Cette crise touche également d'autres matières premières, telles que le blé, le pétrole, ou encore le charbon et l'aluminium.
Michel Albouy : C'est 4,5 % à mars 2022 sur un an effectivement. Alors comment ça s'explique ? Fondamentalement, ce qui a augmenté, c'est le prix de l'énergie. L'énergie a augmenté de 28,9 % sur un an, l'alimentation 2,8%, les produits manufacturés 2,1% et les loyers 0,4%.
Le choc de la guerre en Ukraine entraîne une flambée durable des prix des matières premières. La guerre en Ukraine va amplifier la tendance haussière sur les marchés de l'énergie, des métaux et des produits agricoles, qui devrait perdurer jusqu'à 2024, affirme la Banque mondiale dans un rapport.
Et, cette augmentation des tarifs, c'est en fait l'effet des sanctions imposées à la Russie. Le résultat de ces sanctions, c'est que le marché de l'énergie est devenu incertain et les acteurs ont craint de manquer de gaz et de pétrole. C'est ce marché de crainte qui fait augmenter les prix.
Parmi les produits qui pourraient subir les plus fortes hausses, on retrouve donc les produits de boulangerie-pâtisserie, en raison de la flambée du cours du blé, ainsi que le porc et l'huile, à cause de la production de maïs et de tournesol qui pourrait être bloquée en Ukraine ces prochains mois.
Après la pénurie de moutarde, d'autres produits pourraient prochainement manquer dans les rayons, explique BFM TV lundi 22 août 2022. Parmi eux, les huiles, les féculents, les farines, les pâtes et le riz.
Le conflit en Ukraine démultiplie la dynamique inflationniste déjà enclenchée en 2021. L'économie française commençait à se relever de la crise de la Covid-19, ce qui créait une tension sur les prix. Depuis le début du conflit, les prix de l'énergie, des engrais et des céréales ont déjà augmenté de 20% à 30%.
L'Ukraine possède une industrie métallurgique importante, produisant de la fonte, de l'acier et des tuyaux.
Les prix à la consommation du gaz, des carburants et dans une moindre mesure de l'électricité ont fortement augmenté en France entre décembre 2020 et octobre 2021 (respectivement de 41%, 21% et 3% ). La tendance se poursuit en 2022 : l'énergie est, pour plus d'un tiers, la principale composante du taux d'inflation.
La guerre injustifiée et non provoquée menée par la Russie contre l'Ukraine a eu d'importantes répercussions sur les marchés de l'énergie et des denrées alimentaires. Les pays de l'UE coordonnent étroitement les actions visant à lutter contre la hausse des prix et la rareté des approvisionnements.
Si la guerre se poursuit pendant plus d'un an, le PIB français est projeté de baisser de 1 à 2%, et avec une augmentation du chômage de 1,5%. "Nous pouvons absorber ce choc", affirme Xavier Ragot, surtout si l'on considère la croissance attendue en 2022 du fait de l'atténuation de la pandémie de Covid.
La guerre froide, commencée entre 1945 et 1947, s'était achevée le 26 décembre 1991 avec la dissolution de l'URSS. L'après-guerre froide s'est conclu le 24 février 2022 avec l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
La plupart des agriculteurs français nourrissent leurs bêtes avec des céréales achetées sur le marché européen. La production de viande et de lait risque donc de coûter plus cher aux agriculteurs et cela aura donc une répercutions dans les magasins, tout comme l'huile.
Nous devrions retrouver le niveau de PIB prépandémique dans les premiers mois de la nouvelle année, bien que plusieurs facteurs ayant contribué au ralentissement du deuxième semestre de 2021 vont entacher la reprise. Évidemment, l'évolution de la pandémie demeure le principal risque à ces perspectives.
Cuba, Corée du Nord, Syrie... Ces pays qui soutiennent encore la Russie de Poutine.
La reconnaissance par la France de la fédération de Russie comme État successeur de l'URSS s'accompagne de la signature d'un Traité bilatéral d'amitié, d'entente et de coopération.
En effet, le quatorzième alinéa du Préambule de la Constitution de 1946 prévoit que « la République française (…) n'entreprendra aucune guerre dans des vues de conquête et n'emploiera jamais ses forces contre la liberté d'aucun peuple ». D'autre part, le droit international interdit la déclaration de guerre.
Les frites et les chips. Conséquence directe de la pénurie d'huile de tournesol, les produits qui en utilisent dans leur recette se retrouvent eux aussi en rupture de stock. C'est le cas des chips, des frites surgelées et autres produits frits mais aussi des sauces mayonnaises, béarnaises ou sauces burger.
Il est une autre conséquence directe de la hausse des prix à la consommation : l'augmentation des recettes fiscales de l'État. La TVA, par exemple, s'applique à hauteur de 20 % du prix d'un produit manufacturé.
Le pays importe également des fruits, des tomates, de viande bovine, de l'huile de palme. La Russie est un exportateur net de céréales et d'oléagineux. Le pays figure parmi les premiers exportateurs mondiaux de blé, d'huile de tournesol, et d'orge.
De même, la distribution d'aliments à des prix inférieurs au marché peut constituer une forme importante de filets de sécurité et de protection sociale pour les consommateurs les plus vulnérables. En outre, l'abondance de réserves alimentaires peut avoir des effets stabilisateurs sur les marchés mondiaux.