Mathilde enterre la tête de son amant décapité, Mme de Rênal meurt trois jours après.
Fouqué faillit en devenir fou de douleur. Par les soins de Mathilde, cette grotte sauvage fut ornée de marbres sculptés à grands frais, en Italie. Mme de Rênal fut fidèle à sa promesse. Elle ne chercha en aucune manière à attenter à sa vie ; mais trois jours après Julien, elle mourut en embrassant ses enfants.
Pour Stendhal, passionnément ému par Florence, ce prénom de Julien renvoyait sûrement (parmi d'autres échos) à Julien de Médicis, le frère de Laurent le Magnifique, assassiné dans la cathédrale de Florence en 1478 par les hommes de main des Pazzi alors que son frère le duc échappait par miracle à la même mort.
Julien est décapité. Dans la voiture qui suit le corbillard, Mathilde garde la tête de Julien sur ses genoux (comme Marguerite de Navarre l'a fait pour son amant). Mme de Rênal, elle, meurt de désespoir trois jours après, en embrassant ses enfants.
Furieux, Julien revient à Verrières et tire sur Mme de Rênal, qui n'a été que blessée. Bien que Madame de Rênal lui pardonne son geste, Julien est condamné à mort. Sa décapitation devrait être le point d'orgue dramatique de cet épilogue, mais Stendhal donne une autre tonalité à la fin de son roman.
L'amour entre les jeunes gens est un jeu d'orgueil et de mépris, et Julien finit par triompher de Mathilde, qui se retrouve enceinte. La situation semble désespérée, mais M. de la Mole, furieux, finit par obtenir pour Julien un titre de noblesse, qui lui permette de prétendre à Mathilde.
Julien revendique son indépendance et son ambition. Il se condamne à mort, car il veut mourir dignement. Il est orgueilleux, il se fait martyr : "ce que l'orgueil" (périphrase).
Mathilde voue une grande admiration à cet homme exécuté le 30 avril 1574, dont la maîtresse, Marguerite de Valois, avait demandé la tête après qu'il a été guillotiné.
Emprisonné, rendu à sa solitude, Julien se rend compte qu'il n'a jamais cessé d'aimer Mme de Rênal. Il médite sur sa destinée et mesure l'étendue de la vanité de ses efforts de réussite sociale. Jugé, il est condamné à mort.
Mathilde de La Mole est le second amour de Julien. Il se trouve face à cette jeune fille d'une beauté masculine qu'il ne goûte guère, mais dont le mépris pique sa fierté. C'est précisément parce qu'il ne peut l'avoir qu'il met toute son ardeur à la conquérir.
Quelle morale ? Le bonheur réside dans la simplicité, serait-ce là le message que tente de nous faire passer Stendhal dans son œuvre ? En effet, les dernières pages du roman laissent une grande place à Fouqué, un « esprit sage », qui s'avère être le seul véritable ami de Julien.
Au début il ne s'agit pour lui que d'un jeu où la manipulation est de mise. Il n'éprouve que de l'aversion, de la haine pour une caste qui n'est pas la sienne et contre laquelle il souhaite se venger car il ressent tout comme une injustice.
Mme de Rênal
l'Église. 15 » Mme de Rênal est décrite comme une femme très belle de trente ans, bien faite, avec de beaux yeux, un teint ébloussiant : « elle avait un certain air de simplicité, et de la jeunesse dans la démarche. d'un air doux, 17 ce qui est peut-être pour lui le plus important.
Emprisonné à Besançon, il attend son jugement et ne désire plus que la mort. Dans sa cellule, Mathilde et Mme de Rênal viennent toutes deux le voir. Toujours déchiré entre les deux femmes, il choisit Mme de Rênal. En dépit de toutes les tentatives pour le faire acquitter, Julien est finalement guillotiné.
Le Rouge et le noir de Stendhal, Julien tire sur madame de Rênal, livre II, chapitre 35 De «Il arriva à Verrières un dimanche matin» à «il tira un second coup, elle tomba» “Il arriva à Verrières un dimanche matin.” : l'action se met en place de façon précise.
Premier amour
Non, le précepteur ne sera pas sévère pour ses enfants et non, Julien ne sera pas considéré comme un domestique. Les obstacles à leur rencontre sont levés. Madame de Rênal aime la jeunesse et la timidité du nouveau venu ; elle l'aime de manière maternelle.
L'abbé Chélan : Premier père spirituel de Julien qu'il a lui-même élevé, il est l'abbé de Verrières. L'abbé Pirard : Deuxième père spirituel de Julien, c'est un prêtre janséniste qui dirige le séminaire de Besançon. Monsieur Valenod : Second maire de Verrières, rival de M. de Rênal.
Cette chute se poursuit avec l'arrestation puis la mort du protagoniste. Julien Sorel gardera la tête haute jusqu'au bout et refusera d'être libéré par les deux femmes : « Le pire des malheurs en prison, c'est de ne pouvoir fermer sa porte ».
Le premier est le chirurgien-major, ancien médecin de l'armée napoléonienne, vague cousin de la famille. Il permet à Julien de penser au-delà de sa condition sociale en lui offrant une éducation somme toute rudimentaire. Elle est néanmoins le déclencheur de son ambition.
Le Marquis de la Mole, ministre du roi, emploie Julien après sa sortie du séminaire, il est le père de sa deuxième amante, Mathilde de la Mole. Il a aussi un fils, Norbert. Mathilde de la Mole, seconde amante de Julien, méprise les hommes de son rang et tue l'ennui de son salon en se moquant d'eux.
La mâchoire de la femme pendait, détachée dans un choc ; et leurs membres cassés étaient mous comme s'il n'y avait plus d'os sous la chair. On les reconnut cependant ; et on se mit à raisonner longuement sur les causes de ce malheur. Guy de Maupassant, Une vie, 1883.
Nous verrons le dilemme de Julien Sorel pris entre hypocrisie et noblesse de cœur. Il résulte de ce qui précède que Julien n'est pas hypocrite par nature, mais par choix. C'est la seule « arme » dont il dispose pour s'élever socialement.
La mère de Julien, dans l'ensemble du roman, n'apparaît jamais, n'est jamais mentionnée : plus que morte, plus qu'inconnue, absente, radicalement.
Mais par la suite, Julien éprouvera des sentiments réels pour son amante. La première partie du roman illustre un amour qui devient passionné entre Julien et Madame de Rénal. C'est un amour adultère car Madame de Rénal trompe son mari.
M. de Rênal, retenu à Verrières par ses fonctions de maire, est rarement présent, et Mme de R a toute la liberté, en présence de son amie Mme Derville, de Julien et de ses enfants, de se laisser aller au bonheur d'un sentiment qu'elle n'a jamais connu, et qu'elle n'identifie pas tout de suite.