Le mouvement de sa pensée se déroule en 3 moments : 1. Kant part du constat que beaucoup d'hommes, « mineurs », sont dirigés toute leur vie comme des enfants par des « tuteurs » ayant, eux, atteint l'âge de la « majorité », 2.
La minorité, c'est l'incapacité de se servir de son entendement sans la tutelle d'un autre. C'est à lui seul qu'est imputable cette minorité dès lors qu'elle ne procède pas du manque d'entendement, mais du manque de résolution et de courage nécessaires pour se servir de son entendement sans la tutelle d'autrui.
Est mineur celui qui délègue sa responsabilité (celle de sa pensée, celle de son soin) à des autorités (le maître, le prêtre, le médecin… ou la télévision).
Kant poursuit sa réflexion grâce au jeu d'opposition entre minorité (Unmündigkeit (de)) la majorité (Mündigkeit (de)). Devenir majeur est pour lui le but à atteindre d'une raison « éclairée », car être majeur signifie raisonner par soi-même.
Kant établit que toute connaissance requiert d'une part, la sensibilité, comme faculté de recevoir des représentations et donc d'être affecté par les objets du monde extérieur; d'autre part, l'entendement, comme faculté de former des concepts et de les appliquer à ces intuitions.
« Les maximes du sens commun sont les suivantes : 1. Penser par soi-même ; 2. Penser en se mettant à la place de tout autre ; 3. Toujours penser en accord avec soi-même.
La Raison, au sens large, désigne, chez Kant, tout ce qui, dans la pensée, est a priori et ne vient pas de l'expérience. – Elle est théorique (raison pure) ou spéculative lorsqu'elle concerne la connaissance.
Kant part du constat que beaucoup d'hommes, « mineurs », sont dirigés toute leur vie comme des enfants par des « tuteurs » ayant, eux, atteint l'âge de la « majorité », 2.
" La paresse et la lâcheté sont les causes qui font qu'un aussi grand nombre d'hommes préfèrent rester mineurs leur vie durant, longtemps après que la nature les a affranchis de toute direction étrangère (naturaliter majores [naturellement majeurs]) ; et ces mêmes causes font qu'il devient si facile à d'autres de se ...
La minorité est l'incapacité de se servir de son entendement sans la conduite d'un autre. » Cela étant, la minorité apparaît liée, d'entrée de jeu, à l'exercice d'une tutelle par une extériorité puissante, par rapport à laquelle le mineur demeure l'incapable.
Thèse : Kant soutient que l'homme est libre, non pas lorsqu'il s'affranchit de toute contrainte, mais lorsqu'il se donne à lui-même une loi à laquelle il consent : la loi morale.
Kant caractérise le mouvement des Lumières comme l'émancipation de la personne humaine par la connaissance, comme l'acquisition par l'homme de son autonomie intellectuelle – soit une rupture avec l'autorité des traditions : oser penser par soi-même (« sapere aude ») et se libérer des vérités imposées de l'extérieur qui ...
Kant commence par avancer sa thèse : « Il est de la plus haute importance que les enfants apprennent à travailler. » au tout début de cet extrait, puis par développer ses arguments : contrairement aux animaux, l'homme doit travailler pour subvenir à ses besoins.
Kant est un philosophe allemand du 18ème siècle (1724-1804). Penseur des Lumières allemandes (l'Aufklärung), il est connu principalement pour son ouvrage la Critique de la Raison pure , mais aussi pour ses réflexions en morale, en esthétique, et en politique.
En cours de francais, les Philosophes des Lumières représentent le courant intellectuel majeur de la fin du XVIIème siècle et du XVIIIème siècle. Ce courant s'est développé dans toute l'Europe, mais a été créé en France. C'est un mouvement qui a pour but de sortir le peuple de l'obscurantisme par la connaissance.
Selon Kant (2004 : 104), rappelons-le, l'éducation vise à sortir l'humain de l'animalité pour le destiner à l'humanité. Pour lui, il existe des germes du bien en l'humain à partir desquels il doit se déployer pour « s'améliorer lui-même, se cultiver lui-même, et s'il est mauvais, développer lui-même sa moralité ».
Etre / devoir-être : L'être ne désigne pas ici spécialement une personne, mais tout ce qui existe : choses, faits, etc : la réalité. Le devoir-être désigne ce qui devrait exister, si la réalité était conforme aux normes et valeurs.
Kant est un philosophe allemand qui a vécu au 18e siècle ( siècle des Lumières ). Il est l'auteur de trois livres importants : la critique de la raison pure, la critique de la raison pratique, la critique de la faculté de juger.
C'est le courage de penser en exerçant son propre jugement, d'agir en ne se recommandant que de sa conscience, de se donner à soi-même une discipline de vie. Le premier élément est évidemment central, parce qu'on pourrait dire que c'est à partir de lui que se déploient les deux autres.
Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement ! Telle est la devise des Lumières.
que l'être humain se maintient volontairement, par paresse et par lâcheté, dans un état de minorité intellectuelle, état dont tirent profit ses tuteurs. La sortie d'un tel état définit précisément « Les Lumières » et consiste à « oser se servir de son propre entendement ».
Toute la philosophie, estimait Kant, se rapporte à quatre questions fondamentales : Que puis-je connaître ? Que dois-je faire ? Que m'est-il permis d'espérer ? Qu'est-ce que l'homme ? (Kant, Théorie transcendantale de la méthode, in Critique de la Raison pure, 1781).
Parce que l'homme est capable de connaissance synthétique a priori, la raison pure est alors capable de connaître des vérités importantes. Cependant, Kant est en désaccord avec la métaphysique rationaliste qui pose l'omnipotence de la raison, capable de percer tous les mystères.
. Le mal consiste donc à choisir pour fin autre chose que le bien que commande la raison. C'est pourquoi Kant parle d'« un désir du mal », un « actif désir de l'illicite », « penchant qui s'éveille infailliblement aussitôt que l'homme commence à faire usage de sa liberté » [16]