Après l'échec de l'offensive russe contre la capitale ukrainienne Kiev, le ministère russe de la Défense a annoncé le 25 mars que la première phase de l'opération était achevée et que les forces russes allaient désormais se concentrer sur "l'objectif principal, la libération du Donbass".
«Autre tentative de compréhension de l'opération russe en Ukraine, qui replace au centre de la stratégie le but principal : non de changer l'Ukraine seule, mais de faire plier l'OTAN en vue de l'obliger à respecter ses engagements de 1991 (ou 1997) et de la ramener sur les lignes de front de l'époque.
La désinformation et la propagande du Kremlin accompagnent et soutiennent les actions militaires de la Russie en Ukraine, notamment la tentative d'annexion de la Crimée, l'appui aux mouvements séparatistes dans l'est de l'Ukraine et la guerre d'agression en cours.
“Vladimir Poutine veut faire la jonction entre la Crimée et les territoires conquis autour de la Crimée.”(...), détaille Emmanuel Dupuy, président de l'Institut Prospective et Sécurité en Europe (IPSE) . “Il va, petit à petit, grignoter le territoire pour aboutir à une sorte de cohérence géographique”, ajoute-t-il.
La crise entre la Russie et l'Ukraine a pris un tournant important le jeudi 24 février 2022 avec la déclaration du président russe Vladimir Poutine, de premiers bombardements et l'entrée sur le sol ukrainien de forces armées russes à l'est, au sud par la Crimée et au nord via la Biélorussie, allié de Moscou.
[Bilan] En somme, le conflit entre l'Ukraine et la Russie est fondé sur deux enjeux majeurs : pour l'Ukraine, il s'agit de survivre face à son puissant voisin russe ; pour les pays occidentaux, il est indispensable de contenir les ambitions de la Russie en Europe.
L'objectif est d'étrangler économiquement l'Ukraine, en lui coupant l'accès à la mer Noire. Il n'est pas impossible toutefois que la Russie s'arrête à la région de Donetsk, si la balance militaire tourne en sa défaveur.
Annexée par la Russie en 2014 après un référendum contesté par la communauté internationale, la Crimée est au coeur des tensions entre les deux pays. Bordée par la mer Noire, qui recèle de gaz et de pétrole, la péninsule est convoitée pour sa position hautement stratégique depuis l'Antiquité.
Le but stratégique aurait été de décapiter l'Ukraine actuelle et ainsi de la soumettre pour en faire un satellite désarmé, sans oublier d'empocher au passage des gains territoriaux économiquement et stratégiquement appréciables sur la mer Noire et dans le Donbass.
Bien que plusieurs raisons historiques, politiques et géographiques s'imposent, le président Poutine considère notamment une adhésion potentielle de l'Ukraine à l'alliance militaire comme une menace pour les frontières de la Russie et pour sa sphère d'influence.
Résumé : le conflit qui embrase l'Ukraine depuis le 21 février 2022, date de l'annonce de l'entrée des troupes russes dans le Donbass, trouve ses origines dans la recomposition politique internes à l'Ukraine, mais aussi dans les représentations que nourrit la Russie et son président Vladimir Poutine à son endroit.
Verrouiller le Donbass, avancer, négocier pour enregistrer des gains territoriaux et diviser l'Occident: sauf revirement militaire, le président russe Vladimir Poutine a plusieurs cartes à jouer mais demeure parfaitement opaque sur ses intentions.
Ces pays qui soutiennent encore la Russie de Poutine. Alors que l'invasion de l'Ukraine s'éternise, la Russie de Vladimir Poutine n'a jamais paru si isolée sur la scène mondiale.
L'invasion russe, réactions de l'ONU. La Russie a lancé dans la nuit du 23 au 24 février 2022 une offensive militaire sur l'Ukraine. L'ONU considère que cette attaque est une violation de l'intégrité du territoire et de la souveraineté de l'Ukraine. Elle est contraire aux principes de la Charte des Nations Unies.
a) Les atouts et les contraintes
Les vastes plaines peuvent être très fertiles et offrent des possibilités de développement. Mais la Russie est un continent qui est très contraignant, car le climat froid en hiver gèle le sol et l'eau des fleuves. La glace recouvre ainsi une partie du territoire.
En 1993, la Russie, la Biélorussie, l'Arménie, l'Azerbaïdjan, le Kazakhstan, l'Ouzbékistan, le Tadjikistan, le Kirghizistan et la Géorgie signent un accord-cadre d'union économique dans le cadre de la CEI (l'Ukraine et le Turkménistan s'y sont associés).
Le Luxembourg reste le pays au plus fort PIB par habitant en 2021, avec un produit intérieur brut par tête de 126 000 dollars.
Une puissance fragile mais réelle
C'est le premier exportateur mondial d'hydrocarbures et le premier fournisseur de l'Union européenne en pétrole et gaz. C'est aussi est le premier exportateur mondial de blé. C'est enfin le deuxième exportateur mondial d'armements et l'une des trois grandes puissances spatiales !
Guerre en Ukraine : des troupes russes se retirent de la région de Kharkiv pour protéger Donetsk - Le Parisien.
Troisième mythe : l'OTAN est agressive et représente une menace pour la Russie. Dans les faits : l'OTAN est une alliance défensive, qui a pour mission de protéger ses membres. La politique officielle veut que « l'OTAN ne cherche pas la confrontation et ne représente aucune menace pour la Russie ».
Vladimir Poutine a présenté l'Eurasianisme et le "putinisme" comme alternative aux idéaux occidentaux adoptés par de nombreux pays de l'OTAN. Le putinisme associe le capitalisme d'État au nationalisme autoritaire.
D'après l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI), la Russie comptait en janvier 2021 6.255 ogives, soit le nombre le plus important au monde. Face à elle, l'OTAN dispose d'un total de 6.065, répartis entre les USA (5.550), la France (290) et le Royaume-Uni (225).
De sa création à 1991, l'adversaire désigné de l'OTAN est l'URSS qui forme elle-même le pacte de Varsovie en 1955 à la suite de l'adhésion de la RFA à l'OTAN et à son réarmement.
Ainsi, la France succède à la Turquie, qui a dirigé la force en 2021, et l'Allemagne lui emboîtera le pas en 2023.
La France se résout à l'entrée de l'Allemagne dans l'Alliance. La France n'a plus d'autre choix que d'accepter l'entrée de la RFA dans l'Alliance atlantique, en contrepartie tout de même d'un engagement des Britanniques et des Américains à maintenir sur le sol européen leurs forces affectées à l'OTAN.