Dieu représente le sacré, ce qu'on vénère, ce qu'on a plus de précieux quand on est croyant, ce qui constitue la norme indiscutable, objective, de l'existence, et c'est précisément cela que Nietzsche emprunte à la notion de Dieu pour le transporter à l'ensemble de la vie humaine…
L'expression peut sembler étrange, elle est pourtant chrétienne puisque, selon les évangiles, Jésus est mort sur la croix avant de ressusciter. La mort, pour un chrétien, constitue le passage espéré vers Dieu comme valeur suprême. Cette espérance se fonde pour Nietzsche sur le mépris des valeurs purement terrestres.
La formule « Dieu est mort » peut être comprise non seulement comme un constat de la déchristianisation, partagé dès le début du siècle (notamment par des ecclésiastiques), mais aussi comme une critique de la religiosité. La citation complète de L'Insensé est la suivante : « Dieu est mort ! Dieu reste mort !
L'athéisme est chez Nietzsche postulatorisch, au sens même où l'est le théisme de Kant : de l'obligation d'accomplir la loi morale, Kant conclut à la nécessité de croire en Dieu, car la foi en Dieu est la condition de cet accomplissement ; inversement, de l'obli¬ gation de dire oui au monde, Nietzsche conclut au refus ...
Le bien ne peut exister qu'en acceptant de prendre en considération le mal. En effet, Nietzsche estime que cette opposition "bien/mal", "bon/mauvais", "négatif/positif" est bien trop rigide pour penser tout ce qui nous entoure, c'est pourquoi il faut les intégrer l'un dans l'autre.
Il affirme que le monde juste est totalement absent de notre société et que, de ce fait, l'existence n'a aucun sens. Il conduit alors les faibles à renier la vie ; le nihilisme actif est plutôt considéré comme un nihilisme "des forts". Il consiste à abandonner certaines valeurs pour en adopter de nouvelles.
Et selon une version de facture plus métaphysique, on accuse parfois Nietzsche d'avoir voulu assimiler la réalité à un principe vital irrationnel. Ce soupçon, dans ses diverses formes, néglige et les déclarations de Nietzsche et surtout l'analyse de sa pratique philosophique.
En effet, le surhomme est le type d'être vivant qui actualise en lui le mieux la volonté de puissance. Définir ce qu'est le surhomme revient à définir ce qu'est la volonté de puissance dans le domaine du vivant.
Il épouse Franziska Oehler (1826-1897), fille d'un pasteur, en 1843. Ils ont deux fils : Friedrich Wilhelm et Ludwig Joseph (1848-1850), et une fille, Elisabeth Nietzsche (1846-1935).
Un miroir déformant
Si votre entourage n'est pas apte à comprendre votre singularité et vous prend même pour un raté, la lecture de Nietzsche peut vous renforcer dans la conviction secrète que vous avez d'être un génie, ou du moins une personne très spéciale; les ratés, ce sont les autres.
Dieu est celui qui se détermine lui-même par lui-même, celui dont l'être n'est que relation de soi à soi. On ne saurait signifier d'une manière plus positive l'Ipséité absolue. Alors que l'immortalité nie la mort, l'éternité demeure libre de toute condition. Dieu n'est pas immortel.
Nietzsche ne reproche pas à Kant de prétendre connaître la chose en soi (il sait que ce n'est pas le cas), mais il critique le fait que Kant a distingué phénomène et chose en soi ainsi que le terme même de « phénomène », parce que ce terme présuppose l'existence d'un en soi.
Nietzsche, qui définit l'homme comme « fabricateur de dieux » est, avant tout, un critique de l'idolâtrie qui peut prendre bien d'autres formes que celle de la religion. Le christianisme est, selon lui, à l'origine de sa propre « euthanasie » qui résulte d'une contradiction entre sa morale de probité et le dogme.
Dans la mythologie grecque, Thanatos (en grec ancien Θάνατος / Thánatos) est la personnification de la Mort. Il est une figure mineure de la mythologie grecque, à laquelle on fait souvent référence mais qui apparaît rarement comme individu.
Principe fondateur dans les religions monothéistes, Dieu est l'être suprême, unique, transcendant, universel, créateur de toutes choses, doté d'une perfection absolue, constituant le principe de salut pour l'humanité et qui se révèle dans le déroulement de l'histoire.
Freud : qui est Ella Rumpf, l'actrice franco-suisse qui incarne Fleur Salomé ? - NRJ.fr.
Nietzsche pense que tous les idéaux, qu'ils soient religieux, philosophiques ou politiques, ont la même finalité, celle d'inventer un au-delà meilleur que l'ici-bas et d'imaginer des valeurs « transcendantes ». Nier le vrai réel au nom de fausses réalités au lieu de l'assumer et de le vivre tel qu'il est.
Bien plus qu'un état second, l'ivresse est donc plutôt ce processus primitif par lequel, parce qu'il est destitué de toutes ses facultés, le sujet voit sa puissance s'accroître et se constitue comme sujet. C'est pourquoi, dans l'ivresse, il y va conjointement d'une esthétique et d'une éthique.
La critique d'exégèse
Nietzsche s'applique d'abord à montrer que l'interprétation métaphysique constitue une falsification délibérée, et il reproche au métaphysicien de donner une lecture défectueuse du texte de la nature.
“La femme n'est pas encore capable d'amitié : elle ne connaît que l'amour.” “Pour le fort rien n'est plus dangereux que la pitié. ” “On veut la liberté aussi longtemps qu'on n'a pas la puissance ; mais si on a la puissance, on veut la suprématie. ”
L'erreur de Nietzsche, à mon sens, est d'avoir étendu le relativisme non aux seules valeurs, comme faisait Spinoza, mais à la vérité elle-même, qui n'est plus pour lui qu'une valeur comme une autre. Cela voue la pensée à la sophistique.
Le « faible » dans sa nature n'a pas les moyens d'exprimer autre chose que ce qu'il démontre par ses actes, aussi dérangeants soient-ils. Le « faible » prend sa valeur dans sa prévisibilité ; à ne rien en attendre, il ne déçoit jamais.
Une société déchoit quand elle prend pour principes d'action des valeurs antivitales, c'est-à-dire contraires au sens même de la vie, qui est la recherche insatiable du pouvoir et de la domination. La maladie moderne, le mal des civilisés, selon Nietzsche, c'est l'atonie et l'impuissance de la volonté.
Philosopher à coup de marteau, c'est tester les idoles ou les faux dieux (les valeurs morales) pour les démasquer en tant que tels. On pourrait aussi dire : il s'agit de sonder délicatement un mur en le tapant pour voir s'il sonne creux.