Le coût de fonctionnement et marges réalisées par le distributeur. Les taxes spécifiques auxquelles sont soumis les carburants. Ces taxes varient d'un pays à l'autre, ce qui explique les écarts de prix. En France, les taxes comptent approximativement pour 60 % des prix de l'essence et du gazole à la pompe.
La mesure gouvernementale qui abaisse le prix de l'essence à la pompe correspond au versement, par l'Etat, de 15 centimes d'euros par litre de carburant «aux distributeurs les plus en amont du réseau de distribution de carburants».
Les éléments du prix
Le prix de l'essence au détail est composé de quatre éléments clés : le coût du pétrole brut, la marge de gros, la marge de détail et les taxes. Le coût du pétrole brut et les taxes représentent la plus grande partie du prix d'un litre d'essence.
Il dépend également de la nature du produit et de la région concernée, précise le ministère de l'Économie. Les taux, fixés par le Parlement, sont modulables en cours d'année à la hausse ou à la baisse, en fonction des variations du cours du pétrole.
Le prix du pétrole brut est fixé sur le marché mondial. Le pétrole se négocie sur le marché mondial et peut être facilement expédié d'un marché à un autre, par navire, pipeline ou barge. C'est donc l'équilibre entre l'offre et la demande qui détermine le prix du pétrole brut partout dans le monde.
En France, 11,8 % du pétrole provient des réserves saoudiennes, 10,3% de l'Algérie et 9,6% du Nigeria.
Et, cette augmentation des tarifs, c'est en fait l'effet des sanctions imposées à la Russie. Le résultat de ces sanctions, c'est que le marché de l'énergie est devenu incertain et les acteurs ont craint de manquer de gaz et de pétrole. C'est ce marché de crainte qui fait augmenter les prix.
La guerre en Ukraine crée de l'incertitude et de la spéculation liées à de possibles sanctions économiques dans les secteurs du gaz naturel et du pétrole russe, et cela engendre une pression à la hausse sur le prix du baril de pétrole sur les marchés.
La réponse est non. C'est ce qu'a répondu le 14 juin dernier le Ministre de l'économie Bruno Lemaire à une question au gouvernement : « le gouvernement ne prévoit pas d'évolution majeure de la fiscalité sur le carburant ».
La détermination du prix d'un bien ou d'un service dépend de plusieurs variables internes et externes. L'entreprise doit tenir compte des coûts de production du bien vendu, des attentes des clients, du cadre réglementaire et de la structure du marché.
C'est donc l'évolution du prix du pétrole qui est la principale source de variation du prix final du carburant, même s'il ne représente pas la part la plus importante de ce prix à la pompe. Autre source de variation, le taux de change euro/dollar.
Depuis trois semaines, le prix du sans-plomb n'a cessé d'augmenter. De 1,74 euro, il a atteint 1,93 euro en moyenne, soit une augmentation de plus de 10%. La première raison, c'est la hausse récente du prix du pétrole brut. La seconde raison est saisonnière, et vient de l'autre côté de l'Atlantique.
L'essence coûte plus cher à cette époque
Et si le gazole est repassé sous les prix de l'essence, c'est aussi parce que l'essence a augmenté. Les cours du pétrole brut ont grimpé, notamment la semaine passée où le baril de Brent a pris un peu moins de 5 dollars, impactant davantage l'essence que le gazole.
Avec plus de 800 € de taxes pour 1000 litres de sans-plomb, les Pays-Bas sont les premiers, loin devant l'Italie, la Finlande et la Grèce. La France n'arrive qu'en cinquième position.
En général, pour acheter un litre d'essence en Russie le coût est de 0.87 €. Ce prix peut diminuer jusqu'à 0.79 € et se hisser jusqu'à 0.93 € selon les périodes de l'année. Ce tarif pour 1L d'essence est moins important que le coût pratiqué en moyenne en France de 56%.
Le conflit en Europe de l'Est intervient au moment où les prix étaient déjà en train de s'envoler en raison de l'insuffisance de l'offre et d'une forte reprise de la demande dans le monde provoquée par la levée des restrictions contre le coronavirus dans de nombreux pays.
Cette crise touche également d'autres matières premières, telles que le blé, le pétrole, ou encore le charbon et l'aluminium. L'accroissement des tarifs va impacter aussi bien les entreprises, la distribution et les consommateurs, qui vont le ressentir dans leur caddie au supermarché.
Résultat : l'invasion de l'Ukraine par la Russie coûtera au total un peu plus de 2600 milliards $US aux pays directement impliqués (Ukraine, Russie et Biélorussie) en perte de croissance économique, destruction d'infrastructures et fuite des cerveaux, a calculé l'économiste Dan Ciuriak dans une étude dévoilée jeudi par ...
À cause de la guerre en Ukraine, le prix de certains produits alimentaires pourrait augmenter entre 5 et 8%, alerte le directeur général de Lidl dimanche matin. Le poulet et les œufs, grandes spécialités de l'Ukraine, sont notamment concernés.
En 2021, l'UE consommait 400 milliards de mètres cubes de gaz. Environ 45% des importations du gaz naturel proviennent de Russie, c'est-à-dire 155 milliards de m3. L'invasion de l'Ukraine par la Russie menace la sécurité d'approvisionnement en gaz et fait grimper les prix de l'énergie à des niveaux sans précédent.
Ainsi, l'étude démontre que la France est le 7ème plus gros importateur de pétrole russe ces 100 derniers jours, avec 4,3 milliards d'euros.
La Russie, grande puissance énergétique
Ce n'est que la 11ème économie mondiale, bien qu'elle soit le troisième producteur de pétrole après les États-Unis et l'Arabie saoudite et le deuxième exportateur de pétrole après l'Arabie saoudite.
En décembre 2017 est adoptée une loi mettant progressivement fin à la recherche et à l'exploitation d'hydrocarbures sur le territoire national d'ici 2040. Ainsi, aucun nouveau permis de recherche d'hydrocarbures ne peut être désormais accordé en France par l'État.
1. Les États-Unis. Les États-Unis sont les principaux producteurs de pétrole au monde avec 11,5 millions de barils produits par jour.