Le manque de sommeil est un facteur de risque reconnu d'obésité. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, on ne dépense pas beaucoup plus de calories en restant éveillé qu'en dormant. Moins dormir perturbe le métabolisme (c'est-à-dire la façon dont on brûle les calories) et pousse à manger davantage.
L'augmentation du cortisol, hormone du stress, induite par un manque de sommeil, a tendance à augmenter l'appétit, notamment pour les produits sucrés. En parallèle, elle favorise le développement d'une résistance à l'insuline.
Le manque de sommeil est généralement lié à la prise de poids et à l'obésité. Il est très rare qu'il induise une perte de poids. Il n'est cependant pas impossible qu'une personne souffrant de troubles du sommeil soit sujette à un amaigrissement. Cela peut arriver dans le cadre d'une dépression par exemple.
Augmenter la durée de son sommeil permettrait de diminuer l'apport calorique journalier de 270 cal par jour. Sur le long terme, cela peut permettre de perdre 12 kg en 3 ans. Il existe donc bien un lien entre le fait de bien dormir et l'amaigrissement.
Distinguer les petits dormeurs des insomniaques
Pour le docteur Léger, certaines personnes pensent être des petits dormeurs mais sont en réalité insomniaques ou simplement en manque de sommeil.
D'après une nouvelle étude publiée dans Science, il semblerait qu'un petit pourcentage de la population (5% environ) soit atteint d'une mutation génétique leur permettant de dormir moins que les autres. Le gène en question, connu sous le nom de DEC2, est en charge de régler le rythme circadien.
En effet, ceux qui dormaient 4h par nuit ou moins courraient le risque de mourir prématurément. Ce risque de surmortalité était de seulement à 25 % pour ceux qui dormaient au moins 7 heures.
Cependant, il semble que jusqu'à présent la recherche sur le sujet n'a pas trouvé d'association claire entre l'obésité et la sieste. Ce qui est clair, c'est que l'habitude de dormir beaucoup l'après-midi fait que nous n'avons aucune activité physique, ce qui nous fait brûler peu de calories.
Autre point, au moment du coucher, notre poids est supérieur à celui du lever. 80 % de la perte de poids pendant la nuit peut être due à une perte d'eau indique le magazine de santé Healthline qui précise que cela est également propre au métabolisme de chacun. Cette perte de poids s'explique aussi par la respiration.
En effet, en fin de journée, notre organisme ayant déjà consommé toute l'énergie fournie par nos petit-déjeuner et déjeuner, il va commencer à puiser dans ses réserves. En quelques jours, on peut déjà constater un amincissement. Pourtant, s'endormir le ventre vide se révèle souvent être une mauvaise idée !
Les conséquences du manque de sommeil sont nombreuses et aujourd'hui démontrées : risque accru d'obésité, de diabète, de maladies cardiaques et d'AVC, de dépression… Comment expliquer les liens entre le manque de sommeil et ces divers problèmes de santé ?
Le cortisol : l'hormone du stress et son impact sur le poids
Lorsqu'une personne est soumise à un stress prolongé, le dérèglement hormonal du cortisol peut entraîner une augmentation de l'appétit. En particulier, pour les aliments riches en sucres et en gras.
Quand l'hormone du stress, le cortisol, atteint un trop haut niveau, elle augmente le stockage de la graisse au niveau de l'estomac. Les adipocytes (cellules qui stockent le gras) situées à cet endroit possèdent davantage de récepteurs pour le cortisol que les cellules se trouvant à des niveaux superficiels du corps.
À chaque âge son besoin de sommeil
Les nouveau-nés (de 0 à 3 mois) : 14 à 17 heures. Les adolescents (14 à 17 ans) : 8 à 10 heures. Les adultes (26 à 64 ans) : 7 à 9 heures. Les personnes âgées (65 ans et +) : 7 à 8 heures.
Il est naturel d'avoir envie de boire le soir ou la nuit avant le coucher : c'est un automatisme provoqué par la vasopressine qui évite la déshydratation nocturne. Mais boire de l'eau en trop grande quantité peut avoir un impact direct sur la qualité du sommeil.
Bouger et s'aérer pour booster son énergie
Le sport est également votre allié pour être en forme après une nuit difficile. Faire de l'exercice léger comme des étirements ou une marche en plein-air vous aidera à améliorer votre concentration et à réveiller votre corps.
Si vous souhaitez suivre l'évolution de votre poids, il est essentiel de toujours se peser au même moment de la journée, une seule fois par semaine. Afin de connaître votre poids, le meilleur moment est de vous peser le matin, à jeun, de préférence après être allé aux toilettes, et complètement nu.
La raison ? C'est dans cet intervalle de temps que l'on (re)construit son corps, que des cellules jeunes prennent la place de cellules en bout de course. Ce travail extrêmement intense oblige le corps à puiser dans ses réserves de nutriments qui ont été métabolisés la journée.
Ces variations peuvent même atteindre quelques kilos. La plupart sont dues aux variations des fluides et à ce que vous avez mangé récemment. Si, par exemple, vous avez mangé salé au dîner, votre corps peut retenir les fluides en plus grande quantité et augmenter le chiffre sur la balance le lendemain matin.
Quelle est la différence de poids entre le matin et le soir ? La nuit, le corps évacue de l'eau sous forme de transpiration ou en vous demandant d'aller vider votre vessie. Du coup, vous pesez moins lourd le matin (surtout si vous à jeun et que vous êtes passé aux toilettes) que le soir après le dîner.
"Pendant le sommeil, on sécrète une hormone qui induit la satiété et donc empêche d'avoir faim, c'est la leptine. La leptine active le métabolisme c'est-à-dire qu'on métabolise mieux les aliments ingérés, donc que l'on stocke moins de graisses" poursuit la spécialiste du sommeil.
S'asseoir ou s'allonger après manger
Si vous ressentez vraiment le besoin de vous allonger après manger, surélevez toujours le haut du corps, en vous appuyant sur des coussins par exemple, car le fait de s'allonger peut favoriser les reflux du contenu de l'estomac vers l'œsophage.
Chez l'humain, les cas de décès par manque de sommeil sont extrêmement rares. En 2012, un jeune Chinois de 26 ans est mort après 11 nuits consécutives sans dormir afin de regarder tous les matchs de l'Euro, succombant à un mélange d'alcool, de tabac et de fatigue.
Les causes sont diverses. Sur le plan somatique, l'insomnie peut s'expliquer en cas de douleurs, du fait de divers symptômes associés à des maladies chroniques comme l'asthme ou l'insuffisance cardiaque par exemple, ou encore de perturbations du cycle circadien pour les maladies d'Alzheimer ou de Parkinson.