Selon Philippe Jacques Fargès-Méricourt, les habitants de l'Alsace sont un peuple mixte issu des Gaulois, des Germains, des Romains et des Francs.
L'alsacien a donc la même origine que l'allemand, et fait partie des dialectes germaniques. En effet l'alsacien appartient à la famille linguistique de L'allemand supérieur qui est un ensemble de dialectes germaniques qui sont parlés principalement dans le Sud de l'Allemagne, en Autriche, en Suisse.
Voici quelques différences notables avec l'allemand au niveau de la prononciation : Le « a » alsacien se prononce comme un « o » français. Il se prononce comme un « a » en allemand. Le « e » alsacien se prononce comme un « é » français ou un « ê ».
L'immigration allemande en Alsace-Lorraine
L'Alsace et la Moselle n'ont pas été, après la période historique des invasions barbares (Völkerwanderung en allemand, traduction : « migration des peuples ») des terres d'immigration et de mélange des peuples, du moins pas plus que d'autres provinces françaises.
L'Alsace devient Reichsland (Terre d'Empire). 1871-1872 : 50 000 Alsaciens quittent l'Alsace. 1911 : Constitution d'Alsace-Lorraine, puis élection du parlement (1912).
Cette identité puise ses racines dans une histoire très particulière : germanique du Moyen Âge au XVIIe siècle, l'Alsace fut ensuite française jusqu'en 1870, puis allemande jusqu'en 1918, et française depuis, à l'exception d'une parenthèse des quatre années d'annexion de fait au IIIe Reich.
Le 25 octobre 1918, au crépuscule de son règne, Guillaume II décide pourtant d'accorder à l'Alsace-Lorraine, cette autonomie politique tant réclamée, espérant ainsi la conserver dans le giron allemand.
En 1871, l'Alsace-Lorraine, création géographique composée de la Moselle, de la Basse-Alsace et de la Haute-Alsace (moins Belfort), est annexée à l'Empire allemand vainqueur d'un Second Empire pitoyablement tombé à Sedan .
Le 10 mai 1871 est signé à Francfort le traité qui rattache l'Alsace et la Lorraine à l'Empire allemand, et qui oblige la France à verser une très lourde indemnité de guerre. Cet événement, contemporain de la Commune, a marqué profondément et durablement la mémoire de la nation française.
La libération de Belfort par la 1ère armée française de De Lattre ouvre la porte de l'Alsace. La 2e DB libère Strasbourg, permettant à Leclerc de respecter le serment tenu à Koufra. Dans les villes en ruines, la vie reprend peu à peu son cours.
Le dialecte alsacien est une langue germanique. Il comporte une multitude de variantes du sud au nord de l'Alsace. Mais c'est aussi, au moins depuis la Révolution, la langue de l'ennemi, soumise à des conditions historiques particulières.
Il ne s'agit pas d'une langue unique mais d'un continuum linguistique dominé par les dialectes alémaniques du Rhin supérieur, eux-mêmes étroitement apparentés au suisse allemand.
Certains d'entre vous ont peut-être remarqué la présence de suffixes et de préfixes récurrents dans les noms de communes alsaciennes, ces derniers sont souvent issus directement de l'allemand, qui prend ses racines dans le groupe plus large des langues germaniques.
Le 10 mai 1871, la France vaincue, humiliée signe, à Francfort-sur-le-Main, un traité de paix qui acte l'annexion par l'Empire allemand des départements du Bas-Rhin, du Haut-Rhin (à l'exception de l'arrondissement de Belfort) et de la Moselle.
Elle ne l'est devenue qu'en connaissance de cause et après réflexion. Qu'elle ne le fût pas au moment de son annexion, au moment des traités de Westphalie (1648), il n'y a pas lieu de s'en étonner. Non seulement l'Alsace n'était pas française, mais il n'y avait pas encore, à vrai dire, une Alsace.
Divergences religieuses, révoltes et rivalités
Après cet épisode, le Lorrain est perçu en Alsace comme celui à qui il ne faut pas faire confiance ». Les Lorrains, perçus comme des traîtres au XVIe par les Alsaciens, en ont autant pour leurs voisins, des étrangers qui les gouvernent au XIXe siècle.
Elle commence par la mise en place d'une administration régulière, qui va faire de l'Alsace-Lorraine le Reichsland Elsass Lothringen, partie prenante du nouvel Empire allemand, sans pour autant que la région soit élevée au rang d'État Confédéré, ce qui lui aurait donné trop d'autonomie.
Annexion par l'Allemagne de l'Alsace-Moselle (1871-1919) Articles détaillés : Alsace-Lorraine et Alsace-Moselle. Le territoire cédé à l'Allemagne en 1871 et ses anciennes entités administratives d'avant 1790.
Strasbourg français depuis trois cents ans. Le 30 septembre 1681 Louis XIV annexe la ville protestante et germanophone. Avec l'assentiment ou le refus des Strasbourgeois? L' épisode de l'annexion de Strasbourg en 1681 a donné lieu à deux légendes antagonistes alimentées par les passions nationales.
Le 22 janvier 1945, malgré le froid et la neige, le général de Lattre lance une offensive en tenaille pour libérer Colmar et atteindre le Rhin à Brisach.
Le jeune René II avait triomphé de Charles le Téméraire, posant les bases d'un duché indépendant. Près de trois siècles plus tard, le vieux Stanislas Leszczynski disparaît, offrant à la France cette région tant disputée.
En juin 1940, après la défaite de la France, l'Alsace et la Moselle, considérées comme des provinces germaniques sont annexées de fait à l'Allemagne nazie.
Le terme employé couramment en France dès 1871, pour garder en mémoire ces « territoires perdus », était « Alsace-Lorraine », correspondant à l'appellation allemande « Elsaß-Lothringen » désignant le Reichsland Elsaß-Lothringen.
Lors de la Seconde Guerre mondiale, les départements de la Moselle, du Bas-Rhin et du Haut-Rhin sont annexés de facto au Reich allemand, entre 1940 et 1945.