Si l'invention du temps s'associe aux découvertes des Sumériens, puis des Babyloniens, la notion du temps ou plus précisément l'étude du temps ne s'est conscientisée qu'au XVIe siècle av. J. -C., au temps de la civilisation mycénienne.
Selon la théorie du Big Bang, l'Univers a eu un début, il y a environ 13,7 milliards d'années. C'est là que le temps aurait commencé, et que l'espace et la matière seraient apparus. Plusieurs observations permettent de valider cette théorie.
Parmi les premiers à s'être préoccupés de la division du jour en unités de temps, on trouve les Égyptiens, mais d'abord dans un but religieux. La première période divisée en « heures » fut la nuit, il y a environ quarante-et-un siècles.
L'invention de la minute et de la seconde serait également d'origine babylonienne, même s'il est très improbable qu'ils aient été capables de se situer dans le temps avec une précision supérieure à quelques dizaines de minutes. Les Égyptiens de l'Antiquité utilisaient un découpage de la nuit en 12 heures.
Une idée de Benjamin Franklin
Une histoire qui commence au 18e siècle, plus précisément en 1784. Cette année-là, un certain Benjamin Franklin évoque dans le Journal de Paris la théorie de l'heure d'été pour économiser l'énergie.
Quand les montres n'existaient pas encore, on lisait l'heure grâce à un gnomon puis un cadran solaire. Le gnomon est un simple bâton planté verticalement dans le sol. Il permet facilement, en n'importe quel endroit, d'observer le mouvement de l'ombre du soleil. C'est l'ancêtre du cadran solaire.
Historiquement, la division du jour en 24 heures remonte aux Sumériens. Il y a de 4000 à 5000 ans, ces habitants du proche-Orient divisaient déjà leur journée en six périodes : trois dans la journée, trois dans la nuit.
Mais alors pourquoi 60 minutes et 60 secondes ? Parce que cette base 60 était utilisée par les astronomes babyloniens pour leurs calculs, qui avaient remarqué que 60 est divisible par 2, 3, 4, 5 et 6, ce qui est bien pratique pour faire des quarts, des tiers.
Si vous demandez de quand date le changement d'heure en France, on vous répondra sans doute qu'il a été instauré au milieu des années 70 par Valéry Giscard d'Estaing, alors président de la République, pour faire des économies d'énergie après le choc pétrolier.
Chypre, un cas unique.
Cette décision a créé un cas unique, à Chypre. Le nord, occupé par l'armée turque reste à l'heure d'été alors que le sud est à l'heure d'hiver depuis le mois d'octobre comme le reste de l'Europe.
L'heure "vraie" (aussi appelée "heure solaire") est définie géométriquement de la façon suivante: il est midi vrai (=12h00) lorsque le soleil est exactement situé dans le plan méridien du lieu considéré. dans l'hémisphère Sud) δ: la déclinaison géocentrique pour la date considérée en [°] qu'on détermine sur l'analemme.
Les Égyptiens sont les premiers dont on peut raisonnablement prouver qu'ils ont pris la mesure du temps au sérieux en tant que culture. Beaucoup pensent que les Sumériens avaient des milliers d'années d'avance, mais la preuve n'est que spéculative. L'obélisque du temple de Louxor. Vers 3500 avant J.
C'est en Égypte ancienne que l'on commença à diviser en 12 la «journée» à proprement parler (du lever du Soleil jusqu'à son coucher). Après l'invention des horloges à eau, vers 1500 avant Jésus-Christ, les Égyptiens divisèrent également la nuit en 12 heures.
Le paramètre temps est apparu avec Galilée, et Newton l'a formalisé : ce sont eux qui ont eu l'idée de l'insérer dans la description des lois physiques, en commençant par la chute des corps. C'est donc une notion moderne, qui n'a que quatre siècles.
Un chercheur anglais, Louis Essen, a proposé de définir la seconde bien plus précisément en se basant sur les vibrations d'un atome de césium, qu'il savait pouvoir mesurer très exactement: la seconde est la durée de 9 192 631 770 périodes de vibration de cet atome.
L'histoire est l'étude du passé des sociétés humaines et de leurs évolutions. Les historiens découpent le temps en différentes périodes qui permettent de mieux situer des événements, des personnages, et de définir des tendances.
Au Moyen Age, la mesure du temps se basait sur le système romain des heures temporelles, soit douze heures pour le jour et douze heures pour la nuit, de durée inégale selon la saison (horae inaequales).
La notion de temps est un corollaire de la notion de mouvement : le mouvement est la variation des choses la plus accessible à la perception. La variation n'existe que dans la durée. Ainsi, selon Aristote, le temps est le nombre du mouvement selon l'antérieur et le postérieur.
Saint Augustin définit alors le temps par sa nature subjective, c'est-à-dire par l'appréhension qu'on en a. Le passé existe dans notre mémoire, comme rétention du temps. Le futur existe par l'attente que nous en avons, sous la forme d'une anticipation. Le présent existe par notre attention.
Les chiens ont une idée de l'heure qu'il est, ce qui leur permet de se réveiller chaque jour au même moment. Ils peuvent aussi attendre le moment de la promenade. En revanche, leur notion de la durée n'est pas identique à la nôtre. Ils ne vieillissent pas de la même façon que nous non plus.
Selon Platon, le temps est une œuvre engendrée par le démiurge. Pour Plotin, dans le monde intelligible (νοητός) il existe une entité objective qui se temporalise. La question qui surgit est la suivante: cette temporalité, par laquelle l'entité manifeste son activité, peut-elle être conçue comme l'âme du monde?
C'est ainsi qu'en comptant sur leurs doigts, les Babyloniens ont divisé le jour (la période diurne) en douze heures et la nuit en douze heures également – d'où la journée de 24 heures. Ils ont aussi divisé l'année en douze mois, de même que le ciel en douze constellations principales (les douze signes du zodiaque).