Théophile Gautier est le fondateur de la doctrine de l'art pour l'art. Dans la préface de Mademoiselle de Maupin (1835), il oppose le beau, valeur esthétique de l'artiste, à l'utile, valeur bourgeoise par excellence : « Il n'y a de vraiment beau que ce qui ne peut servir à rien ».
« L'Art pour l'art » est un concept apparu au début du XIX e siècle. Il énonce que la valeur intrinsèque de l'art est dépourvue de toute fonction didactique, morale ou utile. Les travaux désignés par cette formule sont dits autotéliques, du grec ancien αυτοτελές / autotelés : « qui s'accomplit par lui-même ».
Les Parnassiens sont d'abord groupés autour de Théophile Gautier, qui est le précurseur du mouvement, à travers notamment sa théorie de l'art pour l'art présentée dans la préface de Mademoiselle de Maupin en 1835. On considère aussi Théodore de Banville comme précurseur.
Schématiquement, l'histoire de l'art telle qu'on l'a conçue de la Renaissance - depuis Giorgio Vasari et sa Vie des Artistes célèbres (Le Vite), en passant par le XVIII e siècle de Johann Joachim Winckelmann jusqu'au XIX e siècle hégélien - est l'histoire d'un progrès de l'art.
Entre la retombée du romantisme et l'éclatement de l'écriture (Lautréamont, Rimbaud), l'art pour l'art, qui inspire Baudelaire, fait de la poésie un exercice et du poème un objet clos, un bibelot, produit d'une virtuosité (d'où le succès des poèmes à forme fixe, comme le sonnet).
L'art se propose de copier ce qui existe dans le monde sensible, donc d'imiter ce qui est déjà une copie, donc selon Platon l'artiste nous éloigne de deux degrés de la réalité. L'art selon Platon est donc source d'illusion, nous éloigne de la vérité.
Cézanne occupe une place à part dans l'histoire de l'art moderne. Décrié à ses débuts, il eut une influence majeure sur de nombreux peintres. Moquées de son vivant, ses œuvres comptent parmi les plus cotées de notre époque.
Mais on a découvert depuis peu, en Afrique, les premiers signes d'une activité artistique à des époques plus reculées : de très nombreux sites datant du paléolithique moyen (entre - 100 000 et - 35 000 ans) comportent des traces d'ocre rouge.
On considère Baudelaire comme un héritier du romantisme et un précurseur du symbolisme. De Musset, il hérite du « mal du siècle », de « l'ennui », du « vague des passions », ainsi que d'une attirance pour la maladie et les affres de la création poétique.
Le Parnasse est un courant littéraire du XIXe siècle qui s'oppose au romantisme. Les Parnassiens sont à la recherche de la forme parfaite et se considèrent comme des artisans. Les poèmes parnassiens font référence à l'Antiquité, tendent à l'objectivité pour atteindre un art pur.
Le Parnasse est un mouvement poétique qui naît au cours de la deuxième moitié du XIXe siècle. Le nom de ce mouvement vient du mont Parnasse en Grèce, considéré comme un lieu sacré par les poètes parce qu'il accueillait Apollon et ses neuf Muses.
Émile Augier, François Ponsard, Joseph Autra sont les têtes de file de cette école qui garde sa faveur sous le Second Empire.
L'art regroupe les œuvres humaines destinées à toucher les sens et les émotions du public. Il peut s'agir aussi bien de peinture que de sculpture, vidéo, photo, dessin, littérature, musique, danse…
Les neurosciences nous enseignent que l'art stimule des émotions intimes et profondes mais aussi que leur pratique développe les capacités cérébrales des enfants. Au delà, il satisfait d'abord un besoin esthétique en procurant une satisfaction désintéressée, le contraire des besoins primaires.
Un Homme artiste dont le message reste encore mystérieux. L'art est effectivement né au début du Paléolithique supérieur, il y a environ 35 000 ans avec les premiers Hommes anatomiquement modernes, Homo sapiens.
Emmanuel Kant. C'est Emmanuel Kant qui, au XVIII e siècle, introduit le terme que l'on a indistinctement traduit en français par « arts plastiques » ou par « arts visuels », le « bildenden Künste ».
Selon Aristote, c'est Euchiros, parent de Dédale, qui inventa la peinture en Grèce. Au nord de l'Égypte, en Crète, la civilisation minoenne a également développé l'art de la peinture murale, comme dans le palais de Cnossos.
L'art est une activité proprement humaine qui mène à la production d'objets matériels ou intellectuels. Aristote différencie, en effet, deux types d'art : les arts « mécaniques » (la peinture, l'architecture, la sculpture...) qui produisent des objets matériels et physiques.
L'art est du même ordre de valeur que la rhétorique ; l'art dupe et flatte les sens et nous éloigne de la réalité vraie. L'art ne peut prétendre qu'à être décoratif, il doit être relégué au niveau du divertissement. Les artistes sont dangereux pour la république car l'art séduit alors qu'il n'est que pur illusionnisme.
L'art est une activité créatrice. C'est le moyen par lequel l'être humain se détache de la nature. Contrairement à la technique, son produit n'a pas comme finalité d'être utile, il est destiné à la contemplation plutôt qu'à l'action. L'art est lié à la question du beau et à son universalité.