L'art n'est pas une jouissance, un plaisir, ni un amusement : l'art est une grande chose. C'est un organe vital de l'humanité, qui transporte dans le domaine du sentiment les conceptions de la raison.
L'art se définit à la fois comme un savoir faire, une activité technique mais aussi comme le produit d'une activité artistique. On peut approcher une œuvre objectivement par la perfection de sa réalisation technique et subjectivement pour son contenu.
L'art regroupe les œuvres humaines destinées à toucher les sens et les émotions du public. Il peut s'agir aussi bien de peinture que de sculpture, vidéo, photo, dessin, littérature, musique, danse…
L'art est une activité créatrice. C'est le moyen par lequel l'être humain se détache de la nature. Contrairement à la technique, son produit n'a pas comme finalité d'être utile, il est destiné à la contemplation plutôt qu'à l'action. L'art est lié à la question du beau et à son universalité.
Une œuvre d'art est considérée comme inutile, car elle est une fin en soi. Elle a pour but fondamental de susciter des émotions grâce à sa dimension esthétique, ce qui n'est pas le cas de l'objet technique, bien que cela arrive. Le design, quant à lui, cherche à créer des objets à la fois techniques et artistiques.
Il permet à chacun de décorer son environnement, de le personnifier. Il a également pour fonction de fasciner, de créer des passions. C'est un instrument d'éducation et de diffusion du savoir, mais, également un outil de propagande et d'endoctrinement. On lui reconnaît des capacités d'introspection.
L'art agit sur les deux : il sert à élargir notre état d'esprit, à nous apprendre de nouvelles choses, il agit sur la plasticité cérébrale et donc sculpte notre cerveau, mais aussi agit sur nos émotions, il caresse notre cerveau et stimule les hormones responsables du plaisir et de l'attachement : la dopamine, la ...
Il permet l'expression des individus. Il permet à chacun d'entrer en communion d'esprit avec d'autres individus, d'avoir l'impression de partager des moments, des sentiments et des émotions avec eux, d'être empathique vis-à-vis de ce qu'ils ressentent.
1) L'oeuvre d'art est la forme d'une finalité sans fin. ð L'oeuvre d'art, comme tout produit de l'action humaine délibérée, a le caractère d'un produit qui a une fin (elle a donc une finalité) sans que pourtant l'on puisse déterminer cette fin.
L'art comme expression de l'idée
L'art est donc perçu comme un moyen puissant d'exprimer des idées peu communes, ou de dénoncer certains maux de la société. L'art est donc parfois fortement imprégné d'un engagement politique, et vise à sensibiliser le public en puisant dans leurs émotions les plus profondes.
La culture, c'est le rapport à la chose. Je m'explique. L'art est une activité humaine archaïque, qui consiste à formuler (mettre en formes) un discours symbolique à l'aide de matériaux les plus divers (mots, images, sons, mouvements…)
– que voit-on ? (décrire ce qui est représenté, parler aussi des couleurs, des formes, des matériaux, de la touche, de la composition, etc, en fonction du type d'œuvre) – quelle est sa signification, que nous évoque-t-elle, quel message l'artiste veut-il faire passer ? (et comment s'y prend-il ?)
L'art comme production artistique est lié à la recherche du beau. Il s'affranchit de l'utile et d'une finalité, contrairement à la technique, et vise seulement le sentiment esthétique du sujet face à l'œuvre.
L'art se donne souvent comme mission de refléter l'esprit de son temps, d'être le témoin vivant d'une société. Ce faisant, il acquiert le pouvoir d'influencer les mentalités, et donc d'infléchir l'évolution de la société qu'il représente.
L'art peut également être considéré comme une forme de communication qui transmet des messages à travers un langage visuel, kinesthésique ou auditif – souvent chargé de sens et de valeurs culturelles.
Lorsque l'on parle d'art, on s'attend à recevoir une émotion, qu'elle transporte, qu'elle nous interroge, car l'auteur transmet à travers son œuvre une information qui va être perçue par la personne qui la regarde, ou médite sur cet œuvre.
L'enjeu de l'art, surtout contemporain est le rapport à l'être où peut surgir, et se dégager une forme d'existence qui, par la voie de l'imaginaire, symboliserait l'existence créative comme possible, fiable, pouvant porter l'amour de l'être et l'incarner en beauté [1][1]Pour Heidegger, cet enjeu, c'est la mise en œuvre ...
--1.1) L'art cultive le goût et embellit le monde. L'art éduque notre perception, notre imagination, nos émotions et nos sens. --1.2) L'œuvre est faite pour être contemplée, admirée. Une œuvre réussie est nécessairement un plaisir pour les sens et l'imagination.
L'œuvre d'art, même si elle représente un objet laid dans la vie, est une forme nécessairement belle, le Beau étant par ailleurs défini par Kant comme un jugement de goût universel. Définir une œuvre d'art n'est pas une chose facile.
L'art est une activité humaine, le produit de cette activité ou l'idée que l'on s'en fait s'adressant délibérément aux sens, aux émotions, aux intuitions et à l'intellect. On peut dire que l'art est le propre de l'Homme, et que cette activité n'a pas de fonction pratique définie.
L'art non seulement est incapable de changer le monde, mais avec Théophile Gautier, on peut dire qu'il ne le doit pas – au risque d'être jugé par des critères autres qu'esthétiques et utilisé à des fins idéologiques. Cependant, l'art n'est pas aussi coupé du monde qu'il le voudrait, car malgré tout, il a un public.
Valeur morale
Ainsi notre relation appropriée aux œuvres d'art est morale tout autant que sensible et intellectuelle. Et la valeur de l'esthétique est aussi éthique en ce sens. Cette valeur morale de l'art a souvent été vantée. L'art témoignerait de notre élévation morale et de notre destinée spirituelle.
L'art, sous toutes ses formes, peut donc être le support d'une dénonciation de la guerre et de ses atrocités. Il permet de dire l'indicible et de participer au devoir de mémoire. L'artiste tient alors le rôle de guide et aide le spectateur ou le lecteur à éprouver les émotions qu'il doit ressentir face à ces horreurs.
Si l'art est un « anti-destin », c'est sans doute parce qu'il n'a cessé, depuis ses origines, de lutter contre le temps, que ce soit par la catégorie d'éternité, par celle d'immortalité ou, à terme, par la catégorie d'intemporalité mais c'est aussi, d'un même mouvement, parce qu'avec l'intemporel c'est l'art lui-même ...
L'art est le moyen qui permet à l'esprit de se mirer pour ainsi dire dans le réel : et c'est pour cela que le réel devient pour lui intelligible, non pas seulement d'une intelligibilité abstraite comme celle de la science qui nous permet de le dominer par une loi, mais de cette intelligibilité sensible par laquelle il ...