L'auteur de l'étude estime toutefois qu'un email moyen a une empreinte carbone soixante fois plus petite que celle d'une lettre. Mais en moyenne on envoie soixante fois plus de mails que de lettres, belle illustration de l'effet rebond, qui consiste à plus utiliser un outil moins carboné.
Les e-mails génèrent 410 millions de tonnes de CO2 par an
Au total, 281 milliards d'emails ont été envoyés dans le monde, chaque jour, en 2018, d'après le cabinet d'études Radicati Group. En prenant cette moyenne de 4 g de CO2 par e-mail, c'est donc 410 millions de tonnes de CO2 par an qui sont générés.
Toutefois, globalement, le SMS reste plus écologique que les mails, surtout que l'empreinte carbone des mails peut augmenter très rapidement si on y ajoute des photos, des pièces-jointes, une signature avec une image par exemple.
La pollution numérique du streaming
La consommation mondiale de streaming vidéo émet 300 millions de tonnes de CO₂ dans le monde chaque année [16]. Cela correspond à la pollution numérique d'un pays comme l'Espagne ! Regarder une heure de vidéo consomme autant d'électricité qu'un réfrigérateur pendant une année [17].
« Un courriel avec une pièce jointe d'1 Mo consomme l'équivalent d'une ampoule 25 Watts pendant 1 heure. »
Nettoyer sa boîte mail régulièrement est donc une manière accessible à tous qui permet d'aider dans une certaine mesure à réduire la pollution numérique, et c'est bon pour la planète. En effet, un français reçoit en moyenne 39 mails par jour. Un mail avec une pièce jointe peut émettre 19g de CO2.
Pourquoi les mails polluent ? Il est légitime de s'interroger : pourquoi les mails polluent autant ? La réponse se trouve chez les détenteurs des messageries : en effet, même pour aller dans le bureau de votre collègue, votre courriel va devoir passer par le serveur de votre boîte mail, et donc par un data center.
Et cela a une influence sur la quantité de données qui transitent et donc sur la consommation d'énergie de l'application. Ainsi par minute : WhatsApp : 4MB. FaceTime : 3,2 MB.
Ainsi, en 2020, la Chine arrive en tête d'un tel classement avec des émissions de CO2 représentant 9 899 millions de tonnes, soit plus de 30 % des émissions mondiales. Les États-Unis sont à la deuxième place avec 4 457 millions de tonnes de CO2 émis (13,8 % du total mondial).
Les transports, première source de gaz à effet de serre
Selon cet inventaire, les transports sont la première source de gaz à effet de serre en France métropolitaine (29,7 % des émissions en équivalent CO2 en 2017), devant l'industrie et le secteur tertiaire (25,8 %) ou l'agriculture (18,9 %).
En effet, selon l'ADEME (Agence De l'Environnement et de la Maitrise de l'Énergie) : 1 e-mail envoyé génère 10 grammes de CO2. 1 pièce jointe de 1 Mo génère 19 grammes de CO2. 1 pièce jointe volumineuse génère jusqu'à 50 grammes de CO2.
L'envoi d'un SMS passe par le réseau de téléphonie et non sur le Web avec ses énormes centres de données (data centers). Pour une simple requête sur votre moteur de recherche préféré ou un mail, c'est 7 grammes de CO2 émis… Au final, le numérique représente 4 % des émissions de CO2 mondiales.
L'empreinte carbone du streaming vidéo est gonflée par l'utilisation importante d'énergies fossiles (gaz et charbon) pour alimenter les centres de données. Si de plus en plus d'entreprises s'engagent vers une énergie 100 % renouvelable, certaines (Amazon, Netflix, Pinterest, Twitter) sont encore à la traîne.
Si l'on zoom sur l'empreinte carbone de l'email moyen, voilà ce que cela donne : 0,3 grammes pour un email de spam. 4 grammes pour un mail sans pièce jointe. 11 grammes pour un email avec une pièce jointe de 1 MB.
Par exemple, pour une entreprise de 100 employés dont chacun reçoit en moyenne une cinquantaine de mails par jour, c'est en moyenne 14 tonnes de CO2 par an qui est produit par l'envoi de mails. Ce qui équivaut à 80000 Km parcouru en voiture soit deux fois le tour de la Terre (source : calculateur Climat mundi).
En 2018, la production d'électricité reste le premier secteur émetteur de CO2 dans le monde, avec 41 % du total des émissions dues à la combustion d'énergie. Elle est suivie par les transports (25 %) et l'industrie (18 %, y compris la construction).
En détruisant des habitats riches en vie animale, végétale et en insectes, le sucre serait la plantation qui détruit le plus de biodiversité dans le monde. En plus de son utilisation intensive d'eau et de pesticide, la culture de la canne à sucre ou de la betterave à sucre provoque aussi une forte érosion des sols.
Les éléments les plus pollueurs sur la planète
En effet, les gaz émis par les voitures, les déchets quotidiens, les fumées des usines ainsi que les déchets dans les égouts et ceux abandonnés en pleine nature, constituent les principales causes de la pollution.
Mais si vous êtes accro au réseau social, sachez que publier une photo sur son compte consomme 1,8 fois moins d'énergie que de publier une photo en story et 2,4 fois moins que d'héberger un live.
Selon son étude publiée en 2015, un client Netflix aurait une empreinte carbone de seulement 300 g de CO2 / an et ajoute que ses infrastructures émettent 0,5 g de CO2 équivalent pour une heure de streaming. Et s'en amuse : "En moyenne la respiration humaine émet environ 40g par heure, près de 100 fois plus.
Les plastiques dits « bio-sourcés » sont faits – en partie seulement – à partir de matières végétales. Ils ne sont pas/peu recyclables, peuvent être tout aussi toxiques qu'un plastique classique et sont faits à partir de végétaux destinés à l'alimentation humaine comme le maïs.
Plus la pièce jointe est lourde plus l'émission de CO2 est importante ! L'impact de l'envoi d'un e-mail dépend non seulement du poids des pièces jointes, du temps de stockage sur un serveur mais également du nombre de destinataires. Un même e-mail envoyé à 10 destinataires verra son impact multiplié par 4.