« 50 % du gaz d'Uniper vient de Russie et le groupe assure 40 % des besoins en gaz de l'Allemagne », a-t-il rappelé pour justifier cette nouvelle intervention étatique.
L'Allemagne se tourne vers le GNL
Berlin a également débloqué une enveloppe exceptionnelle de 1,5 milliard d'euros pour acheter du gaz naturel liquéfié (GNL) afin d'assurer son approvisionnement, auprès du Qatar et des Etats-Unis, notamment.
La Norvège demeure le principal fournisseur de la France (36 % du total des entrées brutes), devant la Russie (17 %), l'Algérie (8 %), les Pays-Bas (8 %), le Nigeria (7 %) et le Qatar (2 %).
La France livrera davantage de gaz à l'Allemagne, en échange d'électricité en cas de besoin. L'Allemagne et la France vont procéder à des échanges énergétiques en cas de besoin, a annoncé le président français ce lundi 5 septembre 2022.
Quelque 29 GWh de gaz ont été envoyés dès la deuxième heure de service à la station de Greifswald, en Allemagne, au bord de la mer Baltique, où aboutit le gazoduc. Les flux de gaz pourraient « atteindre le niveau de prémaintenance d'environ 40 % d'utilisation [environ 700 GWh par jour].
Au moment où les livraisons de gaz en provenance de la Russie ont cessé, le gaz russe ne représentait plus que 9% du gaz consommé en France (contre 17% en février 2022). Ce n'est pas notre source principale d'approvisionnement, contrairement à certains autres pays européens.
Guerre en Ukraine : l'Allemagne avertit qu'elle ne pourra pas passer l'hiver sans gaz russe. Une déclaration du président de l'Agence fédérale des réseaux qui intervient alors que la Russie menace de couper le gaz aux pays européens.
Le taux d'indépendance énergétique du pays atteint 53,1 %, selon les chiffres du Commissariat général au développement durable . Cela signifie que la production d'énergie tricolore couvre un peu plus de la moitié de la consommation seulement.
« La solidarité européenne permet d'assurer la sécurité d'approvisionnement en France et en Europe [...] Nous travaillons avec l'Allemagne pour renforcer les échanges de gaz et d'électricité », a poursuivi Agnès Pannier-Runacher vendredi.
Suite à la frénésie médiatique provoquée par l´accident de Fukushima, le gouvernement allemand avait décidé en 2011 la sortie accélérée du nucléaire d´ici 2022. La nouvelle coalition au pouvoir outre-Rhin depuis décembre 2021 a confirmé cette date butoir pour l´arrêt des derniers réacteurs.
Si de nombreux pays d'Europe centrale ou orientale dépendent entièrement de la Russie pour leur approvisionnement en gaz, comme la Slovaquie ou les Pays Baltes, la part du gaz russe est de 80 % en Pologne, 65 % en Autriche, 37 % en Allemagne et en Italie et 24 % en France.
La Russie fournit à l'Ukraine environ 60 % du gaz que ce pays consomme, soit 30 à 35 milliards de mètres cubes par an sur un total de 55 milliards [2]
L'Espagne, approvisionnée en gaz naturel liquéfié par l'Algérie, le regazéifie sur son territoire, dans son terminal de Barcelone, avant de l'utiliser pour sa consommation domestique et d'en envoyer une part au reste de l'Europe via un gazoduc qui traverse les Pyrénées au niveau du Pays basque.
Le secteur de l'électricité en Allemagne se caractérise en 2021 par une production brute d'électricité issue en premier lieu des centrales à combustibles fossiles : 43,8 % (lignite : 18,5 %, charbon : 9,3 %, gaz naturel : 15,2 %, pétrole : 0,8 %), malgré la progression des énergies renouvelables : 40,5 % (éolien : 20,1 ...
L'Union européenne reste le principal acheteur de ces exportations, dont la France qui a maintenu son approvisionnement en gaz russe malgré des sanctions prises contre d'autres secteurs de l'économie russe.
Pour rappel, même si elle a réussi à diminuer son exposition au gaz russe, l'Allemagne continue d'importer près de 35% de son gaz depuis la Russie (contre 55% avant la guerre).
En effet, en 2014, la France a importé 27,3 TWh d'électricité. D'ailleurs, avec 13,2 TWh, l'Allemagne est le principal fournisseur en énergie électrique devant la Suisse (9,1 TWh), l'Espagne (2,9 TWh), le Royaume-Uni (0,8 TWh), la Belgique (0,8 TWh) et l'Italie (0,5 TWh).
Le plus gros importateur est l'Italie, suivi de la Suisse et de l'Espagne. Le Royaume-Uni a également importé une douzaine de TWh en 2016. On retrouve là un succès du marché intérieur de l'électricité, qui permet une intégration plus facile des énergies renouvelables.
Autonomie alimentaire : la France pourrait satisfaire plus de 100% de ses besoins (contre 60% aujourd'hui) L'agriculture française assure moins de la moitié de la consommation nationale de produits agricoles bruts.
Plus que d'une augmentation de la production des voisins européens, cela résulte de la forte diminution de la production française d'électricité. Au 11 août, selon EDF, vingt-six réacteurs sur les cinquante-six que compte le parc nucléaire français étaient à l'arrêt.
Plus précisément, la hausse actuelle du prix de l'électricité est liée à plusieurs facteurs : augmentation du prix du gaz et risque d'un arrêt des importations de gaz russe (les marchés anticipent la baisse des livraisons de la Russie);
Les stocks de gaz français remplis à 70% de leurs capacités
Ensuite, la France enverrait ce gaz à l'Allemagne, sans faire payer le transit puisqu'il est déjà compris dans le prix du gaz, grâce à un gazoduc qui traverse la frontière.
Le gaz est déterminant pour le pays puisqu'il chauffe 50% des logements et représente 26,7% de la consommation primaire d'énergie. Le recours à cette énergie devrait même augmenter, dans le cadre de la transition énergétique, pour remplacer le nucléaire et le charbon en tant qu'appoint des renouvelables.
En 2021, environ 45% des importations de gaz naturel de l'UE provenaient de Russie. Face à la situation actuelle, la Commission européenne propose un plan, baptisé REPowerEU, visant à affranchir l'Union de sa dépendance au gaz russe d'ici à 2027. En 2021, l'UE consommait 400 milliards de mètres cubes de gaz.