Cependant, il faut de l'argent pour acheter l'Encyclopédie et l'ouvrage reste réservé à l'élite (bourgeoisie, noblesse). Diderot voulait rassembler toutes les connaissances scientifiques et artistiques de l'époque sous forme de plusieurs "articles".
Faute d'acheteur, c'est finalement la mairie du Plessis-Trévise qui s'offrira le 8e volume du recueil de planches sur les sciences de Diderot et d'Alembert.
Si le naturaliste Buffon ne signe pas d'article, ses travaux et son esprit influencent grandement l'Encyclopédie. Certains auteurs vont jusqu'à financer l'entreprise, notamment le baron d'Holbach, philosophe et scientifique, à qui l'on doit 376 articles.
Un arrêté du conseil de Louis XV interdit l'impression et la diffusion des deux premiers volumes de "L'Encyclopédie " ou "Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers. Elle est jugée subversive par les Jésuites qui la qualifie "d'athée et matérialiste".
Le 7 février 1752 le Conseil du roi adopte un arrêté interdisant les deux premiers volumes de l'Encyclopédie car ils contiennent « plusieurs maximes tendant à détruire l'autorité royale, à établir l'esprit d'indépendance et de révolte, et, sous des termes obscurs et équivoques, à élever les fondements de l'erreur, de ...
L'éloge de l'Encyclopédie apparaît également dans des articles plus surprenants, qui permettent de montrer que l'Encyclopédie se veut une œuvre porteuse de l'espoir des Lumières. C'est le cas des articles « Invention » et « Zzuéné » de Jaucourt.
Engagé dans l'aventure encyclopédique
L'interdit frappant l'Encyclopédie ayant été levé en novembre 1753, la conception des volumes reprend aussitôt. Dès lors, VOLTAIRE se rapproche du milieu des Encyclopédistes et se laisse convaincre par d'ALEMBERT, au milieu de l'année 1754, de devenir un contributeur actif.
D'Argenson, dès 1752, énumère ainsi les ennemis de l'Encyclopédie : « Les Courtisans, les Jésuites, les Jansénistes et tous les autres corps cagots persécutent également les philosophes. »
En plaçant l'homme au centre de l'univers, l'Encyclopédie marque une étape essentielle dans l'histoire de l'humanité. Elle est liée à tous les mouvements de pensée de la fin du siècle, aux progrès de "l'entendement de l'homme".
L'Encyclopédie est certainement l'ouvrage le plus surveillé et censuré de son temps et atteste de ce que représentent les Lumières : appétit de savoir, liberté de penser, nécessité de douter. Elle fournit donc un savoir mais aussi une critique du savoir véhiculé par les habitudes, les dogmes et les autorités.
2Dans l'introduction, Korolev présente l'histoire de la bibliothèque, la problématique de la reconstitution du catalogue et les critères scientifiques de la recherche. Catherine II de Russie a acheté la bibliothèque de Diderot en 1765 mais lui a confié l'entretien des livres et des manuscrits jusqu'à sa mort.
Dirigée par Diderot, l'Encyclopédie sera rédigée par 150 savants, philosophes et spécialistes de toutes les disciplines (Voltaire, Montesquieu, Rousseau, Helvétius, Condillac, d'Holbach, Daubenton, Marmontel, Quesnay, Turgot, Jaucourt, etc.). La parution de cette œuvre maîtresse, entre 1751 et 1772, est un long combat.
Diderot et D'Alembert.
Les jésuites et les jansénistes s'opposent au projet. Ils sont particulièrement choqués par la participation de l'abbé de Prades qu'ils dénoncent comme étant hérétique. Les premiers volumes sont interdits.
"Le but d'une encyclopédie est de rassembler les connaissances éparses sur la surface de la terre; d'en exposer le système général aux hommes avec qui nous vivons, et de le transmettre aux hommes qui viendront après nous; afin que les travaux des siècles passés n'aient pas été inutiles pour les siècles qui succèderont; ...
1. Ouvrage où l'on expose méthodiquement ou alphabétiquement l'ensemble des connaissances universelles (encyclopédie générale) ou spécifiques d'un domaine du savoir (encyclopédie spécialisée).
L'Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers est une encyclopédie française, éditée de 1751 à 1772 sous la direction de Denis Diderot et, partiellement, de Jean Le Rond d'Alembert.
Débutant à un moment où l'Encyclopédie affronte l'hostilité grandissante des autorités, la participation de Voltaire est annoncée avec un faste à la hauteur de sa célébrité et de son importance pour l'entreprise.
II L'Encyclopédie, arme des philosophes
Cette œuvre monumentale tente de rassembler l'ensemble des connaissances du monde en un gigantesque « arbre du savoir » ordonné. Ce travail a mobilisé plus de 150 encyclopédistes autour des directeurs Diderot et d'Alembert.
Symbole du siècle des Lumières, elle est l'œuvre du célèbre écrivain et philosophe Denis Diderot (1713-1784) et du mathématicien Jean Le Rond D'Alembert (1717-1783). Dès 1751, plus de cent cinquante auteurs travaillent à son élaboration : philosophes, médecins, géographes, mathématiciens, avocats, militaires…
Le but de l'Encyclopédie est originellement de rassembler les connaissances acquises par l'humanité et de favoriser l'accession du peuple au savoir. Le matérialisme et la lutte contre le christianisme de Diderot participent des fondements de l'Encyclopédie, ce qui vaudra l'hostilité de la Cour et de l'Eglise.
Millionnaire avant 40 ans ! Voltaire doit une partie de sa fortune à la loterie, dont il a réussi à détourner le système. Afin de renflouer les caisses de l'Etat, le gouvernement français met en place une loterie.
Tout simplement parce que L'Encyclopédie est l'œuvre la plus emblématique du siècle des Lumières. Si on y réfléchit, elle synthétise la pensée des Lumières : son but est de diffuser les savoirs pour émanciper les hommes.
Enfin, il ne faut pas oublier l'œuvre la plus emblématique des Lumières : l'Encyclopédie (1751-1766), entreprise monumentale conduite par Diderot et d'Alembert qui entreprend de faire l'inventaire de tous les savoirs de l'humanité pour les rendre accessibles au plus grand nombre.