Ainsi la raison s'oppose au sentiment, aux pulsions, au déraisonnable. Cette seconde définition de la raison comme ce qui est raisonnable montre que le champ d'étude de la raison ne se limite pas au champ théorique et scientifique. Elle recouvre également des enjeux pratiques et moraux.
De nouvelles théories scientifiques apparaissent lorsque sont réunies au moins trois conditions. D'une part, l'incapacité d'une ancienne théorie à expliquer des phénomènes nouveaux ou certaines expériences. D'autre part, l'émergence de nouvelles interprétations du monde.
Considérée comme l'instrument par excellence du progrès durant le siècle des Lumières, la raison a néanmoins été critiquée au sein même des débats philosophiques dès le début du XIXe siècle par les romantiques qui lui opposent le sentiment, par Nietzsche, qui lui préfère le corps, ou encore par Bergson, qui valorise ...
La raison renvoie à une connaissance discursive, par démonstration, tandis que la foi renvoie à une intuition immédiate.
Critique de la Raison
Si la raison désigne en nous l'élan qui nous porte au-delà du donné, au-delà des faits, vers les questions qui touchent au sens des choses et de notre condition, elle est donc apte à enfourcher des chimères mais aussi à se discipliner elle même.
Chez Platon, la raison est une pensée juste qui s'oppose à la connaissance fragmentaire et surtout à la connaissance immédiate donnée par les sens. La connaissance rationnelle nous fait dépasser le stade des apparences et atteindre les Idées.
Hegel a voulu englober toute l'expérience humaine dans la pensée. Pour lui, la raison intervient dans chaque événement et chaque domaine de la vie. Un « savoir absolu » qui permet de se sentir partout « chez soi ».
Comme l'affirme Pascal dans les Pensées : « Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point » : cela veut dire que la croyance ne sera jamais réductible à la raison, ni la croyance rationalisable, parce que la croyance dépasse la raison.
La raison distincte de la foi
Pour un rationaliste, la raison est la seule source possible de connaissance réelle. Dans la comparaison avec la foi, il est dit que l'évidence mathématique (2+2=4), par exemple, ne demande rien d'autre qu'un esprit clair. Elle n'implique pas de croyance.
La raison, c'est elle qui produit le savoir : il est objectif, on l'avait vu, et surtout il est toujours vrai. A l'inverse, la croyance n'est pas un savoir. Je sais que 2et 2 font 4, donc je ne le crois pas, ce n'est pas une croyance. Une croyance, elle peut être vraie ou fausse et je n'ai pas de certitude.
Nous ne pouvons donc pas agir sans être conscients. Lorsque nous sommes inconscients, nous ne sommes pas et ne pouvons donc rien faire. Toutefois, nous pouvons être plus ou moins conscients. Pour Bergson, la conscience est plus ou moins aiguë, selon que nous avons, ou pas, à choisir pour agir.
Tous les hommes possèdent une raison, et chacun peut donc accéder à la vérité. Cependant, on constate dans l'expérience que les humains font aussi des erreurs. Tout être humain peut accéder à la vérité car il possède une raison, mais en fait les humains se trompent.
Le terme « raison » vient du latin ratio qui signifie « calcul ». Elle se définit comme la capacité qu'a l'Homme de formuler des jugements mais aussi de faire la différence entre le vrai et le faux, le bien et le mal. Elle s'oppose à la sensibilité, à la foi, ainsi qu'à la folie et aux passions.
La raison est généralement considérée comme une faculté propre de l'esprit humain dont la mise en œuvre lui permet de créer des critères de vérité et d'erreur et d'atteindre ses objectifs.
"] Nous avons donc cinq principes rationnels, grâce auxquels nous connaissons les choses, et que Kant nomme pour cette raison principes constitutifs de l'expérience. Ce sont les principes de temps, d'espace, de substance, de causalité et de finalité.
Nous avons toutes sortes de raisons, et au moins trois grands types : des raisons de croire, des raisons d'agir, et peut-être – bien que ce soit en partie ce qui est en question quand on parle du rapport de la raison et du sentiment – des raisons d'éprouver et de ressentir.
D'autre part, la raison commande de prendre pour vrai ce qu'on connaît et qui est démontrable: la foi, de son côté, commande de prendre pour vrai quelque chose qu'on ignore et qui est indémontrable.
Plus précisément, pour Augustin, comme pour Platon, les concepts sont éternels, alors que les phénomènes (dont l'univers) ne le sont pas. Pour lui, la raison, théorique comme pratique, est, par nature, infirme ; la science et la philosophie sont des servantes de la théologie.
La raison demande au croyant ses raisons de croire, non que la foi puisse jamais être simplement rationnelle, mais parce que chaque être humain doit être capable de rendre raison de ce qu'il pense et de ce qu'il fait, le croyant est tenu d'élaborer et de présenter ses raisons de croire, d'abord en un Dieu, ensuite en ...
Le christianisme, religion la plus pratiquée au monde, avec 2,5 milliards de croyants.
Nous avons besoin de croire pour vivre sans nous contenter des limites de ce que nous savons. Sans cette faculté de croire, il n'y aurait jamais de décision, de décou- verte, d'espérance, de vision…
La foi est l'accueil dans la grâce de la vérité révélée, qui « permet de pénétrer le mystère, dont elle favorise une compréhension cohérente ». Par opposition, la croyance dans les autres religions est « une expérience religieuse encore à la recherche de la vérité absolue. »
La raison pure, c'est cela, des conditions qui s'exceptent du monde sensible et qui me permettent de me le représenter. Ainsi donc, les conditions a priori de la pensée structurent et déterminent la manière dont l'homme se représente le monde. Tout comme elles déterminent ce à quoi il a « accès ».
La raison est la faculté de l'esprit qui nous permet de distinguer le vrai du faux et le bien du mal. Elle a donc un usage dans la connaissance, dans le premier cas, elle nous permet d'accéder à la vérité. Elle est utile en morale, afin d'être raisonnable, dans le second cas.
La faculté qui permet à l'être humain de connaître, juger et agir conformément à des principes (➙ compréhension, entendement, esprit, intelligence), et spécialement de bien juger et d'appliquer ce jugement à l'action (➙ discernement, jugement, bon sens).