Il a été créé vers 1936 par les poètes et hommes politiques français Aimé Césaire (1913-2008), Léon-Gontran Damas (1912-1978) et Léopold Sédar Senghor (1906-2001) pour se placer du côté du sentiment des personnes de couleur noire et pour s'approprier la meurtrissure infligée par l'histoire.
Le mouvement de la négritude se forme à Paris, dans l'entre-deux guerres, quand trois jeunes intellectuels déracinés s'associent pour fonder la revue l'Étudiant noir : le Sénégalais Léopold Sédar Senghor, le Guyanais Léon Gontran Damas et le Martiniquais Aimé Césaire.
L'homme politique, poète martiniquais et inventeur du concept de "négritude", s'est éteint le 17 avril 2008 à l'âge de 94 ans.
2Forgé entre 1932 et 1934 par le poète et dramaturge martiniquais Aimé Césaire, le mot « négritude » apparaît pour la première fois dans Cahier d'un retour au pays natal, sa principale œuvre.
Définition de négritude
Il a été créé vers 1936 par le poète et homme politique français Aimé Césaire (1913-2008) pour se placer du côté du ressenti des personnes de couleur noire et pour s'approprier la meurtrissure infligée par l'Histoire.
C'est parmi cette élite qu'ont émergé les premiers écrivains africains comme L. S. Senghor, Camara Laye, David Diop, Ferdinand Oyono, Ahmadou Kourouma, etc.
Le Martiniquais Aimé Césaire, né en 1913, le Guyanais Léon Gontran Damas (1912-1978) et le Sénégalais Léopold Sédar Senghor (1906-2001) se sont faits les chantres de la négritude, concept qu'ils ont inventé, à travers leurs oeuvres essentiellement poétiques.
Quels sont les auteurs qui ont critiqué la négritude ? D'autres, tels que Wole Soyinka, ont jugé le concept beaucoup trop réducteur. D'ailleurs, il répondra à Césaire en inventant le concept de tigritude : « Le tigre ne proclame pas sa tigritude. Il bondit sur sa proie et la dévore ».
Décerné annuellement par l'Association des écrivains de langue française, le Grand Prix Littéraire d'Afrique noire a été remis cette année à Armand Gauz, a appris ActuaLitté.
Père de la littérature africaine moderne
Chinua Achebe, de son vrai nom Albert Chinualumogu Achebe, est né le 16 novembre 1930 dans un village de l'Est du Nigeria.
La négritude a été un instrument de lutte dont usait l'intellectuel auquel revient le rôle d'éclaireur et donner au peuple le sens critique et la liberté. Libérer le peuple revient à revendiquer sa liberté politique et culturelle et à faire connaître à l'occident les aspirations des peuples asservis.
Le but est de permettre, in fine, la reconnaissance de l'humanité de l'homme noir, mais aussi une renaissance culturelle jusque-là niée par l'homme blanc.
La négritude n'est pas un « mouvement » littéraire au sens propre du terme. Elle marque plutôt la prise de conscience, par de jeunes étudiants noirs, de la domination culturelle occidentale et de tout ce qu'elle entraîne dans la perception qu'ils ont d'eux-mêmes.
négritude
Ensemble de valeurs culturelles et spirituelles revendiquées par des Noirs comme leur étant propres ; prise de conscience de l'appartenance à cette culture spécifique. (Le terme de « négritude » est apparu peu avant 1935 sous la plume de Léopold Sédar Senghor, d'Aimé Césaire et d'Alioune Diop.)
Si elle naît, bien évidemment, des souffrances endurées par les « Nègres », de la violence du colonialisme et plus largement de la domination blanche, la négritude se veut l'antithèse de tout discours misérabiliste.
Pour Senghor « la négritude est le patrimoine culturel, les valeurs et surtout l'esprit de la civilisation négro-africaine ». Pour Sartre, c'est la « négation de la négation du Nègre » : « Puisqu'on l'opprime dans sa race et à cause d'elle, c'est d'abord de sa race qu'il lui faut prendre conscience.
On voit et on n'a que trop vu les conséquences que cela entraîne : couper l'homme de lui-même, couper l'homme de ses racines, couper l'homme de l'univers, couper l'homme de l'humain, et l'isoler, en définitive, dans un orgueil suicidaire, sinon dans une forme rationnelle et scientifique de la barbarie.
Léopold Sédar Senghor
Chantre actif de la Francophonie, il est aussi le premier Africain à entrer à l'Académie française en 1983. Il est considéré aujourd'hui comme l'un des plus grands poètes africains. Ses principaux ouvrages sont Hosties noires (1948) et Éthiopiques (1956).
La littérature négro-africaine écrite naît entre 1930 et 1940, à la suite des premiers mouvements d'émancipation négro-américains et africains, avec l'éclosion de revues spécifiques. Après la Seconde Guerre mondiale, avec la revue Présence africaine, apparaît une littérature de protestation.
Dans le processus historique du rapport conflictuel entre l'Afrique et l'Occident, l'affirmation de l'identité africaine, en littérature négro-africaine, a engendré une conception mythique de l'africanité. Celle-ci se définit, en effet, par opposition à la culture occidentale identifiée à la modernité.
Le « Cahier d'un retour au pays natal » est celui du retour à la Martinique, qui s'accompagne de la prise de conscience de la condition inégalitaire des Noirs. Il représente une dénonciation forte du racisme et du colonialisme.
“Chaque touffe d'herbes cache un ennemi.” “J'ai rêvé d'un monde de soleil dans la fraternité de mes frères aux yeux bleus.” “Sang ô sang noir de mes frères, vous tachez l'innocence de mes draps, vous êtes le sueur où baigne mon angoisse, vous êtes la souffrance qui enroue ma voix.” “La poésie ne doit pas périr.
La négritude est donc l'ensemble des valeurs de civilisation du monde noir, telles qu'elles s'expriment dans la vie et les œuvres des Noirs.