Les plus faibles, indique Nietzsche, sont plus intelligents, plus subtils, plus aptes à s'organiser, et par-dessus tout, ils savent mener une guerre de l'esprit : « L'histoire humaine serait une affaire vraiment trop stupide sans l'esprit que lui ont insufflé les hommes dénués de puissance. » (La Généalogie de la ...
Nietzsche et la Volonté de Puissance :
Par le nihilisme actif, détruisant les valeurs traditionnelles pour accéder à de nouvelles valeurs, par l'immoralisme, doctrine se plaçant par-delà le bien et le mal, nous pouvons espérer retrouver le chemin de la vie créatrice et de la Volonté de Puissance.
Par la volonté de puissance, Nietzsche s'oppose à la tradition philosophique depuis Platon, tradition dans laquelle on trouve deux manières de saisir l'essence du vivant : le Conatus, chez Spinoza (le fait de « persévérer dans l'être ») et le vouloir-vivre chez Schopenhauer (Nietzsche fut conquis par la philosophie de ...
Le nihilisme est une théorie philosophique qui affirme l'absurdité de la vie, l'inexistence de la morale et de la vérité. On associe souvent, à tort, comme des corollaires, le pessimisme et le scepticisme au nihilisme. Car le vrai nihilisme consiste à ne croire en rien, à ne croire en aucune positivité.
C'est Nietzsche qui a le premier pointé le nihilisme comme l'ennemi des civilisations modernes, l'accusant des ruiner les fondements de la morale.
Le contraire du nihilisme, c'est l'amour et le courage.
Le nihilisme est l'aveu lucide que l'ancien fondement métaphysique des valeurs, l'être identifié à Dieu, n'est qu'une fabulation autour du néant : « Si un philosophe pouvait être nihiliste, conclut Nietzsche, il le serait parce qu'il trouve le néant derrière tous les idéaux » (VIII, 139-140).
Pour être heureux, il faut donc dire « oui » à la vie, « oui » à son destin (ce qu'on appelle dans la philosophie de Nietzsche l'amor fati). Il ne s'agit pas ici d'un « oui » passif ou résigné, c'est un « oui » franc, joyeux, actif qui marche vers son destin la tête haute.
La vie est naturellement faite d'ombre et de lumière.
C'est, selon Nietzsche, grâce à cet équilibre des choses, par-delà le bien et le mal - pour reprendre l'un de ses plus célèbres ouvrages - entre nos faiblesses et la faculté de pouvoir aller de l'avant que l'on va pouvoir affirmer notre force vitale.
Sans doute parce que Nietzsche soupçonnait que le « dogmatisme » de Socrate (le point de vue selon lequel une seule forme de vie, la vie selon la raison, est bonne pour l'humanité) n'avait pas été le point de vue de Socrate lui-même, mais l'inéluctable destin de l'engagement de Socrate en faveur de cette forme de vie ...
L'attaque de Nietzsche contre Socrate est une attaque contre la raison: la raison, la célèbre libératrice de tous les préjugés, se montre elle-même fondée sur un préjugé, et le plus dangereux des préjugés : le préjugé issu de la décadence.
L'antiplatonisme de Nietzsche ne doit pas faire illusion. Il y a aussi une attirance, une parenté des deux philosophies. Nietzsche critique l'idéalisme platonicien : le réel vrai n'est pas le sensible, mais l'immobilité éternelle des Idées transcendantes.
"Dieu a aussi son enfer : c'est son amour des hommes." "Le futur appartient à celui qui a la plus longue mémoire." "L'homme est une chose qui doit être surpassée." "Quand on lutte contre des monstres, il faut prendre garde de ne pas devenir monstre soi-même.
Friedrich Nietzsche (1844-1900), écrivain et philosophe allemand. Penseur du nihilisme, de la volonté de puissance et de la transmutation de toutes les valeurs, il est aussi, selon Heidegger, celui qui achève la métaphysique occidentale.
Nietzsche montre par là que pour lui la société ne repose pas tant sur un devoir de dire la vérité, comme le pensait Kant, puisque sinon tous les menteurs seraient exclus, mais plutôt sur le fait de ne pas nuire à autrui et de respecter ses intérêts.
Par ailleurs, d'après Paul Bloom, la souffrance est inévitable pour être heureux·se, parce que notre cerveau fonctionne par “contraste”, ainsi la souffrance ne fait que décupler le plaisir.
Le bonheur, en philosophie, peut se définir comme l'état de complète satisfaction. Dans la philosophie antique (Epicure a écrit le premier traité du bonheur : La lettre à Ménécée), le but de la vie humaine est le bonheur, fin parfaite et Souverain Bien (summum bonum).
Même si l'homme doit rechercher une forme d'oubli, il reste qu'il est incapable d'oublier : lié à son passé, il ne peut se déposséder de sa faculté de mémoire. Sans mémoire, il lui manquerait une fonction vitale essentielle à son équilibre psychique, et donc à sa vie.
(personne) qui fait preuve de pessimisme et de désenchantement moral. Sceptique, pessimiste, nihiliste, on l'est quand on y pense: le reste du temps (et ce reste est presque toute la vie), eh bien! on vit, on va, on vient (Lemaitre, Contemp., 1885, p. 208).
Zarathoustra est le nom avestique de Zoroastre, prophète et fondateur du zoroastrisme, l'ancienne religion perse. En allemand, il garde cette forme ancienne. Nietzsche l'a choisi car il fut le premier à enseigner la doctrine morale des deux principes du bien et du mal.
Anéantissement, réduction à rien.
Le nihilisme repose sur la remise en question des causalités, intentionnalités et normativités de l'existence. Il est une théorie philosophique affirmant l'absurdité de la vie ainsi que l'inexistence de la morale et de la vérité.
Le nihilisme passif (ou nihilisme de la faiblesse) exprime selon Nietzsche un sentiment de détresse et d'effondrement, du fait que l'on se rend compte que le monde n'a pas la valeur qu'on lui attribuait auparavant et qu'on se demande « à quoi bon ? » ; « à quoi sert-il de vivre ? ».
Il leur oppose un nihilisme actif qui seul permet de transmuer toutes les valeurs et de produire un monde nouveau où triomphe le surhomme, c'est-à-dire l'homme qui affirme ses valeurs. Chez Heidegger, le nihilisme désigne l'étape ultime de l'oubli de l'être : l'âge de la vision technique du monde où tout se vaut.