La micro-entreprise associative est une association loi de 1901 qui développe une ou plusieurs activités lucratives et profite d'un régime fiscal d'exonération, celui de la franchise en base.
L'entreprise associative est considérée ici comme une structure juxtaposant deux dispositifs distincts et autonomes, celui d'une association et celui d'une entreprise, dont les intérêts peuvent diverger totalement.
La micro-entreprise expliquée en 2 min. Avant 2016, il existait une différence entre auto-entrepreneur et micro-entreprise. Depuis le 1er janvier 2016, il n'y a plus aucune différence entre auto-entrepreneur et micro-entreprise.
La création d'une association présente des avantages non négligeables : absence de capital, rapidité de création, absence de cotisations sociales, comptabilité allégée,…
La caractéristique première d'une association est de permettre la mise en commun de moyens en vue de remplir un objectif autre que de faire des bénéfices. A contrario, l'entreprise a pour but d'utiliser des moyens en vue de réaliser et de partager des bénéfices entre les personnes (dirigeants, associés, actionnaires).
Avantages et inconvénients de l'association
Simplicité de constitution (déclaration à la préfecture, au bureau des associations). Liberté de fonctionnement. Régime fiscal de faveur pour les revenus provenant d'opérations non lucratives. Possibilité de recevoir sous certaines conditions des dons, legs et subventions.
Se rémunérer avec son association : facturer des prestations au travers d'une micro-entreprise. Une autre solution pour se rémunérer consiste à créer une micro-entreprise et à se rémunérer sous la forme de prestations de services entre l'association et la micro-entreprise.
Pour qu'une association soit considérée comme un organisme à but non lucratif, il faut en principe qu'elle soit dirigée par des bénévoles. C'est-à-dire que les dirigeants ne doivent pas percevoir de rémunération, directe ou indirecte, pour leur activité de gestion et d'administration.
L'association loi de 1901 ne doit pas être fictive. La structure juridique doit disposer de statuts et avoir un fonctionnement institutionnel bien réel. Le(s) fondateur(s) a (ont) réfléchi à la manière dont ils entendent exercer le pouvoir au sein de la structure ; il faudra ensuite se tenir à la règle du jeu définie.
Il est possible de créer une association en ligne et vous devez notez que vous pouvez avoir le choix entre quatre formes : l'association de fait, l'association déclarée, l'association agréée et l'association reconnue d'utilité publique.
Vous êtes soumis au régime de la micro-entreprise si votre chiffre d'affaires ne dépasse pas 72 600 €. Au-delà, vous basculez dans le régime de l'entreprise individuelle.
Tous les statuts juridiques n'ouvrent pas droit au régime micro-entreprise. Seules l'entreprise individuelle, l'entreprise individuelle à responsabilité limitée (EIRL) et l'entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL) peuvent y prétendre.
A la différence d'une association, une entreprise doit obligatoirement avoir un objet social licite et à but lucratif, avoir un capital social composé des apports de ses associés, rédiger des statuts, déclarer son existence, s'inscrire au registre du commerce et des sociétés et, enfin, être publiée au journal officiel.
La différence principale réside indubitablement dans le caractère lucratif ou non des deux structures c'est-à-dire la possibilité ou non de répartir les bénéfices de l'activité.
Il s'agit d'une « convention par laquelle deux ou plusieurs personnes mettent en commun de façon permanente leurs connaissances ou leur activité dans un but autre que de partager des bénéfices. »
Les bénéfices dégagés par une association loi 1901 peuvent être utilisés pour couvrir ses besoins financiers actuels. Ils peuvent être intégrés à la trésorerie de l'association. L'excédent peut servir à financer le besoin d'exploitation de l'association en attente d'un encaissement suffisant, de dons ou de subventions.
Comment rémunérer un auto-entrepreneur dans une association? Si une prestation de service est effectuée par un auto-entrepreneur pour une association, il facture cette prestation à l'association. Ensuite, l'association paye cette facture à l'auto-entrepreneur.
?️ En pratique : rien ne vous interdit de créer une association seul : c'est votre liberté d'association. Cependant, il sera impossible de déclarer votre association à la préfecture et donc bénéficier d'une structure juridique dotée de la personnalité morale.
Une association « loi 1901 » est un organisme à but sans lucratif. Ce caractère « non lucratif » signifie qu'il est interdit de partager des bénéfices… et pas d'en réaliser !
Pour qu'un dirigeant puisse être rémunéré, cela doit être prévu par les statuts de l'association et voté par un organe délibérant de l'association (par exemple, assemblée générale, comité directeur).
Comme cité précédemment, les membres peuvent décider de créer une association sans président. Toutefois, le bureau provisoire doit décrire le mode d'organisation dans les statuts dès l'assemblée constitutive. Il faut énumérer les organes dotés d'un réel pouvoir de décision et définir leur fonctionnement.
Seuil de franchise porté de 63.059 € à 72.000 € ¶
L'article 51 de la loi de finances pour 2020 a porté cette limite de 63.059 € à 72.000 €, soit bien plus que l'évolution de l'indice des prix.
En quoi consiste le cumul mandat social/contrat de travail dans une association ? Un dirigeant d'association, y compris un président, peut parfaitement devenir salarié de celle-ci et inversement (Cass. soc. 6-6-1991 n° 88-19.212 D), sauf si les statuts l'interdisent expressément.