Ce processus, unique à chacun, implique que nous passions par une multitude d'émotions. Voici une liste des réactions normales que nous observons fréquemment chez les personnes qui vivent un deuil. Lors du deuil, vous éprouverez plusieurs sentiments : choc, négation, colère, culpabilité, tristesse et acceptation.
Première étape du deuil : le déni
C'est surtout le cas si nous venons de parler récemment à cette personne. Notre esprit peut donc prendre un certain temps à s'adapter à cette nouvelle réalité. C'est généralement une phase assez courte mais intense, durant laquelle la raison et les émotions semblent engourdies.
Il faut du temps au temps, tout simplement. Et même si le deuil peut s'avérer être plus ou moins long chez certaines personnes, toutes traversent les différentes phases suivantes : choc, déni, colère, résignation, acceptation et enfin reconstruction.
Dès l'annonce du décès d'un être cher, l'organisme réagit physiquement à la souffrance psychologique. Sa première intervention est de produire des hormones tranquillisantes. Le résultat est un état d'engourdissement où l'endeuillé se retrouve comme dans une bulle, à l'abri de la souffrance.
Certains vivent au contraire sans larmes, « en automate », accomplissant les tâches quotidiennes dans une impression de flou, d'état dissocié extrêmement angoissant. La fatigue physique est souvent très présente, inattendue, et peut persister plusieurs mois, voire 1 à 2 ans.
En moyenne, pour un adulte, le deuil dure 12 mois tandis qu'il n'est que de 6 mois pour les enfants. Ces derniers ont en effet plus de faciliter à la résilience et acceptent plus rapidement la perte d'un être cher.
Le deuil est traumatique quand le décès de l'être cher était brutal et inattendu ou que les circonstances du décès étaient violentes ou vécues comme telles.
Ces complications sont de quatre types : des difficultés personnelles, des difficultés relationnelles avec autrui, une relation inadaptée avec la personne disparue et une identité cristallisée sur le statut de « personne en deuil ».
L'EMDR est une thérapie qui consiste à guérir les traumatismes et les événements douloureux par des mouvements oculaires de droite à gauche alors même que le patient se reconnecte à l'événement traumatisant par la pensée et la verbalisation préalable à son thérapeute.
L'absence de deuil ou le deuil-non-fait en est une complication grave à l'origine de désordres somatiques et psychologiques et d'une entrave au bon développement psychique chez l'endeuillé et même sa descendance.
Accueillir totalement notre souffrance
Laisser venir la douleur qui tord ses entrailles, se laisser traverser totalement par elle, la vivre le plus profondément possible. C'est une étape indispensable pour accomplir son deuil. Plus tôt on se confronte à sa souffrance, plus tôt on s'en libère.
Est-ce qu'un choc émotionnel peut provoquer un AVC ? Les chocs psychologiques et affectifs sont lourds de conséquences, tant au niveau physiologique, physique ou mental. L'intensité du stress induit par l'état de choc est un facteur qui augmente le risque d'accident vasculaire cérébrale (AVC).
Tout simplement parce que le fonctionnement du corps se désorganise, et cela commencera le plus souvent par un épuisement qui peut durer de nombreux mois. Rien de surprenant : c'est un véritable travail psychologique et physique que vous êtes en train de fournir pour intégrer cette perte.
Lui faire confiance, être présent, parler avec elle, l'écouter est la meilleure façon de lui apporter du soutien, conseille le pédopsychiatre. Le dialogue permet de la resituer dans son humanité. Patrick Ben Soussan le constate : accompagner l'endeuillé par une pensée vivante constitue un effort.
Trois délais sont en réalité à prendre en compte : le délai pour transporter le corps (48h), le délai pour organiser les obsèques (6 jours ouvrés) et le délai psychologique, essentiel pour se préparer au dernier hommage.
L'absence qui se fait immédiatement ressentir semble accroître la puissance des sentiments et des émotions. C'est une constante dans tous les deuils. Cruel et injuste, le sentiment de manque ne vous quitte plus. L'absence est comme “un poids” inévitable à chaque étape du deuil, et parfois même après le deuil.
Le deuil blanc est l'ensemble des sentiments fréquemment éprouvés en pleurant la personne avec l'Alzheimer bien avant qu'elle ne décède. Une personne qui ressent le deuil blanc peut se sentir que la personne avec l'Alzheimer la quitte un peu à chaque jour.
Surmonter un deuil brutal demande d'affronter ses émotions aussi intenses soient elles. Réapprendre à vivre passe par un travail de deuil qui demande du temps, avec l'aide précieuse de l'entourage et parfois de professionnels. Protégez vos proches en leur offrant un capital qui leur permettra de financer vos obsèques.
Une courte séance de sport en soirée, même si le cœur n'y est pas, peut aussi vous aider : vous évacuerez le stress et dormirez plus facilement. Enfin, si votre insomnie persiste, n'hésitez pas à consulter un médecin.
Le deuil pathologique est la résultante d'un travail de deuil difficile à réaliser, et pendant lequel les phases du deuil ont pu se confondre au lieu de se succéder. Il est possible aussi que la personne n'ait pas réussi à suivre comme il l'imaginait les étapes du deuil.
Pour éviter de pleurer, pensez uniquement aux souvenirs joyeux que vous avez eus avec lui. Remémorez-vous les bons moments que vous avez passés ensemble. Pensez à une chose que le défunt a faite et qui vous faisait souvent rire vous aidera aussi à évacuer le stress et vous permettra d'éviter de pleurer.
Les veuves observent une longue période de deuil (iddah, la période d'attente) de 4 mois et 10 jours. Pendant ce temps, la veuve ne peut se remarier ou interagir avec les na-mahram (avec qui elle peut se marier). Cette règle permet de confirmer que la femme n'est pas enceinte du défunt.
Idéalement il ne faudrait pas dépasser plusieurs mois d'absence car il pourra être vraiment difficile de se motiver et de se projeter de nouveau dans son activité professionnelle. D'autant plus que l'expérience d'accompagnement du deuil montre que la reprise précoce de son travail est une aide considérable.