Mélétos, accusateur de Socrate - Persée.
Le magistrat devant qui Euthyphron vient porter plainte est sur le point de donner une audition préliminaire à la plainte contre Socrate – accusé, comme il le dit à Euthyphron, de corrompre la jeunesse en créant de nouveaux dieux et en ne croyant pas aux anciens. La question est : Socrate est-il coupable d'impiété ?
Socrate fut poursuivi pour trois motifs : le mépris des dieux de la cité, l'introduction de divinités nouvelles, la corruption de la jeunesse.
PAULIN ISMARD : L'acte d'accusation indique qu'il fut jugé pour impiété. Plus précisément, son accusateur, Mélétos, lui reproche trois choses : ne pas reconnaître les dieux de la cité, avoir introduit de nouvelles divinités à Athènes et corrompre la jeunesse. C'est de cela que Socrate doit répondre.
L'heure est grave, Socrate risque l'exil, voire la peine de mort. Selon la tradition, c'est à lui de se défendre après le plaidoyer de ses accusateurs. C'est cette défense de Socrate par lui-même que raconte Platon dans son Apologie de Socrate (apologie signifie « défense » en grec.
Réfutation : les anciens accusateurs
Dans cette partie, Socrate répond aux accusations les plus anciennes. Elles sont, selon lui, celles qui lui causent le plus de tort, car elles ont pris racine il y a longtemps dans l'esprit des plus jeunes, et sont ainsi les plus prégnantes.
Et le chef d'accusation est que Socrate cause un tort à la cité en rejetant sa religion, en ne croyant pas aux dieux auxquels croit la cité, et en corrompant les jeunes gens qu'il incite à ne pas croire, eux non plus, à ces dieux.
Contrairement à ce qu'on pourrait penser, l'écrit n'aide pas, selon lui, la mémoire à retenir ce qu'elle a vu auparavant. Loin d'être un remède à l'oubli, il le produit en fait, parce que le discours écrit engendre une insouciance à l'égard de ce qui est dit.
Aux origines de cette maxime
C'était une invitation à connaître sa condition, sa place dans le monde, entre les bêtes et les dieux, donc à déterminer ce à quoi le destin nous porte sans chercher à en dépasser les limites.
Socrate précise la nature de la mort : « être mort consiste bien en ceci : le corps isolé, une fois séparé de l'âme, est devenu lui-même, tel qu'en lui-même; et l'âme isolée, une fois séparée du corps, est elle-même, telle qu'en elle-même ».
Or le pire des maux que puisse connaître un homme, c'est de porter en lui l'injustice. Socrate considère qu'échapper au châtiment est une peine que l'on ne peut souhaiter qu'à ses ennemis car ne pas expier ses crimes est le pire des maux.
Socrate se défend donc avec noblesse et hauteur. Fidèle à sa méthode, il refuse de supplier ses juges de l'épargner, mais s'efforce de discuter et de réfuter. Il est d'abord déclaré coupable, et invité à fixer lui-même sa peine. Ses réponses indisposent les juges, qui cette fois le condamnent à mort.
Parmi ses élèves, sept sont d'après Diogène Laërce considérés comme particulièrement importants. Ce sont Antisthène, Eschine de Sphettos, Platon, Xénophon, Euclide de Mégare, Aristippe de Cyrène et Phédon d'Élis.
Bien qu'elle ait été contestée, l'identification de l'Idée ou Forme du Bien à Dieu est généralement admise. Cependant Platon ne l'affirme nulle part. Et l'on a souvent remarqué que, sauf dans les Lois, Platon parle plus volontiers du Divin que de Dieu.
Socrate est condamné à mort par le tribunal de l'Héliée, à Athènes, en 399 avant J. -C. Plusieurs amis de Socrate proposent de le défendre, mais il refuse leur aide. Acceptant la sentence, bien que se défendant de l'accusation d'impiété, il boit volontairement la ciguë.
“Connais-toi toi-même.”
Socrate et Alcibiade c'est un amour chargé d'admiration, de fascination, de désir. Les deux hommes passent du temps ensemble, s'enrichissent mutuellement, souffrent quand ils sont séparés.
En effet, selon Nietzsche, le goût des Grec, avec Socrate, s'altère au profit de la dialectique ; mais cette dernière ne vaut pas grand chose, car : « partout où l'autorité est encore de bon ton, partout où l'on ne donne pas des « raisons », mais des ordres, le dialecticien est une sorte de pitre. »
Ce problème de Socrate provient du fait que Socrate n'a pas écrit et que nous dépendons donc pour le connaître, c'est-à-dire pour connaître sa pensée, de médiateurs qui furent en même temps des transformateurs. Ces médiateurs sont Aristophane, Platon, Xénophon et Aristote.
Philosophes de l'Antiquité (grecs et romains) :
Aristote : Philosophie d'Aristote / Citations d'Aristote / L'éthique et la politique chez Aristote / Héraclite / Parménide : Philosophie des présocratiques Héraclite et Parménide. Epictète : Citations d'Epictète.
Dans Gorgias ou de la rhétorique, Socrate apporte à ces questions une réponse radicale : le bonheur n'est pas une question de pouvoir, ni de plaisir. Est heureux celui qui ne commet pas l'injustice. Et il ne suffit pas de vouloir : il faut savoir. Ne pas être injuste, cela s'apprend.
Elle constitue la catégorie essentielle de la pensée morale. Mais cette distinction entre la faute et l'erreur est moins claire qu'il n'apparaît à première vue. Ainsi, Socrate soutient que la faute se réduit à une erreur, que nul n'est méchant volontairement car « le bien est la source de toutes nos actions » [1] .
Socrate cherchait durant toute sa vie non pas à échapper à l'injustice mais à ne pas la commettre. Il nous explique qu'il est pire de la commettre que de la subir car le fait d'un homme injuste est de vivre dans le malheur.
En revanche, d'après Platon, Socrate aurait vécu dans une grande pauvreté, et cette affirmation est confirmée par Xénophon. Ce point est également confirmé par les surnoms dont l'affublent les comiques (cf. Eupolis ou Aristophane) : le gueux, le mendiant, le va-nu-pieds, etc.
La plus belle citation de Socrate est : Dans tous les cas, mariez-vous. Si vous tombez sur une bonne épouse, vous serez heureux. Si vous tombez sur une mauvaise, vous deviendrez philosophe, ce qui est excellent pour l'homme.