L'Etat débourse près de six milliards d'euros par an pour payer leurs services, sans que les bénéfices d'une gestion privée soient démontrés. Cette privatisation rampante pose une autre question : les entreprises privées ont tout intérêt à ce que les prisons ne désemplissent pas.
Les prisons françaises sont des lieux privatifs de liberté gérés par l'administration pénitentiaire, elle-même rattachée au ministère de la Justice depuis 1911.
La rémunération versée mensuellement est calculée sur la base de la durée du travail fixée dans le contrat d'emploi pénitentiaire. En cas de travail à temps partiel, la rémunération doit être proportionnelle à celle du détenu qui a la même qualification et qui travaille à temps complet auprès du même employeur.
Les détenus sont prélevés sur un compte interne, en général alimenté par des proches (80% des personnes se rendent au parloir soutiennent financièrement la personne détenue), car l'argent est interdit de circulation en prison.
Ainsi, on estime qu'en moyenne une journée d'incarcération en prison coûte 105 euros par détenu. Ce qui équivaudrait à une dépense d'environ 32.000 euros pour une année d'incarcération.
Un détenu libéré peut demander le revenu de solidarité active (RSA) ou le contrat d'engagement jeune. un détenu libéré ne peut plus bénéficier de l'allocation temporaire d'attente (Ata) depuis septembre 2017.
Population étrangère
En avril 2020, le ministère de la Justice précisait que la population carcérale était composée de 15 386 étrangers, soit 23,6% des détenus, la France comptant 7% d'étrangers cette période.
En moyenne, un détenu touche 337 euros par mois pour un temps complet. Tout dépend de l'emploi occupé. Par exemple, au «service général», la moyenne est à 254 euros ; à 408 quand l'employeur est une entreprise privée.
✅ Sans ressources supérieures à 497 €. Cette aide prend la forme d'un contrat entre la personne concernée et la mission locale pour 1 an (pouvant être allongé de 6 mois maximum), et d'une aide financière de 497 € maximum.
Vous n'avez pas droit aux allocations de chômage pendant : la détention en prison ; la détention préventive (même si vous êtes acquitté par la suite) ; une permission de sortie ; un congé pénitentiaire ; un mandat d'arrêt sous surveillance électronique où vous êtes privé de liberté à votre résidence pendant l'enquête.
Premièrement, l'incarcération est impuissante à favoriser la réinsertion sociale et la réhabilitation puisque la prison enferme les personnes dans le cercle de la récidive. Pour les abolitionnistes, la violence du système carcéral relève de la même logique que la violence domestique infligée aux enfants.
La privatisation carcérale à outrance dans le paysage américain – mais aussi à l'international – a notamment perverti tout un équilibre de la société qui aspire pourtant à faire baisser le niveau de criminalité.
Si certaines spécificités, comme l'existence de petits quartiers au sein de prisons d'hommes, peuvent s'expliquer par la sous-représentation des femmes en prison, puisqu'elles représentent l'exception parmi une majorité masculine, d'autres sont liées aux stéréotypes genrés.
Différentes inspections de l'administration peuvent contrôler les établissements pénitentiaires : l'inspection générale de la justice (IGJ), et, dans leur domaine de compétences, par exemple les inspections du travail ou encore l'inspection générale des affaires sociales.
Un prisonnier ou une prisonnière, aussi appelé détenu ou détenue, est une personne privée de liberté. Elle peut être retenue dans une prison, un pénitencier, un camp de prisonnier ou bien être en résidence surveillée.
Les données sont issues du World Prison Brief, éditée par Birkbeck, université de Londres, et datées de 2016. Elles ont énormément changés dans plusieurs pays, le Salvador étant, en date de 2023, en première position avec un population carcérale passant de 38 000 a plus de 100 000 détenus.
Parmi les fugitifs dans la nature : Agathe Robin a été condamnée pour avoir tué son mac. Djawad purgeait une peine de 4 ans pour trafic de drogue. Stan est tombé pour le meurtre de Melmont. Livia tuait des femmes.
Quelles règles encadrent aujourd'hui l'accès à Internet dans les établissements pénitentiaires français ? Il n'existe pas de loi interdisant l'usage d'Internet aux personnes détenues. L'interdiction est simplement devenue une norme, inscrite dans les règlements intérieurs des établissements pénitentiaires.
Pas la réalité des prisons françaises. La France avait alors été condamnée en raison d'une surpopulation carcérale structurelle et de l'absence de recours effectif permettant à un détenu de faire cesser des conditions de détention qu'un tribunal jugerait indignes.
Plus du quart des détenus (26,9%) sont des prévenus, c'est-à-dire des personnes en attente de jugement - et donc présumés innocents. La densité carcérale dans les maisons d'arrêt, où sont incarcérés ces prévenus et les condamnés à de courtes peines, grimpe à 142,8%.
Condé-sur-Sarthe, la prison des détenus les plus dangereux de France. Le centre pénitentiaire de Condé-sur-Sarthe, dans l'Orne, a été le théâtre d'une prise d'otage, le 5 octobre. Depuis quelques années, les incidents se multiplient dans la prison la plus sécuritaire du pays.
En règle générale, les prisons ordinaires furent rebaptisées maisons d'arrêt et de justice, cependant que des maisons de force (parmi lesquelles un certain nombre de dépôts de mendicité) devinrent maisons de force et (ou) de correction.
En effet, la particularité des Etats-Unis tient au recours à des prisons dont la gestion est entièrement privée. Deux grandes entreprises, la Corrections Corporation of America (CCA) et GEO group, leaders mondiaux de l'industrie carcérale, se partagent l'immense aubaine que l'incarcération de masse représente pour eux.