Le scepticisme, aussi appelé pyrrhonisme, est une philosophie et une méthode grecque antique qui compare et oppose toutes choses afin d'atteindre la tranquillité de l'âme.
Courant de pensée qui estime que la vérité est inaccessible et qu'il faut donc adopter une attitude critique à l'égard de toutes les opinions dogmatiques en les « examinant » (skeptikos signifiant « celui qui examine » en grec).
scepticisme
Système philosophique qui repose sur la suspension du jugement. (Son fondateur est le philosophe grec Pyrrhon d'Élis, dont l'œuvre a été continuée par Sextus Empiricus.) 2. Attitude de doute en matière religieuse ; incrédulité.
Le scepticisme est un mouvement philosophique qui érige le doute en système de pensée et ne croit pas en la possibilité d'atteindre avec certitude la connaissance et la vérité. Il n'affirme rien et garde sur chaque chose la "suspension du jugement".
Sextus Empiricus (vers 160 – vers 210)
Les Esquisses Pyrrhoniennes : il défend ici le scepticisme, de Pyrrhon à lui-même, puis réfute les dogmatiques en suivant la division traditionnelle de la philosophie en trois parties (logique, physique, éthique).
Au contraire, le refus de tout assentiment est récompensé par la tranquillité de l'âme, l'absence de trouble, ou l'ataraxie. Telle est la fin du scepticisme de Sextus, ce qui le rapproche du stoïcisme et de l'épicurisme, dont la dimension thérapeutique (soin de l'âme en particulier) est essentielle.
Ainsi se dessine un cercle dont il semble malaisé de sortir : le scepticisme conduit à reconnaître la nécessité de la croyance, mais la nécessité aussi bien de s'en défier dans la mesure justement où elle n'est pas une connaissance certaine, mais un simple effet de l'habitude et de l'imagination.
sceptique
2. Qui a tendance à mettre en doute les croyances et les vérités couramment admises : C'est un esprit sceptique et destructeur. 3. Qui doute de quelque chose, qui refuse de se prononcer et réserve son jugement sur une question particulière : Être sceptique sur un programme économique.
Doute philosophique, doute méthodique de Descartes. Attitude du sujet pensant qui considère tout jugement sur tout objet de connaissance comme douteux afin de tendre vers la plus grande certitude possible, la certitude première étant celle du sujet pensant lui-même (cf. cartésien A b).
Le doute cartésien est une composante de la philosophie de René Descartes qui se décline en plusieurs modalités au long de son œuvre.
Non, car son doute est provisoire et volontaire (doute méthodique).
Synonyme : défiance, doute, incertitude, incrédulité, méfiance.
Descartes lui reprend ainsi trois arguments justifiant le doute : la faillibilité des sens, qui peuvent tromper le sujet (par exemple, l'image du bâton brisé dans l'eau) ; le risque de la folie ; et la confusion avec le rêve, qui dissipe la frontière avec l'éveil et remet ainsi en cause la réalité du corps.
Le but du doute méthodique est de parvenir à une première certitude. Puisque tout ce que j'ai appris est incertain, il est préférable d'en douter pour éviter l'erreur due aux préjugés ou à la précipitation du jugement.
Enfin, reconsidéré sur un plan éthique, le doute sceptique selon Descartes fait également faire le mauvais pas : en persuadant l'homme du caractère irrémédiable de son incertitude, il le conduit à se méprendre sur ce qu'il peut et doit, c'est-à-dire, pour Descartes, se résoudre fermement à tendre vers ce qu'une volonté ...
Le scepticisme ne se situe pas au niveau des sciences particulières, même si les « vérités » qu'elles nous apportent n'ont rien de définitif. Il ne se situe surtout pas au niveau de la morale, laquelle constitue, au contraire, la limite, la Borne sur laquelle achoppe nécessairement le scepticisme.
Le doute acquiert un sens philosophique avec l'école sceptique qui, considérant que la vérité, si elle existe, est inaccessible, recommande de suspendre son jugement (epochè) et de n'adhérer à aucune opinion afin d'être libre. Ce doute existentiel que l'on retrouve chez Montaigne devient méthodique chez Descartes.
Pour Descartes, le doute est un procédé de méthode et un acte de volonté. Toute connaissance implique une croyance à la réalité des objets connus. Cette croyance vient de la volonté et non de l'entendement. L'entendement voit et perçoit; la volonté affirme et nie.
Douter ce n'est pas renoncer à la vérité mais entreprendre une démarche pour la trouver. Le doute méthodique est le signe de la plus grande exigence de vérité, de celle qui ne se satisfait jamais du probable ou du vraisemblable.
Le doute est une action de la pensée volontaire qui consiste à remettre en cause les fondements d'une vérité en suspendant son jugement. C'est une action critique.
a) Le sens de cette métaphore : le sel a ici une vertu conservatrice ; le doute permet, comme le sel pour la viande, aux connaissances de ne pas pourrir. Si on ne doute pas, si on reste sur ses positions sans les interroger, on prend le risque de se tromper : on croit savoir, mais, en fait, on ne sait pas.
Contraire : affirmation, assurance, certitude, conviction, croyance, décision, résolution.
Le bonheur du sceptique. Le sceptique est celui qui voulait trancher les débats par la vérité, afin d'atteindre le bonheur, qui est la tranquillité de l'âme.
Le fondateur du scepticisme grec est Pyrrhon (fin du iv e s. av. J. -C.).
Pour le sceptique, il est impossible de déterminer si les choses sont saisissables ou non, car l'affirmation selon laquelle rien n'est saisissable est encore dogmatique. Le sceptique se contente de suspendre son jugement.