Dans un procès civil, toute personne qui fait une requête [1] en justice doit apporter la preuve de ses demandes. Elle doit respecter certaines règles. En principe, les preuves sont apportées par les parties sauf exception lorsque le juge les cherche lui-même.
Dans un procès pénal, le juge joue un rôle très actif dans la recherche de la preuve. Ici la charge de la preuve n'incombe pas au demandeur, mais au juge. Ce dernier doit alors instruire le dossier, à charge ou à décharge, rechercher à la fois les éléments preuves d'innocence ou de culpabilité de l'accusé.
Principe: La charge de la preuve incombe au demandeur
Ce principe est repris par l'art. 9 du Code de procédure civile : « Il incombe à chaque partie de prouver conformément à la loi les faits nécessaires au succès de sa prétention ».
Le Code civil réglemente principalement cinq modes de preuves : la preuve littérale, la preuve testimoniale, la preuve par indices et présomptions, l'aveu et le serment.
Les preuves obtenues en violation des droits ou de la dignité humaine (recours à la violence physique ou morale) sont irrecevables. Le principe impose également une loyauté dans la recherche de la preuve.
En droit. La charge de la preuve est régie par l'article 1353 du code civil : "Celui qui réclame l'exécution d'une obligation doit la prouver. Réciproquement, celui qui se prétend libéré doit justifier le paiement ou le fait qui a produit l'extinction de son obligation."
Lorsque vous voulez prouver un fait, une situation, vous pouvez apporter la preuve par tout moyen (SMS, courriers électroniques, captures d'écran, photographies...).
La manière dont les preuves sont produites dépend essentiellement des règles de procédure. Leur choix appartient en général aux parties, le juge se bornant d'ordinaire à décider de leur admissibilité et à apprécier leur valeur probante.
En droit français, l'image numérique ne peut constituer une preuve devant un tribunal qu'à partir du moment où il est possible de prouver le lieu, la date de prise de vue et l'intégrité de l'image, c'est-à-dire que celle-ci ne doit pas avoir subi de retouche.
La preuve par écrit la plus parfaite admise en droit est l'acte authentique. La procédure encadrant la conception de l'acte authentique est une procédure solennelle qui lui donne une force probante supérieure à tous les autres actes.
Les moyens de preuve parfaits, c'est-à-dire ceux qui s'imposent au juge, sont l'écrit, l'aveu judiciaire et le serment décisoire. Les preuves imparfaites, que le juge n'est pas obligé de prendre en compte, sont le commencement de preuve par écrit, le témoignage, la présomption de fait et le serment supplétoire.
L'enregistrement n'est légal que si la personne enregistrée a donné son consentement. Dans le cas contraire, selon l'article 226-1 du Code pénal, il est considéré comme un procédé déloyal rendant la preuve irrecevable en justice, puni d'un an d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende.
1 Le témoignage comme mode de preuve
Il constitue surtout le mode de preuve le plus fréquent, appelée preuve testimoniale. Le témoin est celui qui vient solennellement attester par sa déclaration de la véracité d'un fait ou d'une situation.
Autrement dit, un acte juridique doit être démontré par une preuve écrite, un aveu judiciaire ou par un serment décisoire. Ces 3 preuves parfaites permettent une chose : l'application de leur force probante qui s'impose au juge.
Un email a bien une valeur juridique reconnue (on peut prouver qu'on a bien envoyé un email vers une adresse spécifique et qu'on est bien le propriétaire de l'adresse email en question) ; mais seul l'envoi par son expéditeur sera reconnu ; pas sa réception par son destinataire.
Généralement, en droit civil, chaque partie doit apporter des éléments de preuve pour établir les faits et en déduire le droit. En droit pénal, il s'agit des faits prouvant la culpabilité de l'accusé. La charge de la preuve revient à répondre à la question : « qui doit prouver quoi ».
Attention : L'article 1353 du Code civil est lourd de conséquences car celui qui n'arrive à démontrer les éléments de faits nécessaires au soutien de sa prétention risque d'être débouté. Eh oui, qui dit charge de la preuve dit risque de perdre le procès !
Toute preuve que vous apportez en justice doit avoir été recueillie de manière loyale. Cette preuve ne doit pas porter atteinte à la vie privée ou au secret professionnel (dossier médical par exemple). Elle ne peut pas avoir été obtenue par la fraude, la violence ou le vol.
Les principaux modes de preuves en matière pénale sont l'indice, l'écrit (appelée « preuve littérale »), le témoignage, l'aveu et le rapport d'expertise. Il n'y a aucune prédominance de l'un ou l'autre de ces modes de preuve : ils seront ainsi tous appréciés au même titre devant le juge.
Si vous avez des témoins qui ont vu ce qui s'est passé, ils peuvent témoigner en votre faveur. Les témoins oculaires peuvent aider à prouver votre innocence en fournissant une description de ce qu'ils ont vu. Les témoignages de témoins peuvent être utilisés pour contredire les allégations fausses et infondées.
Le caractère privé de la communication
Il est donc interdit en vertu de la loi d'enregistrer une communication privée, c'est à dire lorsque vous ne faites pas partie de la communication. Donc, si une personne est partie à une conversation, elle n'est plus un tiers à la conversation.
Que dit la loi ? En matière civile, sociale ou commerciale, la retranscription d'un enregistrement vidéo ou audio effectué à l'insu d'un tiers n'est pas possible. Ce mode de preuve est en effet considéré par les juges comme un procédé déloyal et est donc systématiquement écarté des débats.
À cet égard, sauf dispositions légales le permettant, les enregistrements ne peuvent être ni permanents ni systématiques. Seules les conversations portant sur la conclusion d'un contrat par voie téléphonique peuvent être enregistrées.
la preuve légale, essentiellement par écrit, pour prouver des actes juridiques, comme les contrats ou les testaments. C'est la loi qui indique quels sont les modes de preuves admissibles et qu'elle est la force probante.
Ils considèrent que les SMS sont obtenus de manière loyale et sont des preuves utilisables en justice (Soc. 23 mai 2007, n° 06-43209). La connaissance par l'auteur de l'enregistrement des SMS sur l'appareil récepteur permet d'exclure le caractère déloyal du SMS ainsi produit en justice.