Le dépistage correspond à la recherche systématique d'un trouble des apprentissages et particulièrement du langage écrit, par un médecin formé (médecin traitant ou de protection maternelle et infantile, médecin scolaire, pédiatre). Cette démarche repose sur la réalisation de tests adaptés à l'âge de l'enfant.
L'orthophonie, seul traitement officiellement reconnu de la dyslexie. L'orthophoniste, qui établit le bilan du langage de l'enfant, est au premier plan pour assurer la rééducation. Certains neuropsychologues, spécialistes de la dyslexie, peuvent aussi s'en charger.
Qui peut poser le diagnostic de dyslexie ? L'orthophoniste, en 1ère intention fait passer un bilan (batterie de tests orthonormés) au patient et pose un diagnostic. Cette démarche repose sur la réalisation de tests adaptés à l'âge de l'enfant et d'un entretien approfondi avec l'enfant et ses parents.
La définition du « Handicap » dans le cadre de la loi
Dans le cadre de cette loi, la dyslexie se situe dans le champ du handicap cognitif spécifique et durable.
L'orthophoniste, unique intervenant reconnu
Malgré les nombreux progrès obtenus par d'autres professionnels, il reste l'unique spécialiste reconnu par l'état capable de fournir un “traitement de la dyslexie” remboursé par la sécurité sociale.
L'enfant confond les sons qui se ressemblent comme les lettres "t" et "d", le "p" et le "b" ou encore le "f" et le "v" ; L'enfant confond les écritures qui sont proches telles que "m" et "n", "b" et "d" ainsi que "ou" et "on" ; L'enfant éprouve des difficultés dans la fusion des sons et des syllabes.
Un enfant qui souffre de dyslexie a de la difficulté à reconnaître les mots. En lisant, il oublie parfois des lettres, les inverse ou les remplace par d'autres sans faire exprès, ce qui nuit à la vitesse et à la précision de sa lecture.
Innée et souvent durable, la dysphasie fait partie des troubles les plus graves. Et ce, parce qu'elle touche directement la base fondamentale de tout apprentissage : le langage. Si elle n'est pas décelée et traitée à temps, c'est-à-dire aux environs de 3 à 5 ans, elle risque de dégénérer en dyslexie.
La cause de la dyslexie
Même si la cause exacte de la dyslexie n'est pas encore connue, plusieurs études suggèrent qu'elle serait héréditaire et plusieurs liens ont été faits avec les chromosomes 2, 3, 6, 15 et 18. Le lien génétique est reconnu au sein de la communauté scientifique et clinique.
Mais bien souvent, on ne retrouve pas pourquoi un enfant présente des troubles spécifiques des apprentissages. - L'hypothèse génétique familiale est avancée. Car on observe effectivement une incidence forte de troubles dans des fratries, chez des ascendants et colatéraux .
La dyspraxie est une perturbation de la capacité à effectuer certains gestes et activités volontaires (nommé "praxie"). Ce trouble des apprentissages résulte d'un dysfonctionnement de la zone cérébrale qui commande la motricité. La dyspraxie est fréquente et touche 5 à 7% des enfants de 5-11 ans.
Le trouble déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) est défini par l'association, selon des modalités variables, d'un déficit attentionnel, d'une hyperactivité motrice et d'une impulsivité. Il apparaît pendant l'enfance. Ses causes restent, à ce jour, inconnues.
La dyscalculie est un trouble d'apprentissage des mathématiques. Il ne s'agit pas d'une déficience mentale. L'enfant dyscalculique a de la difficulté à comprendre et à utiliser les chiffres. Des professionnels comme un orthophoniste ou un orthopédagogue peuvent aider l'enfant.
La dysgraphie est un trouble qui affecte l'écriture et son tracé (du grec dus- difficulté et graphein- écriture). L'écriture manuelle est soit trop lente, soit illisible, soit fatigante, demandant dans tous les cas un effort cognitif majeur.
Certaines études estiment que la dyslexie est transmise par hérédité à hauteur de 50 à 65 %. Ainsi, un individu dyslexique a en moyenne 35 à 40% de chance d'avoir un parent lui-même dyslexique. A retenir : les chromosomes peuvent impliquer des prédispositions à la dyslexie.
L'expression « troubles spécifiques du langage et des apprentissages » regroupe les troubles en DYS : dyslexie, dyspraxie, dysphasie, ainsi que certaines manifestations induites de ces troubles comme la dyscalculie, la dysgraphie ou la dysorthographie. Les troubles de l'attention font aussi partie de cet ensemble.
La dysorthographie est le plus souvent la conséquence d'un trouble de l'apprentissage (dyslexie par exemple). Comme la dyslexie, ce trouble est d'origine neurologique et héréditaire. Les enfants atteints de dysorthographie ont des déficits cognitifs.
Est-ce qu'on nait dyslexique ou le devient-on avec le temps ? La dyslexie ne se développe pas, c'est un trouble présent dès la naissance. Bien que l'environnement ou les méthodes d'apprentissage puissent aider ou empirer les difficultés présentes, ce ne sont pas ces facteurs qui rendent un individu dyslexique.
L'enfant naît dyslexique, et ne le devient pas à cause de son environnement ou d'une méthode spécifique de lecture. Néanmoins, 50 % des personnes dyslexiques ont des antécédents familiaux, ce qui suggère une prédisposition génétique à la dyslexie.
Confusion entre les lettres miroirs (b/d, p/q) et les sons proches (ch/j, d/t). Difficultés importantes au niveau du décodage (lecture lente et saccadée). Devine parfois les mots en se fiant aux premières lettres ou encore en se fiant au sens de la phrase. Difficulté à reconnaître les mots dans leur ensemble.
Les premiers signes de dyslexie apparaissent parfois vers l'âge de 1 ou 2 ans, lorsque les enfants apprennent à produire des sons. Les enfants qui ne prononcent pas leurs premiers mots avant l'âge de 15 mois ou leurs premières phrases avant l'âge de 2 ans ont un risque plus élevé de développer une dyslexie.
Tout d'abord, la dyslexie n'est pas une maladie. Il s'agit d'un trouble dont les origines sont encore méconnues. Mais ce dont on est sûr, c'est que cela ne s'attrape pas, et que l'on n'en guérit pas. En France, la dyslexie est responsable de la majorité des troubles spécifiques d'apprentissage.