Idéal baudelairien. L'idéal, chez Baudelaire, peut se résumer par la volonté de voir Dieu, ou à tout le moins la beauté par laquelle celui-ci se manifeste : cette ascension morale procure une joie et une ardeur qui s'oppose à la réalité spleenétique de sa vie habituelle.
Définition du Spleen et de l'Idéal à retenir
Le spleen est un mal de vivre, une angoisse existentielle tandis que l'Idéal est un monde d'ordre, de sens et de beauté vers lequel le poète tend.
Le spleen est le nom que Baudelaire donne à l'angoisse et la mélancolie provoquée par la chute existentielle relatée dans Les Fleurs du Mal, et que seule la mort peut interrompre.
L'albatros
Les « hommes d'équipage » qui le torturent, incarnent la société bourgeoise qui a rejeté Baudelaire. Le « Prince des nuées » n'a pas sa place dans le monde des hommes ordinaires, il n'est fait que pour « l'Ether », c'est-à-dire « l'Idéal ».
La première partie des Fleurs du Mal, « Spleen et Idéal » est plutôt une descente progressive de l'idéal vers le spleen. À la fin de cette section, notre poème est le 4e « spleen ». La cloche fêlée a sonné le glas de l'idéal, on s'achemine irrémédiablement vers le goût du néant et l'horloge finale...
Pour Baudelaire, le poète en proie au Spleen aspire à l'Idéal. Pour atteindre cet Idéal, il s'inspire de l'alchimie : « Tu m'as donné ta boue et j'en ai fait de l'or. » Ainsi, la poésie baudelairienne transforme le monde matériel en une réalité supérieure. « Correspondances » est le quatrième poème des Fleurs du mal.
Atteinte à la morale religieuse : « le Reniement de saint Pierre », « Abel et Caïn », « les Litanies de Satan », « le Vin de l'assassin ». Curieusement, ces pièces ne seront pas condamnées, comme quoi l'époque faiblit déjà sur l'orthodoxie religieuse (presque plus personne n'y croit).
Spleen et idéal
Il est causé par la solitude, l'ennui, l'angoisse et l'incertitude face à l'avenir. Baudelaire explore ce sentiment dans des poèmes comme Spleen, La Destruction, et Le Léthé. L'idéal, quant à lui, est un concept qui renvoie à l'idée de perfection, de beauté et d'harmonie.
L'œuvre : Les Fleurs du Mal, 1857 (1re édition) ; 1861 (2e édition) Baudelaire voulait retracer la tragédie de l'être humain, cette alternance constante qui le pousse tantôt vers Dieu, tantôt vers Satan. On retrouve cette idée d'opposition dès le titre du recueil et dans la structure en six parties de l'œuvre.
Le monde de Baudelaire est un monde refermé sur lui-même, dont on ne peut échapper. Un monde sans idéal, sans ouverture, cloîtré dans l'immanence et condamné à l'ennui.
Paysage triste, cauchemar, promenade sentimentale, images de mort imminente : le Spleen de Baudelaire imprègne ses créations poétiques . Il peut aussi apparaître comme une sorte de plongée dans des ténèbres, une chute vertigineuse vers des gouffres amers et le poète se sent toucher le fond.
L'assonance nasale en « an » ( « changée en un cachot », « Espérance », « s'en va battant », « se cognant » ) fait entendre les sonorités du spleen, celles d'une plainte languissante et persistante. Le Spleen apparaît comme une force qui dissout et fait disparaître le poète.
La mélancolie a été l'émotion centrale de Baudelaire, ce que s'attèle à présenter cette exposition. Sa mélancolie : dissonance d'un cœur écartelé entre « deux sentiments contradictoires, l'horreur de la vie et l'extase de la vie » (Mon cœur mis à nu).
Héritier de la grande tradition classique et de l'esthétique formaliste, romantique en proie au « spleen » et au « mal du siècle » de toute une génération, il inaugure la modernité poétique : son pari sur l'absolu et la toute-puissance de la poésie, « magie suggestive contenant à la fois l'objet et le sujet, le monde ...
Par analogie, l'alchimie poétique consiste à transformer le laid en beau grâce à la langue et au style. Le poète est un alchimiste, car il sait nous révéler la beauté cachée du monde et des choses : “Car j'ai de chaque chose extrait la quintessence” écrit ainsi Baudelaire dans son projet d'épilogue.
On considère Baudelaire comme un héritier du romantisme et un précurseur du symbolisme. De Musset, il hérite du « mal du siècle », de « l'ennui », du « vague des passions », ainsi que d'une attirance pour la maladie et les affres de la création poétique.
L'homme et la mer est probablement le plus beau poème de Charles Baudelaire. Publié dans la section Spleen et idéal du recueil Les Fleurs du Mal (1857), il se compose de quatre quatrains avec des rimes embrassées.
Place des mots : un mot au début du vers n'a pas la même valeur qu'un mot placé en fin de vers, Déceler les figures de style (généralement très nombreuses dans un poème), Travail sur les rimes : lien entre des mots qui riment, rimes riches ou faibles, etc., Analyse du rythme avec les règles de métriques.
Les poèmes contenant « des passages ou expressions obscènes et immorales » étaient : Les Bijoux, Le Léthé, A celle qui est trop gaie, Femmes damnées, Lesbos et Les Métamorphoses du vampire . Ces six poèmes devaient être retranchés du recueil.
SPLEEN, subst. masc. Littér. État affectif, plus ou moins durable, de mélancolie sans cause apparente et pouvant aller de l'ennui, la tristesse vague au dégoût de l'existence.
Les thèmes principaux de l'œuvre du poète Charles Baudelaire "Les Fleurs du Mal" oscillent entre l'amour, la mélancolie, le mal-être, le voyage, le beau et le laid.... Parcourez cet article pour découvrir notre analyse de chacun de ces thèmes.
Baudelaire a édité ses premiers poèmes dans des revues et envisage dès 1845 la publication d'un recueil. D'abord sous le titre Les Lesbiennes un "titre-pétard" qu'il voulait provocateur en référence à l'homosexualité et à l'île de Lesbos, puis sous le titre Les Limbes, allusion catholique.
Avec ce nouveau long récit (près de 160 pages), il s'aventure une nouvelle fois dans un univers qu'il maîtrise à merveille. Son but ? Nous raconter la vie de Charles Baudelaire du point de vue de sa muse et amante noire, Jeanne Duval, qui a vécu dans son ombre..
Les Fleurs du mal
Parmi les poèmes les plus connus : - l'« Albatros », qui dévoile l'analogie entre « le[s] vaste[s] oiseau[x] des mers » persécuté par les marins sur le pont du navire et le poète, « Prince des nuées » que « ses ailes de géant [l] empêchent de marcher ».
Jeanne Duval, la « Vénus noire ». Jeanne Prosper Caroline Lemer dite Jeanne Duval, née vers 1827 vraisemblablement à Jacmel (Haïti) et morte dans les années 1870 sans doute à Paris, est une actrice et danseuse française. Elle est essentiellement connue pour avoir été la maîtresse et la muse du poète Charles Baudelaire.