Rousseau est, certes, un philosophe des Lumières, en raison du caractère révolutionnaire de ses idées, mais il est aussi à contre-courant de la confiance de son époque dans le progrès. Ce paradoxe qui anime l'ensemble de ses écrits s'applique à la morale, à la politique, à l'éducation et à la religion.
Voltaire, le plus mondain des philosophes, courtisan à l'aise en société, vivante incarnation de son siècle, et Rousseau le misanthrope qui cultive la solitude jusqu'à la folie de la persécution, se faisant gloire d'être pauvre et roturier : tout oppose les deux hommes.
Il soutenait que les inégalités naissent artificiellement des systèmes sociaux et qu'elles sont fondées sur la propriété privée et le travail organisé - des systèmes ayant permis la domination et l'exploitation de certaines personnes par d'autres.
Rousseau rassemble les éléments d'une philosophie opposant la nature à la culture, la vertu et la civilisation. En résumé : la thèse défendue par Rousseau est l'antagonisme entre la civilisation et la vertu.
Le monde intellectuel résonne encore de la querelle qui opposa au XVIIIe siècle les deux pôles de la pensée française : Voltaire, écrivain caustique et brillant causeur, symbole du raffinement aristocratique de l'Ancien Régime, et Jean-Jacques Rousseau, génie torturé par l'écart entre ses idéaux moraux et sa difficulté ...
Rousseau est très connu pour avoir également écrit sur l'éducation des enfants avec son ouvrage Emile ou De l'éducation. Son objectif était d'écrire un traité sur « l'art de former les hommes ».
Les philosophes des Lumières ont à cœur de permettre au peuple d'accéder au vrai savoir, à la liberté et au bonheur. Ils remettent en cause les fondements de la religion, contestent la monarchie absolue, et dénoncent les inégalités sociales. Ils combattent également l'esclavage au nom du principe d'égalité.
“Qui rougit est déjà coupable, la vraie innocence n'a honte de rien.” “Les lois sont toujours utiles à ceux qui possèdent et nuisibles à ceux qui n'ont rien.” “J'aime mieux être homme à paradoxes qu'homme à préjugés.” “La jeunesse est le temps d'étudier la sagesse, la vieillesse est le temps de la pratiquer.”
Pour Rousseau, la conscience morale, « instinct divin » qui permet de reconnaître le bien et le mal, est donc innée : elle est renforcée par la pitié, ce sentiment qui fait partager à tout être humain la souffrance d'autrui.
Le style de Rousseau
Rousseau écrit dans une langue mêlée, inégale : sa syntaxe est souvent lourde et pénible ; sa phrase sent la rhétorique, la déclamation, l'emphase. Mais il a fait rentrer dans notre littérature l'éloquence et le pittoresque.
Dans l'état de nature selon Rousseau, l'homme est autosuffisant et cultive son bout de terre librement. Etre stupide, robuste et candide, l'homme naturel vit aussi dans un étatpré-moral, ne connaît ni le bien ni le mal et vit au présent, sans soucis des lendemains.
Corpus Voltaire Rousseau
Le bramin se rend alors compte qu'il serait heureux s'il était sot, mais ne voudrait pas d'un tel bonheur. Tout le monde convient alors que la raison contribue au mal-être et qu'il faut être sot pour être heureux, tout en constatant qu'ils ne souhaitent pas d'un tel bonheur.
Ses idées. Voltaire a plaidé pour la tolérance et l'égalité, et contre le fanatisme et la noblesse. Pendant toute sa vie il a lutté contre l'injustice et l'intolérance. En effet, Voltaire s'est battu pour la tolérance, il a utilisé Dieu pour dire qu'il faut se respecter même si nous sommes différents.
"Je ne sais où va mon chemin mais je marche mieux quand ma main serre la tienne." "Je t'aime parce que tout l'univers a conspiré à me faire arriver jusqu'à toi". "Il n'y a rien de plus précieux en ce monde que le sentiment d'exister pour quelqu'un." "Il n'y a qu'un bonheur dans la vie, c'est d'aimer et d'être aimé."
Rousseau est un philosophe genevois du 18ème siècle (1712-1778). Il quitte Genève pour la Savoie puis Paris, cherchant à gagner sa vie en tant que musicien. Il est particulièrement connu pour son ouvrage le Contrat social , mais aussi pour les Confessions , la première autobiographie de la littérature française.
Durant le XVIIIe siècle, toutes les autorités sont soumises à la critique. L'Église catholique est très fortement attaquée par les philosophes, car elle apparaît comme une institution intolérante, un pouvoir oppresseur et arbitraire.
Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement ! Telle est la devise des Lumières.
Trois idées se trouvent à la base de cet esprit, tissé par leurs innombrables conséquences : celle d'autonomie, celle de finalité humaine de nos actes, celle enfin d'universalité.
Pour Rousseau, il y a en effet trois éducations : celle qui vient de la nature (« le développement interne de nos facultés et de nos organes »), celle qui vient des hommes et celle qui vient des choses (« l'acquis de notre propre expérience sur les objets »).
Dans Du contrat social, Rousseau établit qu'une bonne organisation sociale repose sur un pacte garantissant l'égalité et la liberté entre les citoyens. Ce pacte est contracté entre tous les participants, c'est-à-dire l'ensemble exhaustif des citoyens.
Les 3 sortes d'éducation
L'éducation grâce aux hommes : apprendre à utiliser notre corps et nos facultés intellectuelles (grande maîtrise) L'éducation grâce aux choses : notre propre expérience en fonction de notre environnement (maîtrise partielle)