Le vrai, pour Aristote, répond finalement à quatre conditions: il se situe au niveau du discours ou de la pensée; il énonce (ou fait connaître) ce qu'il y a un autre niveau (l'être); il est vrai parce qu'il le dit tel qu'il est; et pour ce faire, il est composé du sujet dont il parle et d'un prédicat qu'il en dit.
Sa vérité est celle d'une attribution catégoriale, elle implique une mesure effectuée ou effectuable. Comme le montrerait aussi clairement la définition des modes syllogistiques valides à partir des figures de termes : il n'y a pas de rapport d'inférence qui ne soit un rapport entre prédicats.
Socrate, le principal protagoniste des dialogues de Platon, considère que la vérité n'est pas innée pour l'être humain mais qu'elle doit être acquise. Pour cela, nous devons d'abord prendre conscience que la plupart de nos pensées sont en fait des opinions, comme nous l'avons vu plus tôt.
La vérité (du latin veritas, « vérité », dérivé de verus, « vrai ») est la correspondance entre une proposition et la réalité à laquelle cette proposition réfère.
La Métaphysique d'Aristote
L'objet ultime de la métaphysique : Dieu, Acte pur, en lequel toutes les perfections sont actualisées et accomplies. Transcendant le monde, Dieu meut celui-ci sans être mû : il est le Premier Moteur et représente la cause de tout changement dans le monde.
Chez Aristote
Dans sa Métaphysique, Aristote fait du mot principe (« arkhè ») ce par quoi une chose est, ce par quoi une chose change, ou ce par quoi une chose est connue. On peut alors parler d'un principe d'être, d'un principe de changement, ou encore d'un principe épistémologique.
Il réalise même des dissections d'animaux. Aristote est l'inventeur de la logique, notamment à travers la théorie du syllogisme, un raisonnement déductif en trois propositions, popularisé par cet exemple : « Tous les hommes sont mortels. Or Socrate est un homme. Donc Socrate est mortel. »
Platon observe dans le Ménon que si l'on savait ce qu'est la vérité, on n'aurait pas besoin de la rechercher, or cette recherche définit la philosophie. A défaut de pouvoir définir strictement la vérité, on se concentrera donc plutôt sur la question de ses critères : à quoi peut-on la reconnaître ?
Cette règle de vérité dit qu'une chose n'est vraie que si elle est, à la fois, claire et distincte. Que l'être de l'objet considéré soit clair (“c'est un triangle”) et que la pensée du sujet qui le considère puisse s'énoncer distinctement (“ce dont la somme des angles est égal à deux droits”).
Proverbe Verite & Dit
Celui qui dit la vérité doit avoir un pied à l'étrier.
La vérité est la correspondance entre ce que je dis, et ce qui est : elle s'oppose donc à la fausseté – au sens d'erreur, mais aussi de mensonge. Détenir la vérité, c'est donc énoncer un discours objectif qui correspond à la réalité.
Nietzsche montre par là que pour lui la société ne repose pas tant sur un devoir de dire la vérité, comme le pensait Kant, puisque sinon tous les menteurs seraient exclus, mais plutôt sur le fait de ne pas nuire à autrui et de respecter ses intérêts.
Protagoras est explicitement associé à la question de la vérité. Sa théorie de l'homme mesure, sa prétention de pouvoir, sur tout sujet, tenir deux discours opposés, ainsi que son affirmation agnostique sur les dieux sont de prime abord interprétées comme relativistes ou encore sceptiques.
La vérité est donc ce qui est conforme à la réalité et, en conséquence, dont on peut affirmer que c'est vrai. Mais la réalité des choses, comme tout un courant de la philosophie a tendu à l'établir (notamment la phénoménologie), n'existe que pour une conscience qui la perçoit.
La vérité comme relation
L'absolu, c'est ce qui, dans la pensée comme dans la réalité, ne dépend de rien d'autre que soi, et contient en soi-même sa raison d'être.
Vérité absolue, ultime ou radicale
Paramārtha est ce que voit et expérimente l'Éveillé en tant que vacuité. Et c'est pour cela qu'on l'appelle l'Omniscient. La réalité absolue désigne le mode réel des choses, leur nature essentielle et ultime.
La vérité n'est pas une propriété de la chose seule, ou de la pensée seule ; elle n'est pas formellement un attribut de la relation de deux choses entre elles, ou de deux pensées entre elles, mais elle qualifie la relation d'une chose avec sa connaissance, exprimant que cette relation est une conformité.
Personne ne détient de vérité absolue et définitive. Pas même les distingués scientifiques, fiers et fats gardiens de systèmes formés d'extrêmes probabilités, confinant à la certitude, qu'une simple nouvelle découverte, apparemment anodine ou anecdotique, peut pourtant faire vaciller et s'effondrer en un instant.
Dire la vérité accroît la part d'humanité dans notre monde. Nous souhaitons tous être traités de manière humaine, avec respect et gentillesse. Nous montrer honnêtes les uns envers les autres en est un aspect, c'est une manière que nous pouvons choisir de rendre ce monde meilleur, pour les autres et pour nous-même.
La réalité est ce qui est objet de constat. La vérité quant à elle est ce qui est conforme à la réalité: est vrai ce qui correspond à ce qui est. La vérité consisterait ainsi dans une correspondance, un accord entre le discours et la réalité, c'est-à-dire entre ce que je dis et ce qui est (réel).
La vérité serait donc une "nécessité vitale". Nietzsche critique cette vérité qui rassure mais qui maintient en quelque sorte dans l'illusion. Il ne faut pas vouloir la vérité, il faut au contraire assumer l'absence de vérité (car il n'y a ni vérité ni mensonge). Il y a uniquement la vie.
Platon est à la recherche d'une vérité préexistante et absolue qu'il veut contempler, Aristote cherche à l'établir et à la construire sur une base de faits qui s'enchaînent par des liens de causalité qu'il veut comprendre.
Selon Aristote " le philosophe est celui qui possède la totalité du savoir ". Les stoïciens (comme les épicuriens) par exemple considèrent que la philosophie regroupe la logique (ou théorie de la connaissance), la physique (ou étude de la nature) et la morale au point que cette unité est comparable à celle d'un œuf.
- Blaise Pascal. Le plus grand philosophe du monde, sur une planche plus large qu'il ne faut, s'il y a au-dessous un précipice, quoique sa raison le convainque de sa sûreté, son imagination prévaudra. Plusieurs n'en sauraient soutenir la pensée sans pâlir et suer.