Dans la zone euro, la hausse des prix à la consommation est mesurée par « l'indice des prix à la consommation harmonisé » (IPCH). Le terme « harmonisé » signifie que l'ensemble des pays de l'Union européenne ont adopté la même méthodologie, de sorte que les données peuvent être comparées entre les pays.
Le taux d'inflation
L'Insee publie un graphique et un tableau du taux d'inflation en France pour chaque année depuis 1991, calculé à partir de la moyenne de l'évolution des prix à la consommation de l'année. L'inflation s'établit ainsi à 1,6 % en 2021, selon l'Insee.
Les causes de cette inflation historique en Europe
En cause, une inflation qui s'est installée durablement dans les mois qui ont suivi la crise liée au Covid-19 en raison de la reprise économique, puis la guerre en Ukraine qui touche le continent européen depuis la fin du mois de février 2022.
Pour contrôler l'inflation, la banque centrale peut agir sur deux leviers : son taux directeur, ou la quantité de monnaie qu'elle émet. Ces deux instruments ne peuvent cependant pas être utilisés en même temps, toute variation des taux entraînant une variation de la quantité de monnaie, et réciproquement.
Plusieurs facteurs peuvent expliquer l'inflation actuelle : Une distorsion entre offre et demande, la guerre en Ukraine, le re-confinement en Chine, des relocalisations ou encore la transformation énergétique.
Pour juguler l'inflation, il faut tempérer la croissance de la masse monétaire et réduire la demande. C'est un langage économique dur à entendre pour les citoyens, mais la distribution d'argent gratuit ou la hausse des salaires, historiquement, a toujours alimenté l'inflation.
La déflation se définit comme l'opposé de l'inflation. Elle se caractérise par une baisse continue et auto entretenue du niveau général des prix.
Pourquoi les taux d'intérêt augmentent-ils ? La plupart des banques centrales ont un objectif d'inflation ou une fourchette cible d'inflation pour maintenir la stabilité des prix, car celle-ci contribue à la croissance, à l'emploi et au pouvoir d'achat.
L'inflation peut pénaliser la compétitivité d'une économie et le commerce extérieur (les produits importés peuvent devenir moins chers que les produits domestiques). L'inflation pénalise surtout l'épargne en entraînant une perte de valeur des sommes épargnées et en diminuant le taux de rendement.
En quoi ces deux taux sont-ils liés? L'inflation indique l'augmentation du coût de la vie et constitue par conséquent un signe de croissance de l'économie. Si elle progresse trop rapidement, avec une hausse des prix plus rapide que celle des salaires, l'Etat peut décider de relever ses taux d'intérêt.
Le rôle de l'énergie nucléaire
La flambée des prix du pétrole et du gaz a moins touché la France car elle dispose de l'électricité provenant du nucléaire : le pétrole et le gaz naturel représentaient 45 % de ses besoins contre 41 % pour l'atome en 2020.
Les estimations montrent que le taux d'inflation de la Russie augmentera fortement en 2022, atteignant 22 %.
Le déflateur du PIB mesure les variations de prix dans tous les aspects de l'économie, contrairement à l'IPC, qui analyse uniquement les dépenses de consommation. Étant plus intégratif, le déflateur du PIB tend à être favorisé et utilisé principalement par les économistes.
L'inflation élevée et la tension énergétique, qui mettent l'industrie européenne en difficultés et rognent le pouvoir d'achat des ménages européens, augmentent le risque de stagflation, voire de récession pour la zone euro.
En France, elle oscillait entre 0 et 3%, voire 4%. Parfois, comme en 2015-2016 et lors de la récente pandémie, elle a même été nulle, voire légèrement négative. Depuis l'été 2021, l'inflation a brusquement augmenté.
Et, cette augmentation des tarifs, c'est en fait l'effet des sanctions imposées à la Russie. Le résultat de ces sanctions, c'est que le marché de l'énergie est devenu incertain et les acteurs ont craint de manquer de gaz et de pétrole. C'est ce marché de crainte qui fait augmenter les prix.
Les bénéficiaires d'une inflation faible sont les prêteurs, les rentiers et les salariés avec une importante sécurité du travail.
La BCE peut agir sur trois taux d'intérêt principaux : le taux d'intérêt des opérations principales de refinancement, le taux de la facilité de prêt marginal applicable aux prêts au jour le jour accordés aux banques et le taux de la facilité de dépôt.
Les prix de l'or ont augmenté en 2020 mais on n'a pas assisté à un explosion à la hausse du prix du métal jaune, alors que la situation économique est très mauvaise en raison de la pandémie mondiale de Covid.
Elle est définie par le Conseil des Gouverneurs de la Banque centrale européenne, dont le Gouverneur de la Banque de France est membre.
En réaction, celles-ci réduisent leur production et leurs investissements. Les salaires baissent, les embauches se raréfient et le chômage progresse, ce qui finit par affecter le revenu des ménages. Il s'ensuit une nouvelle baisse de la consommation qui génère la formation d'un cercle vicieux car auto-entretenu.
Les exemples de déflation sont rares. Dans les pays développés, on n'en recense que deux exemples au cours des 100 dernières années : la déflation des années 1930, qui a touché les États-Unis puis l'Europe, et celle, plus récente, qui a atteint l'économie japonaise à la fin des années 1990.
L'éclatement de la bulle boursière en 1990, puis de celle de l'immobilier en 1991-1992 sont à l'origine de la déflation japonaise. La perte de valur des actifs de 800 000 milliards de yens entre 1991 et 1994 a impacté rapidement l'économie réelle.