et une perte de masse musculaire, une irritabilité voire une dépression", commente Maxime Mességué.
La malnutrition est un concept qui recouvre la dénutrition, le surpoids et l'obésité, et également d'autres MNT liées à l'alimentation comme le diabète de type 2, les maladies cardiovasculaires (maladies du cœur) et les accidents vasculaires cérébraux, ainsi que certains cancers.
Quelles sont les formes de malnutrition ? La première forme de malnutrition, la malnutrition aigüe, s'installe rapidement et si elle n'est pas prise en charge immédiatement, peut entraîner la mort. La seconde, la malnutrition chronique, s'inscrit dans la durée et se caractérise par un retard de croissance.
Une perte de poids rapide, récente, involontaire et significative constitue, quel que soit l'âge, un critère diagnostique de dénutrition, si elle est : ≥ 5% du poids habituel en 1 mois (≥ 10% en 1 mois pour une dénutrition sévère) ≥ 10% du poids habituel en 6 mois (≥ 15 % en 6 mois pour une dénutrition sévère)
La dénutrition touche particulièrement les personnes âgées. Avec l'âge, l'appétit diminue alors que les besoins nutritionnels sont aussi importants. La dénutrition peut s'installer, affaiblissant l'organisme et favorisant la perte d'autonomie.
En conclusion, les enfants atteints de malnutrition aiguë sans complication médicale peuvent être guéris en très grande majorité sans hospitalisation, avec un produit thérapeutique qui leur apporte les nutriments, minéraux et vitamines nécessaires.
Le taux normal d'albumine dans le sang doit se situer entre 3,4 et 5,4 g/dl (grammes par décilitre), chez les hommes et les femmes.
- Quels résultats peut-on attendre d'une analyse des protéines sériques ? À titre indicatif, la valeur normale des protéines totales sériques est comprise entre 65 et 80 grammes/L. Le rapport albumine/globuline se situe entre 1,2 et 1,8.
L'hypoalbuminémie peut provoquer un œdème généralisé (gonflement) via une diminution de la pression oncotique et éventuellement une leuconychie. Le taux d'albumine sérique fait partie d'un panel standard de tests hépatiques. Des niveaux inférieurs à 3.5 grammes par décilitre sont généralement considérés comme faibles.
Les marqueurs tumoraux sont des substances, souvent des protéines, qui sont produites par le tissu cancéreux lui-même ou parfois par le corps en réponse à la croissance du cancer.
Les marqueurs de l'inflammation :
La vitesse de sédimentation (VS) et la CRP (C réactive protéine) sont des marqueurs de l'inflammation. Ces dosages correspondent à la production, par l'organisme, des protéines de l'inflammation dans le sang.
Comme pour tous les symptômes, l'amaigrissement se soigne par sa cause. En cas de dépression, la reprise d'une activité physique, de bonnes habitudes de sommeil et de vie aideront à moyen terme à recouvrer l'appétit, en association avec un traitement psychologique ou pharmacologique adéquat.
Les conséquences de la dénutrition
En provoquant un amaigrissement général, la dénutrition a pour conséquence un affaiblissement global du corps et un déficit immunitaire. Par exemple, le risque d'infection nosocomiale est beaucoup plus élevé pour les personnes hospitalisées souffrant de dénutrition.
La dénutrition concerne : 10 % des personnes âgées de plus de 70 ans vivant à domicile, 10 % des enfants hospitalisés, 30 % des personnes hospitalisées et 40 % des malades atteints de cancer.