1En Afrique de l'Ouest, qui dit griot dit forcément tradition orale, et surtout pouvoir de la parole. Dans la société mandingue, le griot (djéli) est en effet l'artisan du verbe, au même titre que le forgeron (numun), qui est celui du métal : comme lui, il est nyamakala (artisan, homme de caste).
Le griot est ainsi considéré comme étant notamment le dépositaire de la tradition orale. Les familles griotiques peuvent être spécialisées en histoire du pays et en généalogie, en art oratoire, en pratique musicale, ou pratiquer les trois, en fonction de l'habileté de chaque griot.
L'initiation qui fait de l'enfant un homme ne peut avoir lieu en l'absence de la parole. La parole est le véhicule des rites et coutumes, des interdits et règles, des valeurs traditionnelles de la société. Mais c'est aussi par elle que sont communiquées les connaissances techniques, ethniques et religieuses.
De nos jours, le mot «griot» est entré dans la langue française pour désigner les généalogistes traditionalistes africains. En Afrique, les griots sont les gens de la parole, au sens originel d'action.
Dépositaire de la tradition orale et historique de sa communauté, le griot est attaché à une cour seigneuriale, à un maître dont il chante les louanges. Et, c'est là qu'apparaît son lien avec le pouvoir politique traditionnel.
Quatre petits contes des origines, inspirés de la tradition wolof. On y découvre comment le crocodile devint vert (de peur), et le ciel constellé d'étoiles, pourquoi la hyène rit ou comment la girafe devint muette et le caméléon capable de se parer de toutes les couleurs…
Le terme griot, mot d'origine occidentale désignant les djèli, dérive probablement du portugais criado, qui signifie « serviteur », mais aussi « personne bien élevée ». Il était à l'origine utilisé pour désigner les gens fréquentant la Cour royale, avec lesquels on négociait la « pénétration coloniale ».
On les appelle griots. Leurs femmes, les griotes, possédées comme eux d'un démon insensé, accompagnent les chansons barbares de leurs maris par des danses lubriques.
La société est hiérarchisée en trois castes : noblesse, les gens de castes (forgerons, cordonniers, tisserands et griots). Ils sont avant tout des agriculteurs et confient leur troupeau aux Peuls. Les artisans malinkés castés, cultivent aussi la terre.
griot, griotte
En Afrique noire, membre de la caste des poètes musiciens ambulants, dépositaires de la culture orale et réputé être en relation avec les esprits.
La tradition africaine, fondée sur la méthode patiente de la palabre, n'indique ni vainqueurs ni vaincus, mais elle s'efforce de trouver une solution satisfaisante pour tous sans faire appel à la majorité.
La parole possède de nombreux pouvoirs : elle peut séduire, manipuler, enchanter, guérir mais aussi blesser ou humilier. Son importance fondamentale est mise en valeur par l'aspect divin qu'elle revêt dans la pensée judéo-chrétienne.
Nous en avons retenu que la tradition orale était étroitement liée à l'éducation de l'enfant dans l'Afrique traditionnelle. Elle était une véritable pédagogie. Toutefois, l'évolution des sociétés, le progrès scientifique lui ont ravi sa place dans l'éducation de l'enfant, même si elle subsiste par bribes.
Conte, mythe, épopée, légende, nouvelle, récit de vie, merveilleux, facétieux, etc. Difficile de s'y retrouver dans les différents genres de la littérature orale, d'autant qu'ils s'interpénètrent fréquemment et que certains récits peuvent, selon leur version, appartenir à l'une ou l'autre des catégories.
Ils jouaient ainsi un rôle déterminant dans l'éducation des jeunes en leur racontant les gloires et les bienfaits de leurs ancêtres, une manière de les mettre en garde contre certains comportements et attitudes, qui seraient indignes de leurs personnes en tant que descendants de lignées notables.
Les trois principaux groupes ethniques sont les Haoussas (dans le nord) en majorité musulmans, les Ibos (dans l'est) et les Yoroubas (dans le sud-ouest) qui sont surtout chrétiens.
Djolof Mbengue, est le fondateur du premier village wolof. Il s'établit, avec plusieurs groupes wolofs, dans ce qu'on appelait alors le pays laf.
Les patronymes les plus portés chez les Wolofs sont : Ndiaye, Diop, Fall, Guèye, mbaye, Mbengue, Thiam, Dieng, Seck, Mbacké, Beye, Mbow, Lô, Samb, Boye, Ndaw, Wade, Ndiouck, Mbodj, Leye, Gaye, Diaw, Niang, Niasse, Péne, Kassé, Mboup, Diagne, Gaye.
(Louisiane) Grain grillé qui n'est pas expansé, dans le pop-corn.
Griot, on le devient de père en fils. L'enfant commence son apprentissage dès l'école. Etre griot, c'est appartenir à la caste des djélis, caste qui peut être identifié par le nom de famille : Kouyaté, Diabaté, Niakaté... Il n'est pas possible de passer d'une caste à l'autre.
Dispute et altercation, sont des mots synonymes.
Traditionnel, il se transmet oralement de génération en génération. Il est généralement dit aux jeunes par les anciens, à la tombée de la nuit.
La «griotique», selon son fondateur, est «l'expression dramatique dans laquelle s'intègrent d'une manière méthodique et harmonieuse le verbe et le chant, le mimétisme et le gestuaire, la danse et la musique, la littérature et l'histoire des Afro-nègres».