La vérité matérielle désigne, quant à elle, l'adéquation entre mon jugement et la réalité (voir Kant, Critique de la raison pure, Logique transcendantale). L'opinion n'est jamais formellement fausse non plus. Elle peut être utile ou pertinente mais elle n'a pas de valeur de vérité.
L'opinion, le sentiment vague, prépare la connaissance dans bien des cas. Dans l'ordre de la connaissance, l'opinion tient donc une place a mi-chemin entre l'ignorance et le savoir, au sens où elle n'est pas encore ni fondée ni démontrée.
Selon les Définitions du pseudo-Platon, l'opinion est la « conception que la persuasion peut ébranler ; fluctuation de la pensée par le discours ; pensée que le discours peut mener aussi bien au faux qu'au vrai ».
La raison est un mode de pensée qui permet à l'esprit humain d'organiser ses relations avec le réel. C'est, pour Aristote, la faculté distinctive de l'homme qu'il définit comme zoon logikon (« animal raisonnable »).
De même qu'une opinion se caractérise par son aspect normatif et se différencie de l'esprit critique (marqué, lui, par le questionnement, l'argumentation, l'approche contradictoire et le souci d'approcher une certaine vérité), l'opinion publique peut parfois être construite sur des avis tranchés, des émotions, des ...
Mais les choses ne sont en fait pas si simples. Cette distinction entre idée et opinion est portée par une vision rationaliste, ou idéaliste, de la philosophie : les idées y témoignent de la vie de l'esprit, tandis que nos opinions nous enferment dans notre corps.
En général, l'opinion est un jugement porté sans connaissance véritable, un énoncé qui prétend être vrai. Chez Platon, c'est «un type de connaissance inférieur à la science et portant sur les apparences sensibles.»
La raison se définit d'abord comme faculté de l'homme à formuler des jugements et raisonnements. Généralement, l'usage de la raison correspond à la faculté de discerner le vrai et le faux, le bien et le mal.
1. Faculté propre à l'homme, par laquelle il peut connaître, juger et se conduire selon des principes : La raison considérée par opposition à l'instinct. 2. Ensemble des principes, des manières de penser permettant de bien agir et de bien juger : Une décision conforme à la raison.
Nous avons toutes sortes de raisons, et au moins trois grands types : des raisons de croire, des raisons d'agir, et peut-être – bien que ce soit en partie ce qui est en question quand on parle du rapport de la raison et du sentiment – des raisons d'éprouver et de ressentir.
Avoir une opinion, c'est déjà tenir quelque chose pour vrai. Elle a quelque chose à voir avec la connaissance puisqu'elle se présente comme jugement à propos d'une réalité et qu'elle nie du même coup l'opinion contraire. Sa force de persuasion dépend essentiellement de la rhétorique déployée pour l'énoncer.
Les préjugés sont des jugements faits à l'avance par quelqu'un d'autre que la personne qui les énonce. Elle les a acceptés tels quels sans les confronter à sa propre expérience. La personne "juge" en appliquant une opinion reçue.
SOCRATE – Si pour chacun doit être vraie l'opinion qu'il conçoit du fait de la sensation ; si, ce qu'éprouve un tel, tel autre n'en sera pas meilleur juge ; si, s'agissant d'opinion, l'un non plus ne sera pas mieux à même d'examiner si celle d'un autre est juste ou fausse ; si au contraire […]
État d'esprit qui consiste à reconnaître le caractère subjectif de la connaissance que l'on a d'une chose, en inclinant à penser que cette connaissance se rapproche de la vérité tout en admettant qu'on se trompe peut-être.
Il existe deux types de connaissances : celles explicites qui peuvent être acquises via un effort conscient pour les apprendre (définitions, nouveaux concepts, numéros de téléphone, règles de conduite, etc.) et celles implicites qui sont apprises à notre insu, par la répétition, l'imitation et l'expérience.
Elle repose sur la capacité qu'aurait l'être humain de faire des choix en se basant sur son intelligence, ses perceptions et sa mémoire tout en faisant abstraction de ses préjugés, ses émotions ou ses pulsions. Cette faculté a donc plusieurs emplois : connaissance, éthique et technique.
Elle s'oppose à la sensibilité, à la foi, ainsi qu'à la folie et aux passions. La raison est le propre de l'Homme, elle est ce qui contrôle la pensée, le langage, la connaissance.
La Raison s'appuie sur les connaissances de cœur et de l'intuition ( connaissance des premiers principes ). Pyrrhoniens : qui ne pensent pas que l'Homme peut accéder à la vérité. Pascal précise la limite de la Raison mais c'est le cœur qui a le pouvoir de la vérité. La Raison vient toujours en second.
La raison ne semble pas limitée, ainsi, par l'étendue de son domaine, mais seulement par la finitude de l'homme. Descartes considère cette finitude comme un avantage pour la connaissance, mais on pourrait aussi penser que c'est une restriction, et donc aboutir au scepticisme.
La raison n'est pas seulement un principe de conformité logique, elle implique également une capacité de jugement, c'est-à-dire la capacité à définir des valeurs ou à évaluer des phénomènes, à en discerner le degré de vérité, d'utilité, de validité ou de moralité.
L'opinion pense mal ; elle ne pense pas : elle traduit des besoins en connaissances. En désignant les objets par leur utilité, elle s'interdit de les connaître. On ne peut rien fonder sur l'opinion : il faut d'abord la détruire. Elle est le premier obstacle à surmonter.
1) Une opinion étant une croyance non examinée, on peut dire, en toute rigueur, qu'elle constitue un impensé. Or, c'est cet impensé que les hommes considèrent d'ordinaire comme leur pensée, de surcroît leur pensée personnelle!
Savoir se référer à des sources expertes, observer son interlocuteur pour mieux lui ressembler, moduler son débit de parole : les psychologues identifient quelques méthodes clés pour améliorer votre pouvoir de persuasion.