Un bon thérapeute, c'est celui qui sait écouter, pas celui qui sait parler. Ceux qui vous expliquent comment faire pour se sentir mieux, pour devenir autonome, sont en réalité ceux qui vont créer une dépendance vis-à-vis d'eux. C'est paradoxal, mais cela génère des liens interminables.
La guérison en psychanalyse se produit par une voie indirecte, par amour pour l'analyste ; elle se tisse dans le transfert positif. C'est le souhait du patient d'être aimé par l'analyste qui prime, dans ce cas.
L'analyse est terminée à deux conditions : « que le patient ne souffre plus de ses symptômes et qu'il ait surmonté ses inhibitions comme ses angoisses » et « que l'analyste juge que l'on n'ait pas à craindre la répétition des processus pathologiques en question ».
La psychanalyse intervient soit quand on a déjà consulté un psychiatre ou un comportementaliste et que ça n'a pas marché, soit parce qu'on éprouve le désir de mieux se connaître. Certains font une analyse parce qu'ils ont le sentiment qu'une partie d'eux-mêmes ne parvient pas à s'exprimer.
Lors d'une cure analytique classique, les séances durent chacune 45 à 50 minutes. Elles se déroulent trois, quatre, voire cinq fois par semaine sur une durée de quelques mois à quelques années, mais cela dépend bien sûr des difficultés et du vécu de l'analysant.
Plus généralement, au-delà du seul harcèlement moral, la psychanalyse trouve une limite (hors du cadre de la cure) dans le fait que la société préfère l'identité statique à l'identité dynamique. La psychanalyse ne tient pas vraiment compte de la société.
On pourrait dire que c'est à ce moment qu'il s'agirait pour lui d'aller voir un psychanalyste pour redéployer ses questions et sa liberté d'y répondre. Autrement dit c'est quand sa solution de compromis est mise à mal qu'elle lui apparaît comme un symptôme qui bride sa liberté.
S'il n'y a pas de bonne manière de procéder, l'idéal c'est d'en parler : "le simple fait de dire à son thérapeute 'j'ai envie qu'on arrête de se voir, mais j'ai peur de vous le dire' est un bon moyen de sauter le pas", confie la psychologue clinicienne.
Cela est principalement dû au fait que le temps nécessaire à la psychanalyse dépend du type de patient et de la complexité de la raison de la consultation. La méthode utilisée pour traiter le patient a également une influence sur la durée du traitement. Pour ces raisons, elle est extrêmement variable.
Le rôle du psychanalyste est d'écouter le patient, d'analyser son discours pour en comprendre le cheminement. L'histoire personnelle du patient, ses souvenirs, ses rêves et ses émotions constituent la matière à partir de laquelle s'effectue le travail d'analyse.
Freud et l'invention de la psychanalyse
Sigmund Freud (1856-1939), médecin et neurologue autrichien, dans un texte de 1914, intitulé Contribution à l'histoire du mouvement psychanalytique (Zur Geschichte der psychoanalytischen Bewegung), revient sur la question de l'invention de la psychanalyse.
La place thérapeutique de l'analyse est aujourd'hui très limitée, car d'autres stratégies thérapeutiques sont à notre disposition. Mais elle prend une place de complément. Après une dépression par exemple ou après un trouble anxieux, on peut proposer dans un second temps une psychothérapie.
Ensuite un bon psy (psychologue ou psychiatre) ne doit pas acquiescer à tout ce que vous dites. Il doit explorer, reformuler, recontextualiser. En effet, son rôle est aussi de vous aider à prendre de la distance sur les choses que vous vivez.
La psychanalyse classique préconise en effet un patient allongé sur un divan, tandis que son psychanalyste se trouve derrière lui et le laisse parler sans vraiment intervenir.
Faire confiance à son ressenti
Choisir le thérapeute qui vous convient c'est surtout vous sentir à l'aise pour vous confier avec la bonne distance, pas trop intime ou amicale, ni froide et distante. Soyez honnête avec vous-même et avec votre praticien si quelque chose vous dérange.
Il est préférable d'offrir un cadeau d'une faible valeur pécuniaire, comme les biscuits, les chocolats et autres cadeaux faits à la main par le patient. Il ne faut pas que le psy ait la sensation d'être rémunéré une seconde fois.
Un bon moment pour s'arrêter, c'est quand on a l'impression d'avoir fait un tour.» L'éventualité de cette séparation se discute plusieurs mois à l'avance. Elle doit avoir le temps de mûrir, d'être évaluée par les deux parties, jusqu'à paraître acceptable. C'est un processus qui, parfois, peut s'étaler sur des années.
Tu as une écoute formidable et tu m'as permis de voir les choses différemment, de prendre du recul et de remettre en perspective. Je me sens mieux outillé pour faire face à mes pensées négatives. Je commence à me valoriser et prendre conscience de ce que je fais de bien. Il me fera plaisir de revenir te voir au besoin.
Car le psychanalyste est un être humain comme tout le monde, qui a des opinions et qui aime bien les proclamer. Il y a toutes sortes de silences. Il y a le silence de l'analyste et celui du patient. De plus, pour chaque patient, dans ce silence, il se passe quelque chose de singulier.
pour une psychanalyse, le prix d'une séance varie de 30 à 100 euros, la moyenne se situant autour de 50 euros.
Lorsque vous décidez de commencer une psychanalyse vous devez vous préparer à un parcours prenant (1 à 3 séances par semaine durant 20 à 45 minutes) et long. Il faut aussi que vous soyez prêt(e) à accepter des phases de régressions, de stagnations et des tensions intérieures douloureuses.
La notion de « limite » trouve sa genèse dans l'inconscient à partir de l'expérience de la perte de jouissance de l'objet, cette perte instaure un bord entre le moi et le monde extérieur et elle crée un espace subjectif qui sera celui de la pensée et par conséquent du jugement et de la représentation.
On y découvre que la psychanalyse, à partir de son dispositif et de sa méthode, construit un objet qui lui est propre, rend compte d'un "réel" extérieur à l'ordre de la parole qui est le sien. De ce "réel" en cause dans les symptômes, elle fait vérité : celle de l'excitation pulsionnelle.
La difficulté pour Freud est d'ordre théorique : il veut se tenir éloigné de la métapsychologie 1900 par crainte, depuis L'Interprétation du rêve, d'être accusé d'oniromancie. Il va privilégier la métapsychologie de la 1 re topique, une conceptualisation plus proche de l'idéal scientifique.