Les cadres et les enseignants. Ils sont très touchés par le burn out car ils ont souvent beaucoup de responsabilités et doivent en répondre à leurs supérieurs hiérarchiques. Les cadres ont du mal à déconnecter et doivent parfois faire face à des situations économiques difficiles qui leur font craindre un licenciement.
Bon élément, voire parfois pilier de l'entreprise, du département ou du service, les victimes de burn-out sont des personnes motivées, compétentes et consciencieuses. On dit d'ailleurs souvent du burn-out qu'il est la maladie des « bons » et des enthousiastes qui aiment leur travail.
«Le burn-out touche souvent les individus très engagés, qui ont tendance à se surpasser et à toujours privilégier la performance au détriment de leurs besoins, confirme la Dre Barlet-Ghaleb. Ce syndrome affecte également souvent les personnes perfectionnistes ou celles qui ont un besoin prononcé de contrôle.»
Selon la spécialiste, il faut garder en tête que l'épuisement professionnel n'est pas seulement lié à des prédispositions individuelles, mais aussi à des « dysfonctionnements au sein de l'environnement de travail et à des facteurs environnementaux qui peuvent précipiter l'apparition de burn-out ».
On l'appelle burn out, ou syndrome d'épuisement professionnel. Peut-être parce que cette pathologie est multiforme. Grosse fatigue physique, émotionnelle, voire intellectuelle, elle peut cumuler les trois maux et avoir des conséquences parfois graves.
Une sensation de ne pas être là, des maux de tête récurrents, des douleurs articulaires, une fatigue permanente, des émotions qui s'emballent, des tremblements, une sensation de froid, une incapacité à prendre des décisions.
C'est la conséquence d'une histoire vécue au travail: la rencontre entre une situation de travail problématique avec une histoire personnelle qui entrent en résonance. Cela entraîne une décompensation aussi bien psychique que physique sous forme de dépression, de problèmes cardiovasculaires ou digestifs.
Le burn out résulte en général de différents facteurs associés, dont la plupart sont professionnels. Les personnes qui en souffrent se plaignent d'être surchargées de tâches en permanence, de manquer d'autonomie, de supporter des responsabilités mal définies et d'être insuffisamment reconnues pour leur travail.
Le burn-out n'est pas considéré comme une maladie professionnelle. Toutefois, le salarié concerné peut faire reconnaître sa maladie comme une maladie professionnelle en saisissant la Caisse primaire d'assurance maladie.
Pour éviter le burn-out au travail, l'essentiel consiste à vous prémunir contre le stress. Conservez une charge de travail raisonnable, sachez dire non au travail si vous êtes surchargé, soyez clément avec vous-même si vous avez des tendances perfectionnistes, et n'oubliez pas de vous détendre.
Les signes physiques du surmenage
Lorsque vous êtes surmené, vous pouvez ressentir des symptômes du surmenage comme des douleurs diffuses, des tensions musculaires, mal de dos (lombalgie), etc. D'autres symptômes du surmenage comme des vertiges ou des maux de tête peuvent apparaître.
Une personne qui souffre de burn-out est disposée à travailler, mais elle n'en a pas l'énergie. Dans le cas d'une dépression, la personne a de l'énergie, mais elle n'a pas envie de travailler.
La fatigue émotionnelle au niveau de l'individu
Intérieurement, le sujet fatigué émotionnellement ressent une fatigue chronique au travail, physique et mentale, un sentiment d'être vidé et d'une difficulté à être en relation avec les émotions des autres, ce qui rend le travail de plus en plus difficile.
La première étape pour le médecin comme pour le patient est de reconnaître le burnout au double sens du terme de « reconnaissance », à savoir de l'identifier et de le nommer comme tel, mais aussi de fournir un premier lieu, un premier moment où le patient puisse se sentir « reconnu » dans sa plainte et ses difficultés.
Pour faire face à nos émotions perturbatrices, nous pouvons avoir recours à plusieurs moyens : l'exercice physique, la relaxation, le yoga, la méditation zen... Bref, les outils ne manquent pas ! Mais, nous avons souvent besoin de réagir sur le coup d'une émotion.
À l'ordinaire, le cortisol sonne l'alarme auprès du système immunitaire en cas de stress mais aussi d'infection. Cependant, en cas de stress chronique, le corps s'y habitue, l'hormone perd donc de son efficacité, et vous tombez malade plus souvent.
Militaire. Au vu de la situation mondiale un peu tendue actuellement, on comprend que le militaire soit en tête du top 10 des métiers les plus stressants. Pour faire face au stress post-traumatique, qui est reconnu depuis 1915, le Service de santé des armées a mis en place un dispositif de prise en charge psychique.