préface) Cléante est l'homme de bien que Molière a voulu opposer à Tartuffe, mais il est vrai aussi que dans la pièce, il est le raisonneur, qui veut raisonner Orgon aussi bien que Tartuffe.
Elmire, femme d'Orgon. Damis, fils d'Orgon. Mariane, fille d'Orgon et amante de Valère.
Elmire : Femme d'Orgon. Damis : Fils d'Orgon. Marianne : Fille d'Orgon et amante de Valère. Valère : Amant de Marianne.
Cléante essaie de raisonner Orgon avec cette tirade. En opposition à Orgon, il se montre sage et réfléchi. La tirade est divisée en deux parties. La première est une dénonciation des faux dévots.
Orgon jure qu'il ne fera plus jamais confiance aux gens. Seule Madame Pernelle croit encore en la sainteté de Tartuffe, jusqu'à voir l'huissier de justice, Monsieur Loyal, venir pour faire Orgon et sa famille évacuer les lieux. Elle confesse alors son aveuglement.
Démasqué grâce à un piège tendu par Elmire afin de convaincre son mari de l'hypocrisie de Tartuffe, il veut ensuite chasser Orgon de chez lui grâce à une donation inconsidérée que celui-ci lui a faite de ses biens. En se servant de papiers compromettants qu'Orgon lui a remis, il va le dénoncer au roi.
Le sujet du premier Tartuffe avait un dénouement qui ne pouvait pas être celui du Tartuffe de 1669. Au départ, un gros homme dévot profite de l'ascendant qu'il exerce sur un homme pour s'opposer au mariage de son fils et pour séduire sa femme. Mais grâce à l'habileté de cette femme, il est démasqué.
Dans cette pièce de théâtre, Molière nous montre que le père a l'autorité absolue en ce qui concerne le mariage de sa fille. D'ailleurs, même s'il lui avait déjà promis la main d'un autre, la mariée doit être soumise et accepter sa décision sans s'opposer.
Le Tartuffe de Molière dénonce l'hypocrisie religieuse, les faux dévots, c'est à dire ceux qui détournent la religion pour servir leurs intérêts personnels. Néanmoins, il est difficile de ne pas voir dans cette pièce une critique de la religion également.
Le succès est tel que "Tartuffe" va attirer les foudres de l'Église. L'archevêque de Paris accuse la comédie de salir l'image des croyants et celle de la dévotion. Molière, mettant en scène les méfaits d'une dévotion hypocrite, est alors censuré et doit retravailler son œuvre.
préface) Cléante est l'homme de bien que Molière a voulu opposer à Tartuffe, mais il est vrai aussi que dans la pièce, il est le raisonneur, qui veut raisonner Orgon aussi bien que Tartuffe.
Marianne, fille d'Orgon et amante de Valère. Valère, amant de Marianne. Cléante, beau-frère d'Orgon. Tartuffe, faux dévot.
Après le départ de Dorine, Cléante intervient auprès d'Orgon et lui reproche son manque de compassion pour sa femme.
Tartuffe acte 3 s2
Tartuffe apparaît pour la première fois dans la pièce. Dorine s'approche de lui pour lui dire qu'Elmire, femme d'Orgon, veut parler avec lui au sujet du mariage entre sa fille, Mariane, et Tartuffe.
Elmire et Cléante :
Seconde épouse d'Orion, Elmire est présentée comme une femme aimable. Jeune, elle aime fréquenter le monde et les bals, se parer de beaux vêtements que lui fournit son mari. Elle a la qualité de lui rester fidèle, ne cédant pas ainsi aux avances que lui fait Tartuffe.
Il se comporte en véritable tyran et s'emporte dès qu'on lui tient tête ou que l'on critique Tartuffe. Il faudra à la fin de la pièce qu'Elmire se place dans une situation délicate pour lui faire retrouver son bon sens.
Orgon est un bourgeois fortuné et charitable qui recueille Tartuffe, un soi-disant homme d'Église qu'il admire. Mais ce séducteur invétéré (Tartuffe a pour habitude de séduire, c'est une manière d'être) n'est qu'un imposteur qui n'en veut qu'à la fortune de son hôte, lequel se laisse piteusement tromper et abuser.
Tartuffe (ou Tartufe), est l'emploi comme nom commun (1669) de Tartuffe, nom du personnage éponyme de la célèbre comédie de Molière (1664). L'auteur emprunte ce nom à la Comédie italienne, où un personnage a le surnom de Tartuffo, proprement « truffe » (XVIe siècle).
Tartuffe symbolise l'hypocrisie religieuse qui sert de masque pour toutes sortes de turpitudes : il s'introduit dans la maison d'un riche bourgeois, Orgon qui, subjugué par la foi affichée du personnage, le recueille, l'héberge, lui accorde toute sa confiance...
Tartuffe, faux dévot chrétien, se réclamait de la même morale que ceux qu'il prenait de haut. Aujourd'hui, ceux qui pratiquent le signalement moral ne se font pas les champions d'une morale populaire ou universellement admise, mais très souvent cherchent à imposer de nouvelles normes.
Loyal, exprime une déférence obligée à l'égard d'Orgon, ou "Madame" qui, dans la bouche des deux amoureux de la pièce, Tartuffe et Valère, désigne Elmire et Marianne (laquelle d'ailleurs n'est pas mariée: c'est l'usage précieux du "ma dame").
De plus, Tartuffe séduit Elmire en lui faisant des compliments, à tel point qu'il la divinise. En effet, Tartuffe dit que sa «splendeur» est plus «qu'humaine» et que ses «regards » sont «divins».
Le maître de la maison, Orgon, est absent de la scène. Par son absence dès le début de la pièce, Orgon est symboliquement privé d'autorité, et en effet, il ne peut pas en avoir, car on verra qu'il est manipulé par Tartuffe.
Par de pareils objets les âmes sont blessées, Et cela fait venir de coupables pensées. Par ces vers Tartuffe entend compléter l'image qu'il veut donner de lui-même, celle d'un parfait dévot, et achève ainsi de se présenter à nous comme le parfait hypocrite que nous attendions.