La redistribution est financée grâce aux contribuables qui paient des impôts. Les 10 % les plus aisés (dernier décile) perdraient notamment plus de 10 % de revenus pour la redistribution : 42 100 € sans la redistribution et 37 700 € avec.
Cette redistribution est en grande partie financée par les prélèvements obligatoires. Grâce à eux, l'État peut ensuite verser des revenus dits de transferts ou assurer des prestations sociales, destinées à prendre en charge les risques sociaux auxquels sont confrontés les individus.
Le système de redistribution des revenus organisé en France consiste à redistribuer chaque année près de la moitié de la richesse nationale créée pour le reverser par la suite, sous forme de prestations monétaires ou de services publics tels que les écoles, la santé, la construction et l'entretien des routes…
On distingue habituellement la redistribution verticale et la redistribution horizontale : la première s'effectue des riches vers les pauvres, la seconde entre ceux qui supportent un risque et ceux qui n'en supportent pas (entre célibataires et chargés de famille, entre bien portants et malades, par exemple).
Les prestations d'action sociale sont versées sous conditions d'éligibilité et financées sur le budget de l'Etat. Elles viennent en complément des prestations légales et des prestations familiales gérées par les caisses d'allocations familiales (CAF).
Qualifiée d'aide « extralégale » ou facultative, l'action sociale est financée par des ressources de collectivités publiques (Caisse nationale d'assurance vieillesse ou Mutualité sociale, agricole, par exemple) mais également par des ressources privées ou des cotisations sociales.
Le régime général de sécurité sociale est financé à environ 80 % par des cotisations et contributions assises sur les rémunérations (voir le tableau détaillé des taux). Les cotisations sont calculées à partir de taux fixés à l'échelon national et sont à la charge pour partie de l'employeur, et pour partie du salarié.
Elle est financée par les cotisations. Ex : La retraite, les allocations familiales, les remboursements de soin... La redistribution verticale : Elle n'est versée qu'aux individus les plus démunis et n'est attribuée que sous conditions de ressources (on tient compte des charges de famille).
Réduction des inégalités économiques et sociales. La distribution primaire des revenus est perçue comme inéquitable et socialement inacceptable. Les politiques de redistribution visent à corriger cet état de fait et à assurer un revenu disponible plus équitable.
Quels sont les instruments de la politique de redistribution des revenus ? Les pouvoirs publics disposent de trois instruments pour mener une politique de redistribution des revenus : la fiscalité, les transferts sociaux et les services publics.
Une réduction des inégalités de revenus
En 2019, 500 milliards d'euros ont été redistribués, ce qui représente 25% du revenu national. Cette redistribution élargie à l'ensemble des services publics réduit fortement les inégalités entre les 10% des ménages les plus aisés et les 13% des ménages les plus pauvres.
Pour les keynésiens, la redistribution des revenus est nécessaire pour améliorer la condition des plus pauvres mais aussi pour relancer la croissance économique. En effet, les plus pauvres ont une propension marginale à consommer élevée (c'est la part du revenu supplémentaire qui sera consommée).
Avant transferts, les 10 % de ménages les plus aisés disposent d'un revenu 18 fois plus élevé que celui des 10 % les plus pauvres, indique l'Insee. L'écart n'est plus que de 1 à 3 après redistribution.
Les États-Unis disposent du revenu par habitant le plus élevé au monde parmi les pays les plus peuplés, mais le coefficient de Gini (0,58) les situe au même niveau que l'Iran ou les Philippines par exemple.
La répartition sociale des revenus renvoie à la façon dont les revenus sont répartis entre différents groupes sociaux. Des facteurs tels que la profession, l'âge, le sexe, l'origine jouent sur le revenu des individus et on constate des écarts de revenus moyens entre les groupes définis selon ces critères.
La France est championne de la pauvreté avant redistribution. Une fois les transferts effectués, le taux de pauvreté tombe à un peu plus de 14 %.
Quelles sont les limites de la redistribution des revenus ? Depuis les années 1990, le système de redistribution des revenus connaît un certain nombre de difficultés : poids des prélèvements obligatoires, difficultés financières, persistance des inégalités.
La redistribution atténue les inégalités de niveaux de vie : en 2020, elle augmente de 74 % le niveau de vie moyen des 20 % de personnes les plus modestes et diminue de 21 % celui des 20 % les plus aisées.
En supposant le produit de l'impôt également réparti, par exemple via des dépenses publiques, entre les agents, on conçoit que cette redistribution est à l'avantage du travail et des salariés. Elle peut donc contribuer à une hausse de l'offre de travail et de la production totale.
La redistribution verticale cherche à réduire les inégalités. La redistribution horizontale vise à couvrir les risques sociaux indépendamment du niveau de revenus : elle peut se faire au sein d'un groupe ayant le même niveau de revenu.
La redistribution réduit les inégalités, mesurées par l'indice de Gini, de 25 % en France, soit près de 10 % de plus qu'en médiane européenne. Ce résultat est obtenu pour moitié par l'effet des prestations sociales en espèces, et pour moitié par les prélèvements obligatoires directs.
L'impôt proportionnel : il réduit les écarts en euros
Ce type d'impôt réduit les inégalités absolues, c'est-à-dire les écarts en euros. Une taxe de 10 % sur un revenu de 1 000 euros, représente 100 euros. Sur 2 000 euros, cela fait 200 euros.
Les sommes collectées par le réseau des Urssaf sont reversées le jour même aux caisses de protection sociale. Elles sont destinées, notamment, à financer les prestations offertes par le régime général : remboursement des soins médicaux, versement des indemnités accidents du travail, prestations famille et retraite.
La CSG est prélevée sur l'ensemble des revenus des personnes résidant en France. Le produit de la CSG est reversé à la Cnam et à la Cnaf , il finance également le fonds de solidarité vieillesse.
Il s'agit principalement de la contribution sociale généralisée (CSG), mais aussi des impôts et taxes directement affectés depuis 2006 aux caisses de sécurité sociale pour compenser les exonéra- tions de cotisations sociales patronales.