S'agissant d'Aristote, le plus célèbre des métaphysiciens, Pierre Aubenque structure son gros volume consacré au problème de l'être chez Aristote autour de son échec à constituer une science « Une » de l'être (qu'il nomme philosophie première) autrement dit, à établir un fondement sûr à sa Métaphysique.
- Père de la logique et de la métaphysique, Aristote est aussi le père de la biologie (du moins le père de la zoologie, si l'on considère Théophraste comme celui de la botanique).
Aristote est le premier philosophe à développer une métaphysique à proprement parler. Il pose la question fondamentale de l'être, qui est la question des principes et des causes.
− (Philosophe) qui adopte un système, une critique ou une perspective métaphysique. Métaphysiciens grecs, classiques; spéculations des métaphysiciens. En résumé, le métaphysicien s'attaque à la cause métaphysique ou première des phénomènes qui lui échappera toujours (Cl. Bernard, Principes méd.
métaphysique
Science de l'être en tant qu'être, recherche et étude des premiers principes et des causes premières, connaissance rationnelle des réalités transcendantes et des choses en elles-mêmes.
Le second reproche fait par Kant à la métaphysique, c'est qu'elle prétend connaître le monde en soi, ce qui contrevient au fait que, par définition, nous n'accédons jamais à la chose en soi, mais seulement à la réalité via notre expérience.
On peut définir la métaphysique comme cette discipline prenant pour objet ce qui échappe à toute expérience possible, ce qui dépasse la réalité sensible, physique : Dieu, l'âme, la mort, etc. Dieu existe-t-il ?, ou le temps est-il infini ? sont deux questions métaphysiques, par exemple.
Une philosophie qui se croit est religieuse à son endroit ; elle se prend pour la vérité, l'absolu, l'achèvement. La métaphysique se caractérise par une certaine foi dans le système, dans la doctrine, qui est une foi dans l'identité de l'Être et du Penser.
Le criticisme de Kant rompt avec l'en-soi extérieur, l'existence d'objets en soi. Grâce à la fondation de la logique transcendantale, la métaphysique devient la science de l'entendement pur et de la connaissance rationnelle des objets a priori. Ce sont les principes de l'entendement qui rendent possible l'expérience.
Ainsi Descartes affirme-t-il que « toute la philosophie est comme un arbre dont les racines sont la métaphysique, le tronc la physique, et les branches qui sortent de ce tronc toutes les autres sciences ».
La métaphysique se subdivise en deux disciplines : l'ontologie et l'épistémologie.
L'homme comme animal métaphysique n'est que le porteur de la question non pas de sa propre existence mais de l'existence qui le porte : « c'est seulement après que l'essence intime de la nature (le vouloir vivre dans son objectivation) s'est développée, avec toute sa force et toute sa joie, à travers les deux règnes de ...
Philosophes de l'Antiquité (grecs et romains) :
Aristote : Philosophie d'Aristote / Citations d'Aristote / L'éthique et la politique chez Aristote / Héraclite / Parménide : Philosophie des présocratiques Héraclite et Parménide. Epictète : Citations d'Epictète.
Aristote refuse de suivre Platon dans un monde séparé du nôtre où les Idées sont supposées exister par elles-mêmes, un monde qui ne correspond selon lui à rien, qui n'est qu'une fiction inutile faite seulement de mots.
Platon appartient à une des plus illustres familles d'Athènes. Son nom d'Aristoclès est très tôt changé en celui de Platon (de platus, large), surnom qui lui est sans doute attribué à cause de la largeur de ses épaules ou de son front.
Pour avancer sur ce qui est, il faut faire parler l'être. Comme y insistera Aristote, la métaphysique commence dès lors seulement qu'il y a langage, ontologie, discours sur l'être et sur ses significations. C'est aussi pour cette raison que l'on a souvent accusé les métaphysiciens de se payer de mots.
2-Les défenseurs de la métaphysique
La métaphysique va régner jusqu'au moyen âge et retiendra l'attention de Descartes. Ce dernier cherchait un fondement à la philosophie et il l'a obtenu dans la métaphysique. On peut retrouver l'idée de la métaphysique comme fondement de toute chose dans l'exemple de l'architecture.
En ce sens, la métaphysique de Descartes relève bien d'une forme de topologie : la certitude et, en même temps, l'universalité de la connaissance du monde supposent la détermination du lieu propre à chaque chose et au monde en général, qui en assure la vérité et l'universalité.
A la différence des sciences particulières, la métaphysique s'occupe de questions qui concernent la réalité en totalité. Sa tâche proche et première est donc de viser cette totalité et de se demander où celle-ci lui est donnée.
Du latin metaphysica , composé du préfixe méta- et de physique. Elle désigne à l'origine les ouvrages écrits par Aristote venant après ceux traitant de la physique (collection nommée μετὰ τὰ φυσικά, méta ta phusika, « après la physique », par Andronicos de Rhodes).
[Kant et ses trois Critiques : raison pure, raison pratique, faculté de juger] Il faut prendre ici au sérieux ce terme de cheminement.
La morale de Kant est donc résolument rationnelle : « Le devoir, écrit-il, est la nécessité d'accomplir une action par respect pour la loi. » (ibid., p. 26) Seul un être raisonnable en effet peut agir en faisant abstraction de ses inclinations, voire en les contredisant.
Aie le courage de te servir de ton propre entendement ! Voilà la devise des Lumières." "Agis de telle sorte que la maxime de ta volonté puisse être érigée en loi morale universelle." "L'autonomie de la volonté est le principe unique de toutes les lois morales et des devoirs qui y sont conformes."
C'est à Hume, et plus généralement à l'empirisme, que Kant s'oppose, d'après ce qu'il dit lui-même.