L'affaire de l'écriture inclusive remonte au moins aux années 1980. Sous l'impulsion des mouvements féministes, une commission de féminisation des noms de métier et de fonction est créée en 1984 présidée par Benoite Groult.
Souvent associés aux mouvements féministes nord-américains (alors que la syntaxe de l'anglais est moins fortement marquée par les effets du genre), ils ont aussi émergé dans des pays tels que l'Espagne ou l'Allemagne, dont la langue possède pourtant un genre neutre.
L'écriture inclusive est une notion plutôt récente. Elle apparaît médiatiquement en 2017. On peut définir l'écriture inclusive comme étant une écriture non sexiste. C'est un ensemble de recommandations qui permet de rendre la langue plus égalitaire, et ainsi de voir davantage la femme.
Le grammairien Claude Favre de Vaugelas dit que « le genre masculin étant le plus noble, il doit prédominer toutes les fois que le masculin et le féminin se trouvent ensemble 5 ». La langue se masculinise. On bannit d'innombrables féminins 4.
Là encore, les femmes sont les plus enclines à adopter l'écriture inclusive. 53% des femmes y sont favorables, contre 44% des hommes, pour les échanges amicaux et 56%, contre 42% des hommes, pour les échanges professionnels. Sans surprise, l'étude a démontré une différence selon les générations.
En France, en attendant d'être validée par l'Assemblée nationale, une loi a été adoptée par le Sénat visant à interdire l'écriture inclusive dans les documents administratifs.
Il suffit généralement de retirer le titre de civilité (Monsieur, Madame, etc.) des formules de salutation traditionnelles pour les rendre inclusives. Veuillez agréer, Monsieur, mes meilleures salutations.
Non seulement l'écriture inclusive permet aux entreprises de véhiculer leurs propres valeurs (aussi bien dans l'entreprise qu'à l'extérieur), mais elle les aide aussi à se démarquer d'organisations concurrentes moins sensibles aux questions de diversité.
L'écriture inclusive est un ensemble de règles de rédaction qui vise à réduire les inégalités de langage entre les genres féminins et masculins. Dans la grammaire française, « le masculin l'emporte » et de nombreux termes ne possèdent pas d'équivalent féminin.
Bonjour à toutes et à tous : formule de salutation inclusive (masculin et féminin) Bonjour à tous : formule de salutation genrée (masculin) Bonjour à toutes : formule de salutation genrée (féminin)
Parfois, les mots épicènes et noms collectifs n'existent pas et il est difficile de modifier la phrase sans compromettre sa clarté. Dans ce cas, le choix vous revient d'opter pour le point médian ou d'écrire les formes masculine et féminine.
Les grammairiens du XVIIe siècle ont préféré le principe de masculin dominant. « Il y a eu de nombreux débats quant à la meilleure règle. Finalement le masculin l'a emporté, en grande partie parce qu'on a considéré qu'il s'agissait du genre le plus noble », indique Laure Gardelle.
Le trait d'union : « Tou-te-s les chanteur-euse-s sont heureux-euses. » La parenthèse : « Tout(te)s les instituteur(trice)s sont charmant(e)s. »
En écriture inclusive, le point milieu est utilisé pour regrouper au sein d'un même mot les formes au masculin et au féminin. Ceci permet de mettre en avant le féminin dans un texte et ainsi contribuer à l'égalité homme/femme.
Ainsi, il sera possible d'écrire et de lire « Les lecteurs et les lectrices sont contentes. ». Une autre variante, celle de l'accord de majorité. S'il y a plus de membres de sexe féminin, il sera permis d'accorder de la manière suivante : « Tes filles et ton garçon sont belles. »
A l'écrit, cela pourra se traduire par l'emploi des deux termes, « les infirmiers et les infirmières », par un point, « les infirmier. ère. s », un point médian, « les infirmier·ère·s », ou bien un tiret « les infirmier-ère-s ».
On reste trop souvent sur le point milieu comme unique caractéristique de l'écriture inclusive, voici un scoop : il ne se prononce pas. C'est effectivement illisible si on le lit. Tout comme les majuscules, T majuscule, les virgules, virgule, les points, point.
inclusif, inclusive
1. Qui contient en soi quelque chose d'autre. 2. Qui intègre une personne ou un groupe en mettant fin à leur exclusion : Rêver d'une société plus inclusive et solidaire.
Comme ce mot est utilisé parfois comme déterminant, d'autres fois comme adjectif ou comme pronom, on lui fait une place spéciale. Masculin : tout, tous Féminin : toute, toutes Inclusif : touste, toustes Exemple : Toustes celleux qui étaient là n'ont pas toustes eu la chance de parler, mais toustes étaient d'accord.
Il s'agit donc de rendre visibles des femmes et des personnes non binaires, à l'oral ou à l'écrit, en s'opposant à l'idée que le masculin et les hommes représenteraient l'universel.
L'inclusion valorise la diversité. Elle consiste à accepter pleinement ces différences, à les apprécier et à les considérer comme un atout. Ce qu'il faut retenir ici, c'est qu'un environnement de travail qui favorise la diversité ne favorise pas forcément l'inclusion. L'un n'implique pas l'autre.
9.1.2 Formes masculine et féminine au long
La forme masculine et la forme féminine du nom ou du pronom sont écrites toutes deux, au long, l'une à côté de l'autre : Le chef du contentieux fera parvenir un avis de convocation aux avocats et aux avocates du ministère.
La rédaction non binaire est une pratique d'écriture qui prend en considération la non-binarité de genre, c'est-à-dire que leur identité sexuelle ne correspond pas au sexe féminin ou masculin. Cette pratique utilise l'emploi des mots tels que iel, ille, frœur…, en complément de la formulation neutre.