Aristote a été le critique le plus puissant de Platon, son adversaire le plus déterminé. Mais ce qui les a opposés n'est pas un simple conflit entre deux générations, ni même un cas classique de parricide.
Ainsi, Aristote s'oppose frontalement à la thèse des disciples d'Héraclite (et notamment, de Cratyle), selon laquelle il serait impossible de connaître quoi que ce soit du fait que toute chose est en mouvement permanent.
Or, Proclus semble considérer, contre Aristote, que la nature de l'objet, sa perfection propre, ne suffisent pas à en faire la fin unique du désir des choses qui se portent vers lui.
Aristote et Platon n'étaient pas à proprement amis mais ils se sont côtoyés au IVème siècle avant J. -C. et ont fait de l'amitié, ou « la philia », une notion centrale de leur réflexion.
Les sophistes sont considérés comme les ennemis de Socrate puis de Platon, qui leur reprochent de ne pas chercher la vérité, le bien ou la justice, mais seulement leur propre gloire en défendant avec des arguments fallacieux n'importe quelle opinion (doxa en grec, qui signifie aussi : gloire).
Histoire. Socrate discutant avec ses amis (détail du tableau La Mort de Socrate de Jacques-Louis David). Socrate s'est régulièrement opposé aux sophistes, pour démasquer leurs impostures.
Socrate condamne l'intérêt économique du sophiste.
Ils dénoncent les tarifs exorbitants des leçons qui permettent à certains, comme Protagoras, de s'enrichir à des niveaux scandaleux. Le philosophe authentique recherche la vérité avec patience, quand le sophiste parle aussi longtemps qu'on le rémunère.
Partant de sa critique de la théorie platonicienne des Idées et de la théorie pythagoricienne des nombres, très florissante dans l'école de Platon et à laquelle il reprochait un semblable abus des abstractions réalisées, Aristote prenait les réalités dans le monde de l'expérience et chez les individus, êtres véritables ...
Dans La République, Platon propose une célèbre théorie de la connaissance qui divise les choses connaissables en deux : le monde intelligible et le monde sensible. Le monde des choses sensibles est celui où celles-ci apparaissent sous la forme « d'images ».
Aristote est né en 384 av. J. -C. et était le disciple de Platon.
De ce point de vue, Aristote est critique de Platon. Son regard pragmatique et anthropologique sur les productions culturelles et notamment sur les récits imitatifs les présente comme des faits humains, j'aimerais dire, dans le langage de Wittgenstein, des « jeux de langage » insérés dans des « formes de vie ».
Aristote distingue alors trois sciences théoriques (ou théorétiques) : la physique, la mathématique, et la métaphysique (ou théologie). La physique est la science d'un genre déterminé, celle de la substance qui possède en elle-même le principe de son mouvement et de son repos.
Par rapport à l'activité pratique, la politique est en effet définie par Aristote comme la plus haute de toutes les disciplines, elle est la « science souveraine entre toutes » car elle est capable de nous diriger dans la connaissance du Souverain Bien, la fin en vue de laquelle s'exercent toutes nos activités ; elle a ...
Platon écrit une œuvre littéraire, Aristote fait écrire le mode d'emploi d'un outil de travail. Platon aligne les sujets les uns après les autres, Aristote construit un seul système, une approche unique de la totalité du réel ainsi qu'une méthode didactique pour organiser le débat.
Quand en effet nous constatons que les philosophes se contredisent, c'est parce que nous les avons considérés dans leur pluralité, exactement comme nous pouvons parler de la pluralité des poètes que nous avons lus et dont les œuvres s'ajoutent les unes aux autres.
Du latin contra (contre) et dicere (dire) : action de contredire. La contradiction est le fait de poser simultanément une affirmation et une négation.
“Les hommes ne veulent pas ce qu'ils font, mais ce en vue de quoi ils font ce qu'ils font.” “L'homme est la mesure de toute chose.” “Les yeux de l'esprit ne commencent à être perçants que quand ceux du corps commencent à baisser.” “La nécessité est la mère de l'invention.”
Parmi les élèves les plus brillants se trouve Aristote - le seul à pouvoir vraiment rivaliser avec le maître. C'est vraisemblablement à l'Académie que Platon compose la plus grande partie de ses ouvrages, résultats de ses réflexions sur les Idées, la Nature, Dieu et le Souverain Bien.
Socrate cherche donc à montrer que les vertus morales particulières (par exemple : la justice, le courage, la tempérance, la piété, la sagesse) convergent toutes dans la vertu qui est une (en général), et, au-delà d'elle, en ce pour quoi la vertu est vertueuse ou l'excellence excellente, en vue de faire le bien.
Platon représente en quelque sorte le disciple idéal : il est passé de l'amour de Socrate à l'amour de l'idée de Socrate, puis de là à l'amour des idées. L'écrivain, et ses lecteurs avec lui, se doivent donc de démontrer par eux-mêmes si Socrate est un pédagogue accompli.
“La nature ne fait rien sans objet.” “L'objet de la guerre, c'est la paix.” “C'est de par leur caractère que les hommes sont ce qu'ils sont, mais c'est de par leurs actions qu'ils sont heureux, ou le contraire.” “La richesse consiste bien plus dans l'usage qu'on en fait que dans la possession. ”
-> Cause efficiente : Ce qui produit la chose, le principe, le mouvement. -> Cause matérielle : la matière de la chose, en quoi elle est faite ! -> Cause formelle : l'essence de la chose, sa forme et comment elle est faite (à partir d'un modèle donc ! ) -> Cause finale : Finalité, but d'une chose.
Les sophistes, qui sont à l'origine du mot sophisme, étaient des penseurs de la Grèce antique qui développèrent la rhétorique dont le but était principalement de persuader un auditoire, bien souvent au mépris de la vérité elle-même.
− Personne utilisant des sophismes, des arguments ou des raisonnements spécieux pour tromper ou faire illusion.
La distinction entre sophistes et philosophes se ramènerait finalement à une différence entre Paroles qui dépassent les individus de part et d'autre et qui s'imposent à eux. Les sophistes, en réalité, ne feraient que justifier la doxa, la vision commune, alors même qu'ils croient pouvoir la manipuler.