Le Prince de Clèves, ravagé par la jalousie, meurt de chagrin. Ébranlée par la mort de son mari, la Princesse de Clèves refuse de vivre son amour avec le duc de Nemours et se retire dans un couvent jusqu'à la fin de ses jours.
Elle meurt en couches à l'âge de 27 ans, en mettant au monde un neuvième enfant. C'est lors de ses fiançailles que, dans le roman de Mme de La Fayette, Madame de Clèves rencontre le duc de Nemours.
La mort du prince de Clèves est la conséquence directe de l'aveu et de la spirale de la jalousie : cette fin est déterminée par la passion de M. de Clèves. La structure de l'épisode fait alterner récit et dialogue au style direct.
Ce mariage n'est plus ni pour l'un ni pour l'autre un pacte de famille parce que Clèves épouse Mlle de Chartres par passion et sans tenir compte des alliances, parce que Mme de Chartres accepte un cadet et reconnaît à Clèves ce droit à la passion.
Le prince de Clèves, qui apprend cet amour secret, en meurt de chagrin. Bouleversée par ce décès dont elle se sent responsable, la princesse de Clèves renonce à la cour et à l'amour du duc de Nemours, au profit d'une retraite religieuse où elle meurt.
Réputation et vertu sont les maîtres-mots de cette morale : il faut avant tout garder la maîtrise de soi-même et maintenir des apparences vertueuses. Cette morale est notamment incarnée par la mère de l'héroïne, Mme de Chartres. Celle-ci a consacré sa vie à l'éducation de sa fille, en particulier à sa formation morale.
Elle tombe amoureuse du duc de Nemours, mais leur amour serait illégitime, puisqu'elle est mariée. Afin d'éviter de le revoir elle se retire de la cour, et avoue sa passion à son mari. Celui-ci meurt de chagrin. Elle décide alors de se retirer dans un couvent.
La mère de la princesse occupe un rôle semblable au destin, au fatum tragique; En effet, c'est elle qui décide de lui donner un mari qu'elle n'aimera pas , laissant ainsi se développer, hors du mariage, un sentiment d'amour inassouvi qui la pousse vers le Duc de Nemours et qui finira par la tuer.
Le personnage
Personnage imaginaire, inventé en 1678 par Madame de La Fayette (1634-1693), la princesse de Clèves, qui a donné son nom au roman du même nom, est une jeune fille de 15 ans qui vit à la cour du roi Henri II en 1559.
C'est la morale qui dicte ses choix. Elle considère qu'une nécessité impérative s'impose à elle, ce qu'elle souligne par le ton déterminé qu'elle emploie. Le duc de Nemours oppose à la vertu le pouvoir de l'amour et contre-argumente en disant qu'il n'est pas possible de résister à l'amour.
Quelle recommandation sa mère fait-elle à la princesse de Clèves avant de mourir ? Dans la première partie du roman, juste avant de mourir, Madame de Chartres recommande solennellement à sa fille de « s'arracher à la présence de Monsieur de Nemours pour ne pas « tomber comme les autres femmes ».
M. de Nemours rend visite à Mme de Clèves et lui apprend la demande au Vidame de Chartres. Il parvient également grâce au billet que lui a donné son ami à lui prouver qu'il n'est pas compromis dans cette aventure sentimentale. Il parvient ainsi à dissiper la jalousie de la Princesse.
C'est lors de cette dernière joute que l'adversaire du roi, le duc de Montgomery, pointe accidentellement sa lance à travers le casque du roi Henri II. La lance en bois se loge profondément sous l'arcade sourcilière du souverain et le fait chuter : un accident rarissime et particulièrement douloureux.
Les deux personnages sont encore là, mais loin de la cour. À la sociabilité affichée du début s'oppose la retraite dans l'austérité, le silence puis la mort. Après une grave maladie la princesse décide de ne jamais revenir « dans les lieux où était ce qu'elle avait aimé » et se retire dans une maison religieuse.
161-162). Après la mort de M. de Clèves, le duc de Nemours persuade le vidame de Chartres d'organiser chez lui sa rencontre fortuite avec Mme de Clèves. Celle-ci lui avoue son amour, mais refuse de l'épouser.
Après la mort de son mari, la princesse de Clèves se mure dans la solitude, à Paris. Elle refuse toute visite et ne fréquente plus la cour. Quelques mois plus tard, Madame de Martigues, qui lui rend visite, lui apprend que le duc de Nemours est désespéré, et qu'il vient très souvent à Paris.
Légitimement il se place à ce titre au carrefour des alliances, sans pour autant les maîtriser : M"* de Valentinois, qui le hait, empêche en raison de leur parenté le mariage de M"e de Chartres avec le dauphin, tandis que Mme de Chartres, aidée, dans ses démarches matrimoniales, « du vidame qui était dans une grande ...
Mlle de Chartres répondit qu'elle lui remarquait les mêmes bonnes qualités; qu'elle l'épouserait même avec moins de répugnance qu'une autre, mais qu'elle n'avait aucune inclination particulière pour sa personne.
Consternée des marques de jalousie et de passion qu'elle a involontairement données à Nemours, elle se sent compromise à ses propres yeux, traîtresse à son mari et « honteuse de paraître si peu digne d'estime aux yeux même de son amant » (346).
Le Duc de Nemours vole un portrait de Madame de Clèves sous les yeux de celle- ci, qui ne dit rien. Il a alors la certitude d'être aimé de la Princesse et s'en réjouit. Puis le Duc est blessé lors d'un tournoi. Il reçoit la lettre d'une femme, dont Madame de Clèves entre en possession.
En effet, tous ses personnages n'ont pas réellement existé, ou alors leur existence historique ne correspond pas tout à fait à celle de leur double fictif. C'est bien évidemment le cas des protagonistes du roman que sont le duc de Nemours, le prince de Clèves et la princesse de Clèves.
Avec Catherine Corradino, redécouvrons La Princesse de Clèves de Madame de La Fayette, en évoquant la polémique qui fit rage dans les salons littéraires lors de sa sortie. Il était alors reproché à l'auteur de s'être inspirée de faits « vrais » sans chercher à coller aux conventions du réel.
Mort de M de Clèves à cause des jalousies. Mme de Clèves avoue son amour à M de Nemours mais lui explique qu'elle ne sera jamais à lui : elle a des devoirs envers son défunt mari. Elle s'isole du monde et cet isolement, après avoir donné beaucoup de mal à M de Nemours, atténue sa passion.
Ils ont fait l'Histoire ! 9 octobre 1514. Abbeville.